[ 3614 MAGNUC ]

BULLETIN HEBDOMADAIRE DE L'OPRI

7 janvier 1999

  • "3614-TELERAY"
  • PREMIERS RESULTATS D'UNE CAMPAGNE DE VERIFICATION DE LA TENEUR EN RADIO-ELEMENTS NATURELS DANS LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION
  • LA PROPRETE RADIOLOGIQUE AU SEIN DES CENTRALES NUCLEAIRES D'EDF
  • RAYONNEMENT NATUREL
  • DENREES ALIMENTAIRES DE BASE

3614-TELERAY

Les résultats quotidiens des 174 stations du réseau de télémesure du rayonnement Gamma peuvent être consultés sur le minitel : 3614 TELERAY.

PREMIERS RESULTATS D'UNE CAMPAGNE DE VERIFICATION DE LA TENEUR EN RADIO-ELEMENTS NATURELS DANS LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

: L'utilisation large de matériaux de construction et d'isolation qui peuvent incorporer des éléments très faiblement radioactifs d'origine naturelle a conduit l'Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants (OPRI>, en complément d'autres laboratoires, notamment la Société ALGADE et la CRII-RAD, à entreprendre une série de contrôles sur ces matériaux.

Les premières mesures ont été faites à l'OPRI sur des échantillons de produits isolants achetés chez les détaillants et les grossistes, et représentatifs de ceux qui sont habituellement utilisés.

Certains de ces matériaux sont issus d'un procédé français de valorisation de résidus de silicate de sodium, co-produit de l'industrie du verre, qui permet la fabrication des "laines de verre". Ces résidus contiennent des traces de thorium, d'uranium et de radium. C'est une usine de la Société Isover-St Gobain qui assure cette transformation.

D'autres procédés utilisent comme matière première, des roches naturelles qui contiennent les même radio-éléments, pour fabriquer des "laines de roche". Aux termes de la règlementation en vigueur, la mise sur le marché de ces produits n'est soumise à aucune sujétion particulière, dès lors que l'activité massique totale n'excède pas 500 Becquerels/gramme.

Les activités mesurées dans la laine de verre et dans la laine de roche sont en effet inférieures à 1% du seuil de déclaration en vigueur en France, et de l'ordre de 8 % du seuil d'exemption fixé par la Directive Européenne du 13 mai 1996, qui fixe les nouvelles normes de base en radioprotection.

Néanmoins, l'OPRI a souhaité qu'avant toute mise sur le marché, une étude d'impact soit réalisée. Ces études permettent en effet d'en déduire les doses, dans les hypothèses les plus courantes, l'exposition des populations résidant dans des habitations isolées avec ces matériaux ne saurait excéder 4 à 6 microSievert/an. Cette estimation doit être comparée aux quelques 2000 à 3000 uSv/an imputables à la radioactivité naturelle en France et surtout à la limite de 1000 uSv/an fixée par la Directive européenne pourl'exposition des populations.

Dans ces conditions, il n'a pas été émis d'objections à la commercialisation de ces produits, d'autant qu'à isolation thermique égale, la dose délivrée par ces laines de verre est très largement inférieure à celle qui résulterait de l'usage de briques traditionnelles.

S'agissant des travailleurs, l'OPRI a mis en place un protocole de contrôle et a demandé à la société Isover de faire bénéficier les travailleurs, susceptibles d'être les plus exposés, d'une surveillance individuelle de l'exposition. Jusqu'à ce jour, ce contrôle n'a mis en évidence aucune exposition mesurable.

En ce qui concerne les travailleurs de la fabrication considérés comme étant potentiellement les plus exposés, l'évaluation de la dose, dans les conditions pessimistes de présence prolongée et de travail à proximité immédiate de ces matériaux, fournit une valeur de l'ordre de 0,1 mSv/an, qu'il convient de comparer à la limite "travailleur" de 20 mSv/an fixée par la directive du 13 mai 1996 précitée.

En conclusion, les doses émises sont donc très faibles et sont comparables à celles induites par d'autres matériaux comme les ardoises des toits ou les plâtres fabriqués à base de phosphogypses.

Cette campagne de mesures doit être étendue à d'autres matériaux de construction, et prélude à un affichage précis et comparatif des caractéristiques physiques de ces produits.

LA PROPRETE RADIOLOGIQUE AU SEIN DES CENTRALES NUCLEAIRES D'EDF

: EDF vient de rendre public ce jour un bilan de la situation radiologique des centrales nucléaires et une "Opération de Propreté" applicable immédiatement. Ces éléments constituent une réponse aux différentes demandes formulées par L'OPRI à la suite de la découverte, l'an dernier, de quelques cas de contamination vestimentaire d'agent d'EDF ou d'intervenants d'entreprises prestataires à la sortie des centrales nucléaires.

Le 10 juin 1998, le président de l'OPRI avait en effet été amené à demander au président d'EDF de prendre toutes dispositions pour garantir la propreté absolue de ses sites et pour en assurer un contrôle permanent.

Il avait été également demandé qu'un bilan radiologique exhaustif, étendu aux voiries extérieures et aux annexes non nucléaires, soit dressé pour chacune des centrales d'ici la fin de l'année 1998 de manière à disposer rapidement de tous les éléments d'information utiles.

Au vu des résultats obtenus dans chacune des installations au cours du second semestre 1998, il est apparu que le risque pour la santé, engendré par les 230 cas de contamination signalés, est très faible voire non-mesurable. Il convient cependant de porter remède aux dysfonctionnements techniques incriminés.

C'est la raison pour laquelle, le 4 novembre 1998, il a été demandé à la Direction d'EDF de renforcer la surveillance et les contrôles en sortie de zone contrôlée et, d'une manière générale, de mettre en oeuvre une politique plus rigoureuse de propreté radiologique.

Pour sa part, l'OPRI intensifiera ses propres contrôles et vérifications sur site. A cet effet, les moyens d'inspection de l'OPRI seront renforcés, conforménent au relevé de décisions de la réunion interministérielle du 9 décembre 1998.

RAYONNEMENT NATUREL-FRACTION COSMIQUE (OBS. DE MEUDON)

R.A.S.

DENREES ALIMENTAIRES DE BASE, LAIT, CEREALES, ETC :

R.A.S.