(Last updated : Sun, 8 Jun 1997)
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RAPPORT D'ETAPE

III - Charte pour la formation des cadres techniques de l'Industrie et des Communications

Constituant le deuxième pôle de formation de cadres en France après le Ministère de l'éducation nationale, le Ministère de l'industrie, de la poste et des télécommunications et le Ministère délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace, forts de leurs 30 écoles d'ingénieurs : les 6 écoles des mines, les 3 écoles et les deux GIE du GET, Supélec, l'ENSPM, les 17 écoles d'ingénieurs consulaires, ainsi que du réseau très dense des écoles de management et de commerce des CCI, souhaitent réaffirmer le rôle essentiel qu'ils accordent à la formation et à cette fin conforter le dispositif de formation qui relèvent de ces départements pour en optimiser l'impact, continuer à adapter l'offre de formation aux besoins de compétence des entreprises, en garantir la qualité, notamment en terme d'insertion professionnelle des jeunes.

Les quatre grandes orientations, dans lesquelles les écoles qui relèvent de ces Départements se sont déjà largement illustrées, et souvent comme pionnières du système de formation, doivent être spécialement développées :

1 - en favorisant la réactivité de l'offre de formation pour répondre encore mieux à la demande des entreprises en cadres techniques.

2 - en alliant par des innovations pédagogiques la formation initiale et continue, diplômante et qualifiante pour répondre aux besoins des entreprises et constituer de véritables parcours tout au long de la vie offrant à chacun sa chance.

3 - en dégageant des synergies constitutives de réseaux entre les écoles par mise en commun ou partenariat pour le recrutement, l'ouverture internationale ou le suivi des carrières.

4 - en développant l'innovation technologique et l'esprit d'entreprise

En matière de formation des cadres techniques, le Ministère chargé de l'industrie et le Ministère chargé des télécommunications sont pragmatiques, concrets, proches du terrain par l'intermédiaire des 22 DRIRE, des 183 CCI ; les liens étroits que ces deux Départements développent avec le tissu des entreprises ont confirmé que le problème n'était pas forcément dans l'inadéquation de l'offre de formation mais résidait plutôt dans l'organisation de cette offre et dans l'évaluation et la compréhension des besoins.

La charte s'attache à offrir une réponse de formation en adéquation permanente aux besoins des entreprises en cadres techniques et à l'identifier dans l'ensemble de l'appareil de formation français. Cette charte doit se comprendre comme un outil de pilotage, en proposant une collaboration plus étroite entre les partenaires dans la suite de l'Accord-cadre signé le 6 novembre 1996 à Poitiers entre le Ministère de l'industrie, de la poste et des télécommunications et l'ACFCI, cette charte associe étroitement les organisations professionnelles ; les autres départements ministériels concernés ainsi que la Commission européenne participent également à son élaboration.

Ce document propose aux établissements de formation adhérant à ces principes d'intensifier leur démarche actuelle pour s'engager à être plus ouverts, plus réactifs à la demande des entreprises, encore plus adaptés à notre société avec le soutien du Ministère de l'industrie, la poste et des télécommunications et le Ministère délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace le relais des DRIRE ainsi que le réseau des CCI sur l'ensemble du territoire.

Un label identifiant les adhérents de cette charte marque la conformité des formations dispensées avec les principes énoncés et traduit l'appartenance à un réseau.

Le pilotage de l'adaptation de l'offre et de la demande et du projet personnel

La formation est un facteur essentiel à l'accroissement de la compétitivité des entreprises, c'est sur cet aspect particulier que le Ministère de l'industrie, de la poste et des télécommunications et le Ministère délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace, légitimes à soutenir une politique de formation pour les entreprises de l'industrie et des communications, souhaitent reprendre l'initiative et manifester encore leur rôle de pionnier dans la formation professionnelle pour l'industrie et les communications.

En posant la compétitivité comme préalable à la création d'emploi, la formation se dégage des spécificités sectorielles qui la paralysent aujourd'hui, on peut alors l'aborder sous un aspect pluridisciplinaire et ouvert : il faut dégager de nouvelles perspectives, promouvoir les initiatives et lancer des expérimentations.

Les Ministères souhaitent que les entreprises bénéficient d'une offre de formation adaptable à leurs besoins ; dans un environnement complexe, la Charte propose d'associer dans une démarche commune l'ensemble des établissements de formation dépendant des deux Ministères, parmi lesquelles, les écoles des mines, les écoles des télécommunications et les écoles consulaires d'ingénieurs.

Le pilotage emprunte différentes voies que sont la participation organique des dirigeants et cadres des entreprises (aux Conseils d'administration des écoles, à leurs comités d'enseignement et de recherche), l'intervention des entreprises dans les enseignements, les jurys ainsi que dans le tutorat des élèves.

L'identification et l'affichage de l'offre de formation

La charte demande à chaque établissement de préciser clairement son identité, ses spécificités et les profils d'ingénieurs formés, ceci afin de renforcer la corrélation d'une part entre les dorsales de formation et l'industrie et les communications, et d'autre part entre les pratiques de formation et les profils d'emploi recherchés.

Cette identification résulte de :

A cette fin, le Ministère de l'industrie de la poste et des télécommunications et le Ministère délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace tentent de réunir l'ensemble des organismes existants dans ce domaine, notamment le cefi, l'observatoire prospectif des compétences et des métiers mis en place par les CCI et l'observatoire des métiers des télécommunications, au sein d'un observatoire des métiers des cadres techniques pour l'industrie, celui-ci rassemble, en liaison avec la Direction Générale de l'Enseignement Supérieur et la Délégation à la Formation professionnelle, les études d'évaluation et de prospective, assure l'accès à cette information des partenaires impliqués en constituant un lieu d'échanges avec les écoles.

Le projet personnel

Tout élève intégrant une école d'ingénieurs élabore en partenariat avec elle un parcours personnalisé, l'école s'engageant à lui fournir, par des contacts permanents avec les employeurs, les CCI ainsi que les organisations socio-professionnelles, une typologie des métiers et des profils souhaités.

La formation générale et humaine et les langues tiennent une place importante dans la scolarité et contribuent à favoriser l'épanouissement personnel des élèves ; la vie à l'école, dans les maisons des élèves, les activités pédagogiques, sportives et culturelles ainsi que les stages sont organisés pour développer le sens de la vie collective.

Ainsi la mise au point du projet est un engagement réciproque. Il exige une relation permanente entre l'organisme de formation et le monde industriel et réclame de la part de l'élève un effort permanent de lucidité et de créativité ; cette démarche, encadrée par un tutorat efficace d'enseignants et d'industriels sera évaluée tout au long du parcours pédagogique offert par l'établissement.

Un recrutement commun

La multiplicité des écoles d'ingénieurs, le nombre par trop élevé des concours brouillent l'image des établissements et ne favorisent ni la lisibilité ni la cohérence des offres de formations.

Le recrutement des élèves est, en amont, élément premier de la synergie de réseau et donc un point-clé que les deux Ministères entendent aborder et simplifier. L'organisation de recrutements et de concours communs rassemblant un nombre significatif d'écoles, comme le concours Icare ou le concours commun des ENSTIM créé l'an dernier est bien évidemment porteur de synergie entre les établissements et un élément structurant pour la constitution de réseaux ; les actions en cours pour l'organisation, sur le modèle du concours Mines-Ponts, d'un concours des écoles d'ingénieurs des ministères techniques susceptible de rallier les candidats en 2ème année des classes préparatoires spé aux écoles du ministère de l'industrie pourraient avancer dans le cadre de cette charte.

L'ouverture du recrutement aux candidats universitaires français et étrangers est une source d'enrichissement mutuel. La diversification des profils des élèves crée une richesse pédagogique et offre des chances supplémentaires d'employabilité dans un marché très évolutif, en outre, il favorise les adaptations nécessaires au cours de la carrière ; un partenariat pour le recrutement sur titres des diplômés de l'Université sera constitué.

Les objectifs retenus pour la diversification des recrutements seront exposés et une appréciation du parcours pédagogique des élèves et de leur placement selon les diverses filières de recrutement sera établie. Une concertation permanente pourra s'instaurer entre les établissements concernés s'agissant des politiques de recrutement selon les diverses filières.

D'autres types de recrutement devraient également alimenter les écoles d'ingénieurs, fondés sur la diversification des parcours et notamment un éventail très ouvert de formules possibles entre la formation initiale, l'alternance et la formation continue diplômante ou qualifiante.

Le suivi permanent des carrières

En aval, un suivi permanent des carrières est mis en place sur l'ensemble de ces écoles en partenariat entre leurs associations d'anciens élèves, comportant notamment :

Un parcours pédagogique ouvert, innovant et attentif à la demande sociale

La charte favorise la réactivité des appareils de formation face à la demande économique et sociale, afin qu'ils présentent ensemble des réponses innovantes, en ouvrant des chantiers pédagogiques communs.

L'alternance et l'apprentissage

Ainsi est-il indispensable à la fois d'apporter de la souplesse à la conception et la mise en oeuvre du produit de formation que de permettre l'adaptation du parcours de l'élève à la demande économique et sociale.

Les écoles en se rapprochant des organisations socio-professionnelles, des chambres consulaires, des collectivités territoriales, pourront inclure des apprentis dans les filières classiques en procédant à la nécessaire adaptation de leurs cursus.

Plus généralement, l'expérimentation a sa place dans le chantier des méthodes pédagogiques : les méthodes innovantes expérimentées feront l'objet d'une diffusion au réseau des écoles souscrivant à la Charte.

La formation continue diplômante et qualifiante

La formation continue ouvre de larges perspectives, en même temps qu'elle stimule l'innovation pédagogique ; construites en concertation avec les partenaires sociaux, les formules d'alternance, accompagnées de la mise en place d'unités de valeurs mobilisables tout au long de la carrière, associent validation des acquis professionnels et sanctions académiques pour s'inscrire dans un projet professionnel périodiquement réévalué ; on doit s'inspirer à cet égard de la formule des mastères, bâtis sur plusieurs disciplines et répondant aux besoins.

Le souci permanent de l'adaptation des produits de formation

Les écoles doivent répondre aux nouveaux besoins d'une formation tout au long de la vie professionnelle.

Cette demande émane des entreprises dont les cadres techniques doivent s'adapter rapidement à des nouvelles technologies, de nouveaux procédés, suivre les évolutions et les changements de leur environnement professionnel pour rester compétitifs et productifs ; ce marché fait appel à la réactivité des appareils de formation appelés à leur tour à une logique d'entreprise dans un monde de plus en plus concurrentiel, y compris dans le domaine de la formation.

Les entreprises industrielles sont en droit d'attendre beaucoup d'une offre plus structurée, organisée en domaines de spécialités et offerte au plus près des bassins d'emploi ; il faut développer des expériences innovantes en association avec les Régions qui ont la responsabilité de la formation professionnelle.

Ainsi les écoles adhérant à la Charte rapprocheront leurs moyens pour concourir à une offre commune de formation tout au long de la vie, en proposant sur les compétences disciplinaires offertes par les établissements une carte de formation continue qui pourra être utilisée sur l'ensemble du réseau ; une telle démarche regroupe et structure l'information sur l'offre de formation pour susciter des rapprochements et des partenariats en vue de fournir des produits plus diversifiés.

La fertilisation croisée des formations techniques avec

les formations commerciales et de management

La Charte a pour but d'encourager toute opération visant au rapprochement des écoles d'ingénieurs avec les réseaux des écoles de cadres du management et du commerce ; on peut citer l'exemple de l'INT qui offre un double débouché. Démunies parfois de la dimension managériale au profit de la technique, nos entreprises ont tout à gagner d'une fertilisation croisée des cursus avec l'appui des DRIRE et des CCI, les établissements de formation développeront, en partenariat entre la filière technique et la filière commerciale, des stratégies concertées sur le marché de la formation continue et dans le troisième cycle.

La formation et les stages internationaux en entreprises

Partant du constat des réticences des ingénieurs, et aussi mais à un moindre titre des cadres commerciaux, à s'expatrier ou même à envisager une quelconque mobilité dans une activité professionnelle hors de nos frontières - mobilité enrichissante tant pour les carrières individuelles que pour les entreprises- la charte développe le principe que l'un des stages de la scolarité des établissements, s'effectue en entreprise à l'étranger, à commencer par l'Europe ; un protocole en vue de solliciter nos représentations à l'étranger, préparé en liaison étroite avec le Ministère des Affaires Etrangères confirmera ces dispositions pour le montage de ces stages.

Les réseaux européens et internationaux

Afin de faciliter les relations entre les établissements de formation, ceux-ci sont vivement encouragés à s'intégrer dans un système de référence européen au travers des différents réseaux créés par les établissements adhérents de la charte ; par exemple le dispositif ects peut permettre à des établissements, dans une logique de reconnaissance mutuelle des diplômes, d'intégrer leurs modules dans un cursus plurinational.

Les réseaux européens et internationaux fondés sur une référence pédagogique commune, pourront constituer une plate-forme d'échanges d'enseignants, de chercheurs, de thésards.

Les techniques pédagogiques multimédias

Les techniques pédagogiques utilisées sont indiscutablement soumises à l'épreuve des nouvelles technologies de la communication et de l'information. Des expériences d'automates de formation ont été mises en place en télé-enseignement avec le concours du CNET ; les écoles d'ingénieurs sont invitées à mettre en réseau leurs expériences pédagogiques et leurs services sur Internet, par exemple à travers le serveur Evariste, un des accès privilégiés des PME à l'information économique.

Les formations hors-site comme celles dispensées par l'ENIC offrent des possibilités plus adaptées à la poursuite de l'activité professionnelle, elles s'appuient largement sur les technologies multimédias et les réseaux de communication. Dans le cadre de la Charte, une production propre des écoles pourra être diffusée sur le réseau de la chaîne du savoir.

L'innovation technologique et la création d'entreprise

Les écoles d'ingénieurs doivent maintenir un haut potentiel de recherche orientée dans les domaines les plus créateurs d'emplois et de richesses, accompagné du marketing technologique qui est insuffisamment présent dans la culture scientifique. Les actions prioritaires menées par les Ministères à l'égard des technologies-clés et pour l'évolution de la recherche en télécommunications peuvent utilement trouver des relais auprès des écoles d'ingénieurs et de leurs centres de recherche tant pour les détecter que pour développer leur mise en oeuvre notamment auprès des PMI.

La qualité de la recherche orientée

La recherche orientée et le transfert technologique développés par les écoles d'ingénieurs sont en rétroaction permanente avec la formation, en agissant tant dans le choix des dorsales disciplinaires qu'en alimentant la pédagogie de cas concrets d'application réelle ; cette démarche influe sur le comportement des enseignants eux-mêmes ainsi périodiquement plongés dans le bain des entreprises et les amène à poursuivre de façon continue le dialogue afin de mieux répondre à leurs besoins.

Quatre facteurs devraient permettre d'orienter les meilleurs chercheurs vers la recherche orientée :

Une synergie des équipements de transfert technologique au profit des PMI

Les DRIRE et les CCI veilleront à la rationalité des travaux de recherche et activités de transfert menées par les écoles d'ingénieurs tandis qu'elles établiront des interfaces avec les besoins de conseils et d'appuis scientifiques et techniques des entreprises petites et moyennes.

A cette fin, des comités consultatifs présidés par les DRIRE évalueront la qualité des programmes de recherche des écoles d'ingénieurs consulaires incitées à développer leur partenariat avec d'autres organismes de recherche, des universités et des PME ; des structures pourront être constituées autour de ces initiatives. Les projets de transfert des technologies de l'information au profit des PME inscrits sous forme de programmes coopératifs s'appuieront sur le réseau national de recherche en télécommunications avec le concours du ministère chargé de la recherche.

L'Etat, la Commission Européenne et les Collectivités territoriales pourront intervenir dans le montage du financement des investissements réalisés dans ces établissements dans le but de développer une recherche orientée de qualité et améliorer les outils du transfert technologique.

Un réseau d'entrepreneurs

Le métier d'ingénieur change ; un ancien élève d'une école d'ingénieurs aura de plus en plus vocation à être un entrepreneur. A la sortie de l'école, des élèves, des chercheurs issus des centres de recherche créeront, seuls ou associés à d'autres partenaires, leur entreprise. La formation initiale doit développer dès le tronc commun l'esprit d'entreprise en favorisant le travail en équipe et en insistant sur la gestion de projet.

Dans le cursus des écoles, une formation générale à la création d'entreprise peut être organisée sous forme d'option commune à plusieurs établissements, la synergie développée avec les écoles de management et de commerce devant largement contribuer au montage pédagogique d'une telle opération.

L'acte d'entreprendre sera intégré au parcours pédagogique et sanctionné dans le cursus; le projet préparé et conçu dans l'école devra déboucher : il pourra s'agir de la conception d'un produit ou d'un logiciel, d'une start-up, d'une contribution lourde à la junior entreprise, d'une oeuvre humanitaire, d'un chantier social. Des prix des écoles de l'industrie seront attribués par un jury d'entrepreneurs aux meilleures réalisations.

Les écoles contribueront à mettre en réseau les candidats créateurs potentiels, notamment parmi leurs chercheurs, avec des porteurs de projets d'entreprises ; les DRIRE et les CCI à travers notamment le réseau entreprendre en France peuvent là aussi, par leur bonne connaissance des acteurs et des besoins avoir un rôle moteur facilitant la mise en relation.

Afin d'assurer les créations d'entreprises de l'accompagnement scientifique technique et logistique du suivi nécessaire à la réalisation de son projet, les écoles peuvent installer des incubateurs ou des pépinières d'entreprises dans l'environnement de leurs centres de recherche.

Un référentiel, un label et un dispositif d'évaluation

Fondée sur une adhésion libre des écoles qui y souscrivent, la labellisation des établissements ressortira d'une procédure de validation par rapport au référentiel de la charte ; il s'agira de juger par une procédure d'audit d'une participation effective à une démarche qualité dans la dynamique inspirée par cette charte.

L'attribution du label qui confirmera l'adhésion à la charte et l'appartenance à un réseau sera prononcée par les Ministres sur la proposition du comité qui comprendra les instances administratives concernées, des industriels et des représentants des établissements de formation français et étrangers.

Les dispositions qui font l'objet de la charte sont traduites sous forme d'engagement des établissements adhérents ; ces écoles, membres constitutifs d'un réseau à dimension nationale et à vocation européenne, feront l'objet d'un suivi qui sera établi dans le cadre du dispositif de labellisation et d'une démarche permanente d'évaluation et d'orientation.