[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

1.3.1.5.5.2.3 la confortable facilité de gestion d'un outil qui permet de facturer bien des choses…

C'est une autre source de blocage clairement perceptible : les entreprises, banques, organismes et même certains services administratifs facturent par ce biais, de façon parfois tout à fait discutable, les informations délivrées au public.

Au début du minitel peu de directions générales y croyaient : elles n'ont laissé leurs directions informatiques s'y lancer que dans la mesure où celles-ci autofinançaient l'opération, ce que le kiosque a permis.

L'opération s'étant soldée par un franc succès le minitel est devenu une source de revenu offrant dans bien des cas un appréciable confort de gestion aux services qui avaient su prendre le pari : on comprend leur réticence à abandonner une telle rente de situation

Dans les services publics en particulier, par exception à la non-affectation des recettes, le minitel apportait une ressource exceptionnelle flexible dont la disparition est fortement appréhendée car elle trouvera difficilement une compensation budgétaire

Un exemple la Météo nationale: elle cherche pour maintenir ses ressources avec la décrue prévisible du minitel, à vendre au moins ses prévisions à 5 jours, mais comment faire quand ces informations sont publiées gratuitement par ses homologues américains? Par ailleurs pour vendre des services personnalisés comment conjuguer micropaiements et comptabilité publique?

Il est clair que sur le WEB elles ne pourront pas se permettre de facturer la délivrance d'un billet d'avion, les résultats à un concours d'entré ou un appel d'offre paru au BOAMP Cela privera les services concernés d'une ressource appréciée pour l'indépendance qu'elle leur apportait

Le BOAMP n'est gratuit que depuis le 19 janvier 1999 www.journal-officiel.gouv.fr/boamp/R1.htm

Quand une banque faisait le travail (avec le chèque) c'était gratuit, quand c'était le client qui le faisait (paiement par minitel) c'était payant !

Récemment un banquier nous expliquait que cela était normal puisque le service était amélioré ... cela ne suppose-t-il pas une entente pour éviter la concurrence ? Une telle entente est-elle susceptible de survivre à la concurrence européenne? A la concurrence de non-banquiers?

Le Crédit agricole de Loire Atlantique essaie de transposer cette habitude française sur le web en facturant 3F la connexion alors qu'a l'inverse le Monde rapporte qu'une compagnie aérienne américaine accorde une réduction pour les billets achetés par ce canal. &b

La Société Générale prévoyait de faire plus fort encore puisqu'elle s'économise une opération de guichet qui coûte environ 1$ (et revient d'après les études américaines à 0.01$ sur internet)...et elle envisageait de la facturer 6F et de laisser l'abonnement Internet et la communication téléphonique à la charge de son client!!: cette solution a été finalement abandonnée et la banque fournit un accès internet gratuit à ses clients (voonoo)

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)