Si les nouvelles technologies de l’information et de la communication
permettent des gains considérables en efficacité et en productivité
pour les personnes et les entreprises honnêtes, elles profitent également
aux organisations criminelles ou terroristes. Dans le cadre de la protection
des personnes et des biens, de la sécurité intérieure et de la défense
nationale, l’État doit mettre en place les mesures nécessaires pour
éviter que ces technologies ne facilitent, en toute impunité et en toute
discrétion, le développement d’actions ou de trafics illégaux (petite
et grande délinquance, terrorisme, mafia, pédophilie, blanchiment d’argent,
fraudes financières, espionnage industriel...).
La protection de la vie privée et le respect du secret des correspondances
sont garantis par la Constitution. Les législations protégeant les données
à caractère personnel découlent de ce principe. Ces législations exigent
l’utilisation de moyens de sécurité «conformes à l’état de l’art». Cependant,
la loi du 10 juillet 1991 prévoit que le secret des correspondances
émises par voie de télécommunication peut être levé dans le cadre d’une
commission rogatoire ordonnée par un juge d’instruction ou d’une interception
de sécurité ordonnée par le Premier ministre.
La réglementation française en matière de cryptologie établit un équilibre
entre les besoins légitimes de protection des données privées et les
missions publiques de protection des personnes, des biens et de la sécurité
intérieure et extérieure.