[ Yolin | 2003 | Sommaire ]

7.1.2.11 Des évolutions boursières spectaculaires en hausse comme en baisse ("Start-up" et "Start-Down"), mais néanmoins une importance contamment croissante dans notre économie

Certes le marché bousier des entreprises NTIC est extrêmement spéculatif, notamment parce que la possibilité offerte au public de procéder d'un clic à des achats et des ventes en bourse, quasiment sans frais, peut conduire certains à des comportements boursiers ne prenant que peu en compte les fondamentaux économiques mais seulement les espoirs de plus-value à très court terme en vendant à d'autres spéculateurs....

Ceux que l'on appelait les «day traders» qui liquidaient toutes leurs positions chaque soir avant la clôture de marché, vendaient et achètaient de 30 à 70 fois par jour (contre une fois par mois pour l'investisseur «normal»), tant et si bien qu'ils représentaient 25 % des volumes échangés sur le Nasdaq

...et certes ce marché est très volatil (par exemple dans l'après midi du lundi 10 avril 2000 l'ampleur des fluctuations sur le capital de Cisco était équivalent à la capitalisation totale... d'Alcatel! et Nokia a perdu 65 G$ en une journée, le 27 juillet 2001, soit l'équivalent de 2 années de notre budget de la défense nationale! Et Intel a perdu 36 Milliards de $ le 9 juin 2002à la suite d'une prévision de son président moins optimiste qu'attendue) :

Cette volatilité s'explique également, comme le souligne Jeremy Rifkin par le fait que les actifs des sociétés est pour l'essentiel immatériel et qu'un simple événement peut les réduire brutalement à néant

Il a connu une croissance en valeur du capital spectaculaire sur longue période.

Sur la période 1994-1999 sur les 4125 entreprises dont la capitalisation dépassait 20 Milliards de Dollars, dans le classement établi par le BCG selon le critère de création de valeur, les 20 premières relevaient du secteur "Internet". La première européenne est Nokia (8ème, après 7 américain). Plus de 60% des 100 premiers relèvent du secteur NTIC. L'Oréal un des mieux classé est 62ème et Siemens 97ème

"la capitalisation des valeurs Internet représentait aux USA plus de la moitié de la capitalisation globale" Pierre Faure 25/10/99 et elles ont même représenté 70% du Nasdaq contre 5,4% pour les biotechnologies (début 2000)

"Un marché qui se développe avec une telle dynamique ne peut pas espérer connaître une croissance à la fois très forte et sans à coups brutaux et de futures secousses sont sans doute à prévoir" écrivions nous en 2000

Bien entendu on a pu également assister à un certain nombre de faillites, et il y en aura sans doute beaucoup d'autres, mais qui peut penser que toutes les aventures risquées se terminent toujours bien?

Dans une course de formule 1 il n'y a aussi que peu de places sur le podium et si la pôle position est un avantage indéniable nul n'est à l'abri d'une casse mécanique et d'excellents pilotes sous estimant la raideur des virages par temps de brouillard finissent la course dans les graviers

Une étude du cabinet PriceWaterhouseCoopers portant sur la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Allemagne indique que 90% des start-up qui existaient en 2000 sont encore en activité en aout 2001. Ce sont surtout les plus petites structures, dont les dépenses marketing ne sont pas trop importantes, qui ont le mieux tenu le coup dans la tourmente des dotcoms. www.pricewaterhousecoopers.com

D'ailleurs un certain nombre de vedettes de l'industrie classique ont connu (à la baisse) des évolutions semblable en perdant entre la moitié et les 9 dizièmes de leur valeur en quelques mois à la suite d'erreurs de gestion (Unilever, Procter&Gamble, Bridgestone, Mitsubishi, Snow Brand, Kingsfisher, British Airways, Lockheed, Usinor, Home Depot, Lucent, Marconi, France Télécom, Xerox, Vivendi...),ou ont même été au bord de la faillite (Philip Holzmann, Tyco (240.000 employés), Andersen (28.000 employés), Kmart (ex n°1 de la distribution aux US), ABB (avec les 160 entreprises acquises en 6 ans), Kirchmedia, SchmidtBank, Sogo, Chiyoda Mutual Life, Kyoei Life, Akai, Sato Kogyo...: les 19.071 faillites d'entreprises japonaises (dont 12 cotées) ont représenté 217 Milliards de $ en 2000...) ou ont du prendre des décisions drastiques (C&A a ainsi fermé ses 110 magasins en Grande Bretagne et Marks & Spencer a abandonné ceux implantés sur le continent).

En 10 ans la moitié des 300 plus grandes entreprises américaines ont disparu...: le propre d'Internet paraît surtout résider dans l'accélération des phénomènes, facilitant un accès rapide à l'Olympe mais rapprochant la roche Tarpéienne du Capitole

A noter la naissance dans ce domaine de start-up utilisant le filon des dépots de bilan : Bid for Asset www.bid4asset.com et Start-up Failure www.startupfailure.com et en France Orange Pulp François Le Guillou "Le premier service internet pour les sociétés en liquidation"

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)