COMMISSION DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES SUR LA SECURITE ET LA SANTE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES
Médecine occidentale et vision chinoise
Exposés et débats du 18 novembre 1999
1ère partie  : La médecine occidentale  
Sommaire
 
 
1945 - 2000
UN DEMI-SIECLE DE PROGRES DIAGNOSTIQUES ET THERAPEUTIQUES

M. MARQUET

A - L'imagerie médicale

-La radioscopie :
  -Utilisée jusque dans les années 1970

       Avantages :
- permet une visualisation de la cinétique respiratoire

       Inconvénients :
- pas d'archivage des images donc absence de possibilité d'évaluation précise du potentiel évolutif
- manque de précision des images
- un seul examinateur : temps réduit de l'examen
- irradiation importante du patient et du médecin

-La radiophotographie :
     -Adaptée au dépistage de masse
-Matériel mobile ; grand débit ; clichés de petite taille facilement archivables ; lecture rapide
      -Evolution des films
- Au début : format 35 mm souple
- Progressivement apparition des formats 7x7 cm puis 10x10 et 11x11

     Avantages :
- Possibilité de double lecture
-Amélioration de la définition de l'image avec l'augmentation de la surface du film
- Irradiation moins importante du patient

     Inconvénients :
-Définition insuffisante pour les images fines
- Documents non retenus dans les procédures d'expertise
- Absence de cliché de référence

-La radiographie standard :
       -Cliché 35x35 mm
- Au début réalisée sur film papier (1945 / 1950), puis utilisation de films transparents négatifs
- Evolution des émulsions de plus en plus fines et sensibles (temps de pose plus courts)
- Evolution des cassettes, des écrans renforçateurs, des grilles
- Passage des clichés basse tension (60kV) aux clichés haute tension (110kV) permettant d'effacer le gril costal pour mieux faire apparaître le parenchyme pulmonaire
- Clichés de référence du BIT

--Clichés numérisés :
- permettent d'obtenir une qualité constante des images  (pénétration, contrastes)
- la finesse des images dépend de la qualité de la matrice (nombre de pixels)
- définition inférieure à celle du grain argentique
- facilité d'archivage sans risque d'altération des documents
- possibilité de traitement des images et absence de clichés de référence

--Les tomographies :
- utilisées jusqu'au début des années 1990
- permettent une exploration pulmonaire par un découpage en plans verticaux successifs, éliminant les images construites par la superposition des différentes structures  pulmonaires.

--Le scanner :
- a progressivement remplacé les tomographies
- exploration pulmonaire par coupes horizontales de 1 mm à 1 cm d'épaisseur
- la qualité s'est considérablement améliorée depuis ces 5 dernières années (matrices plus performantes)
- temps d'acquisition plus court (scanners spiralés)
- possibilité de traitement de l'image (ex: sommation des coupes millimétriques jointives pour permettre d'apprécier un semis micronodulaire)
- grande sensibilité dans le diagnostic des images interstitielles et les lésions emphysémateuses peu visibles en radiographie standard et invisibles en coupes tomographiques
- grande sensibilité dans le diagnostic des images pleurales (plaques pleurales dans l'asbestose)

--L'échographie :
- fait appel à la technique des ultrasons
- développée à partir des années 1980
- intérêt dans l'exploration des cavités cardiaques (écho 3 D - écho doppler)

--RMN :
- fait appel à la technique des champs magnétiques
- fournit des images des parties molles habituellement radiotransparentes
- temps d'acquisition trop long actuellement ne permettant pas l'utilisation dans l'exploration pulmonaire
 
 

B - L'histologie

         -intérêt dans les tableaux 30bis : 30 A,C,D
        -donne un diagnostic de certitude
       -acceptée comme preuve diagnostique dans le tableau 25

-- Méthodes de prélèvements :
- pièces anatomiques (chirurgie, autopsies)
- biopsies transbronchiques lors des fibroscopies
- biopsies transthoraciques guidées par scanner ou amplificateurs de brillance
- biopsies par pleuroscopies (mésothéliomes)
- lavages broncho-alvéolaires

--Progrès de l'endoscopie (de l'endoscopie rigide au fibroscope)
 

C - Sérodiagnostics

- immunoélectrophorèse utilisée dans le diagnostic de l'aspergillose
- marqueurs de l'évolution cancéreuse
- voies de recherche (cristallisation sensible - recherche de marqueurs du potentiel évolutif)
 

D - Diagnostic bactériologique

- essentiellement dans le diagnostic précoce de la tuberculose
 

 - LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE

A - Rappel sur les essais de stabilisation de l'évolution de la silicose
cf supra : Recherches actuelles et perspectives
 

B - Prise en charge de l'insuffisance respiratoire et de ses complications

--Traitement de l'insuffisance respiratoire chronique
- progrès dans le traitement des infections
- progrès dans les techniques de réanimation
- progrès dans les moyens matériels permettant un maintien au domicile (déplacement de moyens lourds tels que ventilation assistée, oxygénothérapie)
- progrès dans le suivi médical (gaz du sang - kinésithérapie respiratoire)

--Traitement de la tuberculose
- complication majeure en 1945
- vaccinations
- diagnostic plus précoce
- traitée efficacement en général sans séquelles actuellement
- (résultats statistiques)

--Traitement du CPC
- actuellement la complication la plus grave
-mise en place des protocoles d'oxygénothérapie au long cours

-- Traitement des autres complications (pneumothorax-aspergillomes, nécroses aseptiques, etc…)
 

C - Prise en charge thérapeutique de la M P 30 (Asbestose)

--Traitement de la fibrose pulmonaire (30 A)

-Traitement des cancers bronchiques (30 C 30 bis)
- place de la chirurgie
- chimiothérapie
- notion d'association de cofacteurs cancérigènes :
*non professionnels (tabac)
*professionnels (farine de bois +amiante dans les poudres à mouler)

--Traitement des mésothéliomes

-Dédramatisation impérative pour le tableau 30 B
 

 - PERSPECTIVES D'AVENIR

-avant tout prévention de l'exposition
-retrait précoce du risque dès les premiers signes de maladies professionnelle  (MP 25)
-traitement plus efficace du cancer

Il faut cependant retenir qu'un poumon détruit ne se régénère pas et que dans ce cas il ne reste plus qu'à utiliser au mieux ce qu'il reste.

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