[ Yolin | 2001 | Sommaire ]

3.1.3.8.2 Un élément majeur pour la compétitivité "prix"

Trop peu de marchands en France se soucient de la logistique. La croyance dans l'idée que "l'intendance suivra" ressort clairement de l'enquête réalisée par l'Irepp et l'Afcee (enquête Afcee - Irepp 1998).puisque ce facteur n'intervient qu'en 11ème position (7 % de réponses) très loin derrière les paiements sécurisés (1ère position, 43 % des réponses) alors que nous avons vu plus haut l'importance très relative de ce dernier facteur. Symétriquement 84% des transporteurs n'envisageaient pas la nécessité d'évoluer!

Pourtant la même enquête montre que dans la plupart des secteurs les frais d'expédition (qui ne sont qu'une partie de la chaîne logistique) représentent 30 % du coût du produit (fleurs, habillement) à 70 % (alimentaire, gastronomie) et même jusqu'à 100 % pour la librairie.

Quand vous achetez une livre chez Amazon, la moitié de la facture va chez le transporteur qui gagne de l'argent et la moitié chez le libraire ... qui en perd.

Il s'agit donc d'une composante en fait essentielle du commerce électronique et qui ne se réduit pas aux frais d'expédition car en fait, pour être en mesure de répondre sans délai aux commandes c'est toute la chaîne qu'il faut maîtriser: approvisionnement, sous-traitance, gestion des flux de production, gestion des stocks, conditionnement, expédition, reprise des produits défectueux, SAV.

Comme le dit le slogan rappelé par Paul Soriano directeur de l'Irepp http://www.irepp.com "du fournisseur de votre fournisseur au client de votre client"

Ce sont sans doute ces contraintes logistiques qui amènent la grande distribution française à une telle prudence (sans doute justifiée) car leur logistique est peu adaptée à la VPC, et les produits commercialisés ne s'y prëtent guère (les plus optimistes n'envisagent pas de dépasser 5 à 10% du marché):

Ce secteur utilise pleinement les outils internet pour son fonctionnement propre et pour ses approvisionnements (voir en particulier l'initiative de Carrefour avec Sears et Metro dans une market place mondiale "GlobalNetExchange" et celle de Auchan, Casino et 10 autres groupes de distribution dans "WorldWide Retail Exchange", visant chacune un montant annuel de transactions de plus de 200 Milliards de dollars)

Par contre les initiatives tournées vers le client final restent aujourd'hui très limitées et sans même oser utiliser le capital d'image de la marque (ce n'est paradoxalement pour cette profession, sans doute pas là, qu'il y a le plus à gagner, et aux US les résultats ne sont pas toujours probants "dans l'e-picerie, au rayon déconfiture on trouve Peapod" souligne avec humour Michel Lo de Ft Presse www.ftpresse.com

On a vu ainsi apparaître tout au long de l'an 2000 les Cypermarchés: Ooshop www.ooshop.com (Carrefour), Télémarket www.telemarket.fr (Galeries Lafayette, le précurseur), C-mescourses www.c-mescourses.fr , C-mesvacances, C-macave, C-discount, C-nouveau (Casino), Houra www.houra.fr (Cora)

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(Last update : Fri, 9 Feb 2007)