[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

3.1.4.3.3.1 La chasse à l'affût : s'afficher sur un portail, le bandeau, pop-up et pop-down, le sponsoring

Il s'agit de placer son "panneau", son bandeau, là où passent le maximum d'internautes (moteurs de recherche, sites des fournisseurs d'accès ou des navigateurs) ce sont les fameux "portails" vous permettant d'être vus par des dizaines de millions d'internautes. En France d'après une récente étude de Pricewaterhouse ceux-ci captent 63% des investissements publicitaires

Une variante consiste à générer des pages qui "jaillissent" lorsque vous vous connectez à un site (les "pop-up") et plus récemment, mais sans grand succès à vrai dire, les "pop-down" qui font leur apparition lorsque vous quittez le site

Une formule voisine consiste à "sponsoriser" un site (sur le même mode qu'une émission de télévision): la relation est alors plus stable qu'une simple campagne de bandeau

Par exemple 90 % des utilisateurs de Netscape démarrent sur sa page d'accueil (options par défaut lors de l'installation pour le Web comme pour le mail).

Evidemment c'est là une stratégie extrêmement onéreuse qui ne peut se justifier que lorsque votre produit est susceptible d'intéresser une proportion substantielle des internautes (coût aux mille pages comportant une publicité vue (CPM) : 20 à 40 $ aux USA, 250 à 750 F en France selon que le site est généraliste ou est fréquenté par un public plus spécialisé).

La City bank, qui affiche un objectif de 1 milliard de clients, a payé 50 M$ à Netscape pour être présent sur son "portail", eBay a dépensé 75 Millions de dollars et la start-up pharmaceutique PlanetRx crée en mai 1999, 15 M$ pour être présents sur celui d'AOL

La start-up living.com avait conclu un accord à 145M$ avec Amazon avant de déposer son bilan! (toutes les grenouilles ne peuvent pas devenir plus grosses que les boeufs)...

Bien entendu cette politique est davantage à la portée de PME quand les "portails" en question correspondent à des publics plus spécialisés (tel ou tel sport, domaine de collectionneur ou région par exemple) et plus encore quand l'entreprise est référencée par une communauté d'acheteurs et figure de ce fait dans la liste des fournisseurs référencés sur le portail de leur Intranet. C'est ce qui explique en 1999 une certaine désaffection pour les sites généralistes au profit des sites verticaux ("Vortails") ciblés sur un public ou une profession

A l'avenir qui va devoir payer à qui?

Homestore.com paie aujourd'hui 40M$ à AOL.

Etant maintenant de très loin le premier site immobilier (voir page 130), dans la mesure où un citoyen américain fait en moyenne une opération immobilière tous les 7 ans et que 64% d'entre eux utilisent Internet pour leur recherche, il considère que c'est lui qui apporte du trafic à AOL et il s'interroge pour savoir si à l'avenir ce n'est pas lui qui demandera pas à être rémunéré par les portails qui permettent l'accès à son site

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)