[ 3614 MAGNUC ]

BULLETIN HEBDOMADAIRE DE L'OPRI

30 octobre 1998

  • "3614-TELERAY"
  • LAC DE SAINT PARDOUX : PREMIERS RESULTATS D'ANALYSE
  • SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DES PLAGES DU COTENTIN
  • RAYONNEMENT NATUREL
  • DENREES ALIMENTAIRES DE BASE

3614-TELERAY

Les résultats quotidiens des 174 stations du réseau de télémesure du rayonnement Gamma peuvent être consultés sur le minitel : 3614 TELERAY.

LAC DE SAINT-PARDOUX : PREMIERS RESULTATS D'ANALYSE

27 échantillons d'eau, de boues et de sables prélevés à l'occasion de l'assèchement décennal du lac de St Pardoux, en Haute-Vienne, ont fait l'objet d'analyses dans les laboratoires de l'OPRI. Aucun des échantillons provenant de zones fréquentées par le public (plages et berges) ne présente de marquage radioactif significatif.

En revanche, les prélèvements réalisés dans les sédiments déposés dans le fond du lac montrent une activité en radionucléides naturels variables selon les zones, la concentration la plus importante se trouvant dans la partie actuellement découverte, à 30 m du bord du lac, au lieu-dit du "Moulin de Chabannes". Les concentrations maximum (comptées sur des matières égouttées) y sont les suivantes : Thorium 234 = 4,5 Bq/g, Uranium 235 = 0,262 Bq/g, Pb 210 = 1Bq/g, Actinium 228 = 0,068 Bq/g.

Les concentrations en radionucléides dans les prélèvements d'eau ne montrent pas d'activité significative. Ces résultats ont été comparés avec ceux des autres laboratoires de mesure de la radio- activité, notamment le CEMRAD (Université de Limoges), et sont cohérents dans leurs ordres de grandeur. ILs permettent d'apprécier l'impact dosimétrique potentiel en termes de rayonnement externe d'une part, et en termes de contamination éventuelle d'autre part.

- S'agissant de l'irradiation des personnes ayant fréquenté les abords du lac, des pêcheurs ou des nageurs, le débit de dose mesuré en l'absence d'eau est suffisament bas (débit de dose horaire maximum de 380 nanosieverts/heure-du même ordre que le rayonnement naturel mesuré à 4000 mètres d'altitude). Une couverture de quelques mètres d'eau, en situation habituelle, représente une protection suffisante pour assurer une sécurité satisfaisante.

- S'agissant d'une contamination par des particules radioactives pouvant avoir été ingérées ou inhalées, lors des baignades par exemple, l'addition des activités de l'ensemble des radioéléments permet d'aboutir à une concentration maximum de 100 Bq/gramme de matière sèche. En aucun cas les limites annuelles d'incorporation pour les radionucléides considérés ne sauraient être atteintes.

Ces différents résultats sont rassurants sur le plan de la santé publique. Des investigations complémentaires ont été demandées, permettant notamment de mieux connaître les risques occasionnés par la remise en suspension de particules radioactives déposées dans les fonds vaseux, lors des activités sportives ou touristiques (pédalos, bateaux à moteur, plongeurs,etc...), dans la mesure où certaines plages seraient proches des endroits les plus contaminés. Des recherches doivent aussi se poursuivre pour connaître avec une plus grande précision l'origine et l'évolution de cette contamination.

Plusieurs réunions regroupant, autour du Préfet de Haute Vienne, les experts de l'Université de Limoges, ceux de l'OPRI, les services deconcentrés (DRIRE et DDASS), les représentants de la COGEMA, et les représentants d'associations locales sont programmées dans le courant du mois de novembre 1998 pour étudier les différentes mesures susceptibles d'être prises avant la remise en eau du lac (adjonction de sable, enlèvement des boues les plus concentrées, interdiction de certaines activités ou restrictions d'accès,etc...).

SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DES PLAGES DU COTENTIN

L'OPRI a effectué des mesures sur des échantillons de sable, d'eau de mer et d'algues provenant des plages ou des grèves d'Omonville-La-Rogue, de Siouville, de l'Anse des Moulinets, de Vauville et du Rozel toutes situées à proximité de l'usine de la Hague ou de la centrale de Flamanville, ainsi que sur des échantillons d'huîtres et de moules en provenance des principaux producteurs locaux à St-Germain-sur-Ay, Saint Vaast, Lingreville et Blainville.

Ces prélèvements ont tous été réalisés par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de la Manche le 17 septembre 1998.

Tous les résultats de ces mesures sur l'eau de mer, le sable et les algues ainsi que sur les moules produites localement sont comparables à ceux obtenus lors de nos précédentes campagnes.

Par conséquent, il n'y a aucun motif pour formuler une restriction quelconque d'accès, de fréquentation de ces plages ou de consommation de mollusques produits localement.

RAYONNEMENT NATUREL-FRACTION COSMIQUE (OBS. DE MEUDON)

R.A.S.

DENREES ALIMENTAIRES DE BASE, LAIT, CEREALES, ETC :

R.A.S.