[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

5.1.1.1 Pour le développement économique, l'emploi et la balance commerciale

La création d'entreprises, notamment dans un secteur susceptible de créer des emplois qualifiés et de générer des produits ou des services ayant un marché mondial, est évidemment d'une grande importance pour le renouveau de notre tissu économique.

Or, le secteur des NTIC est aujourd'hui, et de loin, celui qui offre le plus d'opportunités nouvelles, comme le montrent les exemples de plusieurs pays de l'OCDE et notamment les USA, le Canada mais aussi les pays d'Europe du Nord

Aux États-Unis, ce secteur est passé en tête de tous les autres, tant en ce qui concerne sa contribution au PIB (10% à 15% en 2000, le double de notre pays) que sa part dans l'emploi salarié (de 8 à 12% selon le périmètre de l'analyse).

Là-bas comme en Europe, la croissance de la production et de l'emploi dans ces secteurs "tire" la croissance globale

L'emploi y croît 5 fois plus vite que dans l'économie en général (3% contre 0,6%).

Le chiffre d'affaire généré par l'internet dépasse maintenant l'industrie de l'automobile et de l'énergie cumulé

Selon un rapport du ministère du commerce américain rendu public en juin 1999 par le vice-président Al Gore, les trois quart de la croissance des Etats-Unis et 40% des créations d'emploi proviennent du commerce électronique et des technologies de l'information (contre 35% sur la période 95-98)

Selon une étude de la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers des gains de productivité des 5 dernières années qui sont dues à Internet

Ce chiffre est de 20% pour la France (tableau de bord 1999 du MEFI www.finances.gouv.fr)

La seule valorisation de Yahoo! représente le double de la capitalisation cumulée des 66 premières valeurs Internet européennes (50 Milliards de $ en déc 99)

Les investisseurs ne s'y trompent pas puisqu'aux USA 40% de tout le capital risque américain s'est focalisé sur San Francisco dont 90% dans des entreprises de ce secteur. A elles seules les start-up Internet ont représenté 44% du total.

Plus important encore peut-être : en 1999 avec 28 Milliards de $ (80% du capital risque) ce montant a été multiplié par plus de 2 par rapport à la même période de 98 ( 12 milliards - PEE San Francisco)

En 99 500 entreprises se sont introduite au Nasdaq en y levant 60 Milliards de $ contre 35 en 98

L'année 2000 devrait voir la poursuite de cette progression malgré les soubresauts du printemps et de l'automne puisque sur le seul premier semestre, malgré le "e-krach" de début avril, le niveau de 28 Milliards de 1999 est déjà dépassé. Tant le montant des fonds investis que des nouveaux fonds levés ne semblent pas baisser (par contre les introductions en bourse sont plus tardives tant et si bien que les montants investis sur chaque opération correspondent en moyenne davantage à des phases de développement et sont unitairement plus élevés)

En europe (statistiques EVCA) les fonds de capital risque investis dans les NTIC est passé de 2,9 Milliards d'euros en 1998 à 8,4 en 1999

Même évolution en France légèrement décalée dans le temps puisque les investissements du capital risque dans les start-up sont passés d'après Chausson Finance de 675MF en 1998 à 2,27Milliards en 1999 dont 79% dans les NTIC et 12% dans les biotechnologies

Sur les 9 premiers mois de 2000 ce n'est pas moins de 5,7 Milliards de F qui ont été investis dans des start-up pour conforter le développement des leaders du B to C (Kelkoo (200 MF), Aquarelle, RueDuCommerce,CanalWeb,...) et financer l'émergence des 3 secteurs aujourd'hui les plus porteurs (indicateur Leonardo-Digital Business www.digitalbusiness.fr ):

A noter que le nombre de projets ainsi soutenu est relativement constant: l'essentiel de ces fonds s'investit dans la promotion et le marketing (parfois de façon exagérée comme l'a illustré la faillite retentissante de boo.com) beaucoup plus que dans les développements techniques (Brian Jacobs de St Paul Venture Capital). Cette tendance pourrait s'inverser avec le développement d'entreprises plus technologiques liées au développement des infrastructures à haut débit et des logiciels plus techniques (intranets, CRM, KM, cryptage, reconnaissance vocale, places de marché, ASP,...)

En matière d'emploi une étude réalisée par le Bipe à la demande de notre Ministère chiffre à 145.000 emplois par an les créations dues au développement des NTIC: ces emplois seraient localisés tant dans les services que dans l'industrie

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)