[ Yolin | 2003 | Sommaire ]

6.1.1.1.3 Des couts de déploiement finalement relativement modiques

La pose de cables contenant plusieurs centaines de fibres ne nécessite qu'une mini-tranchée de 2cm sur 10 et n'impose des amplificateurs que tous les 100km, ce qui en fait une technologie particulièrement bon marché tant pour les réseaux régionaux (200F/mètre) qu'intercontinentaux (100F/m): c'est donc aujourd'hui en Térabit/s sinon en Pétabit/s (1000 Térabit/s) qu'il faut apprendre à compter

Le goulot d'étranglement reste les routeurs qui doivent pouvoir s'adapter à ce type de vitesser pour orienter les paquets: d'aprèsJim Crowe, Pdg de Level 3, pour 1$ investi dans la fibre, il faut 20$ en équipement électronique pour l'utiliser

De plus il est possible d'utiliser les pylones électriques pour supporter les cables optiques (EDF qui dispose d'un réseau électrique 70.000 km en utilise déjà 2.000 km pour y installer des câbles à fibres optique pour ses propres besoins de communication)

Cette solution permet encore de baisser les prix (40F/m annoncé par le Canada à Autrans en 2001, 100F/m en Suède)

Le CIAT de l'été 2001 vient d'ouvrir cette possibilité en France (Le Réseau de Transport Electrique a commencé à installer, en septembre 2001, un câble en fibres optiques sur une ligne à haute tension à 30 km de Toulouse

Le 1er juillet 1999 les Echos annoncent le projet "i-21" (internet du XXIème siècle), lancé par la fondation Sandoz, long de 21.000 km, reliant 70 villes européennes, d'un coût de seulement 1,44 milliard d'euros, il offrirait à la fin de l'année 2000, 5 fourreaux contenant chacun 192 paires de fibres, pouvant transmettre 300 térabit/s (téra = 1000 giga)

Level 3 présentait à Internet Fall une machine avançant à la vitesse d'une homme au pas et qui posait 13 fourreaux de ce type à la fois.

Le Suédois Telia construit son réseau pan-européen Vicking (12 cables de 92 paires de fibres, d'une capacité provisoirement limitée à 40 fois 10 gigabps chacune) pour la seule partie française (1.400 km en 16 mois) il en coute 1 milliard de F de génie civil et quelques centaines de million pour l'équipement optique (80F/m)

Par ailleurs aujourd'hui tout chantier de travaux publics "linéaire" (autoroute, égout, voie ferrée, pipe line, canal, ligne électrique,...) comporte la pose au moins d'un fourreau prêt à accueillir une fibre le moment venu (ou une fibre "noire", c'est à dire non activée), ce qui représente au niveau des grandes artères des potentiels considérable

Le vaste réseau d'égout, hérité de Vauban, de la ville de Besançon a permis le déploiement au moindre coût du Réseau Lumière www.besancon.com/lumière &w qui dessert 47 sites sur 40km

Au niveau des câbles sous-marins, à cette augmentation de la capacité liée au progrès technique s'ajoute l'accroissement des masses financières qui leur sont consacrés. En 2000, 17 millions de Km de fibres ont été posés (contre 4 en 1997). 2001 et 2002 ont vu une pose dans ces investissements au vu des surcapacité (les débits croissent effectivement mais chaque opérateur prévoyait d'en capter l'essentiel à son seul profit: ces phénomènes se rencontrent régulièrement dans les industries nécessitant de très lourds investissements, que ce soit dans les vapocraqueurs, les aciéries ou les producteurs de composants électroniques))

Chaque nouveau câble posé (on en inaugure plusieurs par an depuis 1998) est à lui seul plus puissant que tous les anciens câbles présents (David Barroux les Echos)

Level3, dans le cadre de son projet de réseau de réseau mondial (14 Milliards de $), devait mettre en service en 2001 un nouveau câble transatlantique de 1,28 térabit/s reliant Londres à New York et la liaison Flag Atlantic 1 (GTS, LDCom, Alcatel), 2,4 térabit/s pour un investissement de 1,2 milliards de dollars a été inaugurée à Plérin dans les côtes d'Armor en juin 2001, Flag Pacific 1 aurait du suivre un an plus tard pour 1,9 Milliards de $

Début 2001 Cable & Wireless annonçait le projet Apollo d'une capacité de 26 térabit/s

Par contre la défaillance de l'opérateur canadien 360networks a conduit à l'abandon de son câble transpacific

Voir aussi la position de l'ART sur les cables sous-marins: www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#csm

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)