Finale de la coupe du monde
du 4 au 11 novembre 2006 à St-Leu

La Réunion a accueilli les championnats de France de parapente en 2000 et 2005. En 2003, formidable consécration, la finale de la coupe du monde s'est tenue pour la première fois Saint-Leu, capitale sportive de l'Ouest réunionnais.
La Ligue de Vol Libre a renouvel l'expérience : du 4 au 11 novembre s'est tenue la finale de la coupe du monde 2006.
Les 85 meilleurs parapentistes du monde ont donc plané durant une semaine dans les "thermiques" réunionnais. Une nouvelle occasion de promouvoir La Réunion, ses paysages, la diversité de son offre sportive et le professionnalisme de ses équipes. Reportages et programme.

Sommaire

> Samedi 11 novembre 2006 : dernière manche et victoire écrasante des Suisses
> Vendredi 10 novembre 2006 : 100,9 kms, la plus longue des manches
> Jeudi 9 novembre 2006 : large domination des Suisses
> Mardi 07 novembre 2006 : Saint-Leu sous les voiles
> Différents types de manche
> Programme des festivités
> Infos pratiques

> Retour à la présentation

Crédit photo : Ligue de Vol Libre de la Réunion

Samedi 11 novembre 2006 : dernire manche et victoire écrasante des Suisses !

Aujourd'hui 11 novembre, dernière manche. Le départ a finalement lieu à 10h, de la plate-forme des Colimaçons. Circuit : Colimaçons, Saint-Joseph et arrivée au Tampon. Les conditions météo sont difficiles. Le vent est en train de forcir, le plafond nuageux est bas...
Seule la moitié des compétiteurs décolle. Plusieurs abandonnent dés la première heure. Et, en raison des mauvaises conditions aérologiques, personne n'arrivera à franchir la ligne d'arrivée fixée donc aujourd'hui au Tampon. La manche est néanmoins validée. Vincent Sprungli et Petra Krausova, tchèque, gagnent cette dernière manche, la dernière au calendrier international 2006.

A 19h, l'annonce des résultats définitifs de la Coupe du monde de parapente n'étonne personne. Victoire des Suisses sur toute la ligne !
Côté "hommes", c'est Christian Maurer, ultra-favori, qui remporte la palme pour la deuxième fois consécutive, devant le français Grégory Blondeau. Côté "femmes", c'est Karin Appenzeller qui s'adjuge le titre. Pour elle, c'est une première !
Deux Suisses, compagnons dans la vie et aussi passionnés l'un que l'autre par cette discipline beaucoup moins reconnue dans le monde du sport que le tennis ou le surf...
Et ce sont encore des Suisses qui remportent la Coupe du monde par équipe!
Mais quel est donc leur secret ? Décontractés et en même temps professionnels, les membres de l'équipe suisse expliquent tout simplement qu'ils habitent tous plus ou moins dans le même village et qu'ils se côtoient sans cesse. Que leur réussite est autant une victoire professionnelle qu'une histoire de connivence et d'amitié.

Laurence de Susanne
Crédit photo : Ligue de Vol Libre de la Réunion

Vendredi 10 novembre 2006 : 100.9 km à parcourir dans les airs

La météo est très favorable et l'on va assister aujourd'hui à la plus longue manche de cette finale de la Coupe du monde de parapente 2006. Départ : les Colimaçons pour un vol de 100.9 km. Tous les pilotes sont prêts, sur la piste de décollage, et attendent les instructions. Leur circuit : direction la Saline, puis demi-tour vers le Sud pour atteindre le Tampon et retour à la Saline avant d'atterrir à Saint-Leu derrière Kélonia.
Habitants de La Réunion , si vous passez près de Saint-Leu, levez la tête : car en plus de voir des voiles de parapente évoluer dans le ciel vous assisterez à 10h ce latin à un lâcher de parachutistes de l'armée !

LdS

Jeudi 9 novembre 2006  : large domination des Suisses

Hier, mercredi 8 novembre, la quatrième manche a dû être annulée en cours de route pour cause de vent trop violent et reportée tout naturellement aujourd'hui.
Le décollage s'est fait aux Colimaçons, au-dessus de Kélonia, Centre de découverte des tortues marines. 53 km de course (Antenne La Saline , Super U Piton, Plateau Caillou) et arrivée au Cimetière Marin de Saint Paul (les pros appellent cela le »goal »).
43 pilotes sur 85 ont atteint ce « goal».
Triplé Suisse du côté des hommes : Bruno ARNOLD, Christian MAURER et Stefan WYSS ont monopolisé les 3 premières places avec une arrivée ex-aequo pour les deux premiers ! (Rappelons que Christian MAURER est pour l'instant en tête de la manche réunionnaise).
Une victoire suisse aussi du côté des femmes, avec Karin APPENZELLER.
Côté « médias » un journaliste du Figaro était arrivé le matin de métropole pour couvrir l'événement et suivre de A à Z cette journée.
A 19h la remise des prix a lieu en anglais, tout comme la présentation aux pilotes, chaque matin, du trajet de la journée. Cette ambiance internationale - puisque plus de 15 nationalités différentes sont présentes - contraste avec le côté « bon enfant » du Village installé sur la plage du nord de Saint-Leu.
En revanche, l'organisation technique de cette finale - basée pourtant sur beaucoup de bénévoles et de passionnés de cette discipline, y compris des « papys du parapente » comme ils se dénomment eux-mêmes - continue à faire ses preuves. Il y a même une équipe espagnole chargée de l'organisation d'une des manches de la Coupe du monde 2007 qui est venue sur place «  pour prendre des notes et des idées ».
A 20h, tous- compétiteurs, organisateurs, sponsors- se retrouvent autour de grandes tables, partageant avec appétit l'inévitable cari, commentant dans toutes les langues l'épreuve de la journée. Sous le ciel réunionnais, bercé par les vagues et le concert de jazz donné par le groupe de musique local récemment créé, « Euphonie ».
Est-ce la douceur de l'ambiance ? Certains pilotes sont si déconnectés et...passionnés qu'ils ignorent leur classement !
Précision donc pour les spécialistes de cette discipline qui connaissent chacun de ces grands maîtres du parapente : au 9 novembre, Christian MAURER est le premier des hommes, Karin APPENZELLER est en tête des femmes. Pour le classement par équipe : la Suisse est n°1 (décidément !), la France 2ème, l'Italie 3ème et l'Allemagne 4 ème.


Laurence de Susanne

>Résultats de la 4ème manche <--  

Mardi 07 novembre 2006 : Saint-Leu sous les voiles

Depuis samedi dernier, des dizaines de voiles survolent le ciel réunionnais. La finale de la coupe du monde de parapente du 4 au 11 novembre réunit les 83 meilleurs mondiaux à Saint-Leu. Au terme de manches quotidiennes, les titres mondiaux seront décernés. Chaque jour, les compétiteurs découvrent un nouveau circuit à effectuer dans les airs. Tributaires de la météo, le site de décollage et le secteur de vol, varient au gré des thermiques et des alizés.

Après avoir décollé du site des Colimaçons depuis le début de la finale, les parapentistes se retrouvent ce matin à Bellemène dans les hauts de Saint-Paul.
« Météo France annonce du vent du côté de Saint-Paul cette semaine. Aujourd'hui c'est sûrement la dernière occasion de décoller de là-bas » , commente Eric, moniteur de parapente.
Mieux vaut rester en contact avec l'organisation si l'on veut assister au spectacle du décollage des parapentistes. Un manège impressionnant. « En l'air, il n'y a rien à voir puisqu'ils effectuent leur circuit » . De Trois-Bassins à Saint-Louis en passant par Saint-Leu, les parapentes évoluent en moyenne deux heures.
Chaque matin, les 83 participants découvrent le circuit imposé. Objectif : atteindre les balises indiquées en un minimum de temps. « Rien ne sert d'arriver en premier si le circuit n'est pas complet » , ajoute-t-il.
La technique ne reste pas le seul paramètre de cette spécialité. Il faut avoir du nez. Traquer le moindre thermique (courant d'air chaud) pour prendre de l'altitude et planer le  plus longtemps possible.
Le directeur des épreuves détermine le lieu de décollage et le circuit en fonction de l'aérologie. A ce niveau, la Réunion figure parmi les meilleurs site de parapente : « On est pratiquement sûr de pouvoir voler tous les jours, contrairement à la Suisse où il n'y a eu aucun vol pendant toute le semaine d'une des manches mondiales, organisée cette année en août » .
Au terme du circuit, les sportifs atterrissent à Saint-Leu, derrière la ferme Kelonia. Grâce à un GPS, le comité organisateur connaît en détail le tracé de chacun. Tous les jours, un compétiteur remporte la manche.
On connaîtra le grand vainqueur 2006 après le total des points enregistrés à la Réunion et lors des précédentes sessions, organisées au Brésil, en Autriche, en Suisse et en Slovénie.

Laurène Mazier
Crédit photo : Ligue de Vol Libre de la Réunion

Différents types de manche

Dans tous les cas, l’objectif est de réaliser un parcours. Les pilotes sont hiérarchisés en fonction du temps qu’ils ont mis pour boucler le circuit ou sur la distance parcourue s’ils n’atteignent pas l’arrivée.
Le principe des circuits réalisés en l’air ressemble à une régate aérienne au cours de laquelle il va falloir contourner des balises (clochers, relais de télévision, bâtiments divers) avant de rejoindre la ligne d’arrivée. La longueur des itinéraires varie entre 15 et 150 km. Pour attester de leur passage à chaque point de contournement, les parapentistes utilisent des GPS qui enregistrent toute la trace de leur vol.

Le parcours en temps minimum (speed run)

C’est une course contre la montre. Le pilote décolle quand il le désire dans une échelle temporelle fixée par le directeur d’épreuve. Des temps sont pris au décollage et à l’arrivée afin de définir le temps total réalisé par chacun.

Les courses au but (race to goal)

C’est une épreuve spectaculaire au cours de laquelle les pilotes s’élancent ensemble à l’assaut du parcours.
Deux départs sont possibles :
- Au sol, lorsque les conditions le permettent
- En l’air : un signal visuel est alors déclenché à une heure précise autorisant les pilotes à partir. Les participants sont alors classés en fonction de l’ordre d’arrivée au but, du temps qui les sépare ou de la distance parcourue.

Programme des festivités