[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

7.3.7.1.3.2 Les conséquences à en tirer en matière de financement de ces infrastructures

Dans un tel cas la solution qui s'est imposée depuis toujours, a consisté à «internaliser» cette rentabilité externe par le canal d'une subvention (investissement ou fonctionnement) permettant à l'opérateur d'atteindre le seuil de rentabilité et ainsi de déclencher la décision d'investir.

C'est la logique qui a présidé aux discussions sur le TGV de Floride ou sur les lignes aériennes par exemple.

Les Télécoms rejoignent tout simplement le droit commun maintenant que l'Etat n'est plus simultanément

Extrait de l'étude Collaborative Economics :

«Unlike most other forms of public infrastructure, the National Information Infrastructure is being built by the private sector. The old system of publicly regulated monopolies is crumbling. New competitors are emerging with new technologies and high ambitions.

Service providers are now deciding which communities they want to serve based on economic returns and competitive strategies. Communities with fewer sophisticated users and higher costs of installation will either have to pay more or wait longer.

A small number of pathfinder communities are adopting proactive strategies. Examples include the states of North Carolina and Utah, Blacksburg, Virginia, Silicon Valley and San Bernadino, California. Such communities decided that the cost of waiting for the new services is too high.»

C'est en Europe ce qu'a bien compris un pays comme l'Irlande qui a su attirer les entreprises moteurs de la net-économie (et notamment une large partie des Call-Centers européens d'entreprises informatiques) grâce à une infrastructure à haut débit (Worldcom et BT) et des coûts de communication préférentiels: ses infrastructures routières et ferroviaires sont en piteux état, il n'y que peu de ronds points dans les villages mais le pays qui était le plus pauvre de l'Europe des 15 en 1988 voit son PIB/habitant dépasser celui de la grande Bretagne puis de la France

La Suède met en place un programme d'équipement permettant l'accès internet à haut débit dans les zones peu peuplées afin de maintenir à celle-ci la possibilité d'y maintenir des activités économiques compétitives et d'éviter des migrations de population du nord vers la capitale : ce programme est doté de 5,8 Milliards de couronnes.

L'ossature à très haut débit du pays sera conduite sur des bases strictement commerciales (80 Milliards de Kr) mais la connexion à ce réseau de toutes les communes représentera un programme additionnel de 2,5 Milliards de Kr (1Kr=0,8F) d'argent public

Au Canada comme en Suède mobilisation des infrastructures de transport d'électricité permet de diminuer considérablement la facture (d'un facteur 2 à 5: les coûts annoncés sont de 40F/m au Canada et 100F en Suède)

Une différence toutefois: l'Opérateur Historique garde confidentielle l'information sur les capacités de son réseau

"On ne connaît pas l'état du déploiement des réseaux de télécommunication sur le territoire" Jean-Michel Linois de la DATAR.

Ceci complique singulièrement la capacité des pouvoirs publics à estimer le niveau de sous équipement éventuel de la zone car des capacités peuvent être dissimulées pour maintenir le niveau de prix, et mises en service si un compétiteur se présente

La Somme a remarquablement su profiter de sa situation géographique privilégiée entre Paris et l'Angleterre qui représente une forte densité d'utilisateurs de réseaux Internet

En échange de la concession d'un droit de passage pour 25 ans à l'Américain Viatel (réseau Circe pour relier la Grande Bretagne à Paris), le département obtient 2 fibres optiques pour son projet de réseau départemental (SAXO: Somme Axe Optique), une porte d'accès à Amiens et un fourreau vide lui permettant à l'avenir d'y glisser des fibres sans investissements de génie civil

De même pour la somme de 2 MF, Global Crossing a accepté de réserver un câble à la Somme sur la branche de son réseau pan-européen reliant Londres à Paris

Enfin pour 2,5 MF Level 3 -Colt va poser à côté de son réseau, entre Albert et Péronne, un foureau qui permettra de loger les fibres de SAXO

A peu de frais (moins de 50MF, soit une dizaine de "ronds points" en 1999) Amiens se met ainsi en situation de pouvoir accueillir des entreprises NTIC et notamment des Centres d'Appel (depuis 18 mois ils sont déjà plus d'une dizaine avec un millier d'emplois, en général de bon niveau (Bac+2 à Bac+5) a avoir choisi Amiens pour s'implanter)

Par ailleurs ces projets en matière d'infrastructures permettent de rendre efficaces les initiatives prises par la Région en matière de formation (SupMediaCom,...) et d'aide aux PME (hôtellerie, PMI, artisans,...)

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(Last update : Tue, 26 Feb 2002)