(Last update : Tue, 28 Dec 1999)
[ Internet et PME ]

7.2.1.2 Créer les conditions de la confiance ; signature électronique, nommage, registre du commerce, contrats type, certification,...

un contrat de vente sur internet pose toute une série de problèmes juridiques nouveaux que ne connaissent bien ni les vendeurs ni leurs clients. Aussi la CCI de Paris a-t-elle élaboré un contrat type qui peut être adapté ensuite au cas de chaque entreprise www.ccip.fr

Par ailleurs il n'y a pas de commerce sans un minimum de confiance entre les parties, or Internet, sans changer la nature du problème, pose cependant un défi d'une dimension nouvelle en démultipliant les occasions de rencontre sur le Web entre des fournisseurs et des clients qui se connaissent pas, et qui n'ont guère de moyens d'évaluer la confiance qu'ils peuvent raisonnablement se faire mutuellement.

C'est pour répondre à ce besoin que se sont progressivement créées de multiples formes de référencement voir page 69 ,ceux-ci doivent être fortement encouragés en veillant à ce que d'entrée de jeu ils se situent dans une optique internationale

Le problème du nommage en France :On notera que le fait pour un commerçant d'avoir un site en "tm.fr" implique qu'il soit effectivement inscrit au registre du commerce qu'il soit domicilié en France et ce simple élément apporte à son client la garantie qu'il bénéficiera des lois françaises sur la protection des consommateurs (VPC, démarchage à domicile...).

Il convient de promouvoir la marque "tm.fr" en tant que garantie de sérieux (existence, propriété de la marque, situations financières...) mais en même temps de revoir profondément le mécanisme d'attribution du ".fr" aujourd'hui très critiqué (Le rôle des intermédiaires, à la fois juges et parties ne parait pas très sain ), pour en accélérer la délivrance et en baisser le coût (Facturé jusqu'à 2 400 F HT contre 75$ pour un ".com" (et maintenant 150F grâce à la concurrence) avec des délais se comptant en heures dans un cas et en semaines dans un autre ).

à l'inverse de nombreux petits pays (il y a 249 noms de domaines nationaux les ccTLDs), à l'instar des produits philatéliques assurent une lucrative commercialisation, sans aucun contrôle, et sans grand recours possibles devant les tribunaux, de leurs noms de domaine (Tukmenistan (.tm), Tonga (.to),Antigua (.ag), Nauru (.nu), american Samoa (as), ce qui conduit certains à les utiliser comme noms commerciaux avec les clin d'oeil marketing que permettent ces deux dernières lettres, comme www.ni-vu-ni-con.nu ou www.plein-aux.as


Le conseil d'Etat dans son rapport www.internet.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm souligne le manque de souplesse de la procédure actuelle "qui semble dissuader un certain nombre d'entreprises françaises de s'enregistrer sous le .fr", le conseil s'interroge même sur la légitimité de cette procédure et il préconise sa réforme

La récente création de l'AFNIC www.nic.fr qui devrait apporter un peu de transparence, et la révision en cours de ses méthodes de fonctionnement devrait permettre de répondre à cette préoccupation: aujourd'hui l'Afnic facture un prix tout à fait raisonnable (300F) mais elle oblige les clients à passer par des intermédiaires dont la valeur ajoutée est contestée et les tarifs jugés prohibitifs.

France Télécom au travers de sa filiale Oléane www.oleane.net fait partie de la première vague des 5 entreprises retenues en avril 1999 pour commercialiser les noms de domaine en ".com", "net" et ".org" (beaucoup plus demandés par les entreprises et les associations), dans le cadre de la fin du monopole de Network Solution Inc (NSI) www.networksolutions.com , gérant l'internic et seule habilitée jusqu'alors à vendre ces noms de domaine

Une étude menée par Cybermark
www.cybermark.org a montré que les sites qui s'étaient fait voler leur nom en .com et qui l'ont récupéré ont vu leur chiffre d'affaire multiplié par 2 à 5

Worldnet
www.att.net vient de la rejoindre en juillet 1999 au côtés de 29 autres, ce qui permet d'entrevoir une baisse des prix (150F par an contre 1500F pour France Télécom-Oléane d'après les chiffres fournis par ZDNet le 10 août 1999)

Gandi agréé en Août, créé par Valentin Lacambre qui s'est illustré comme hébergeur gratuit ( Altern. org) déclare même que les noms de domaine ne devraient pas être payants


Notons enfin l'initiative prise par Marcel Deturche Ingénieur de l' AFNOR avec l' AFAQ pour créer un label de qualité pour les sites de commerce électronique.

Bien entendu pour être pleinement efficace, ce label devra être crédible au-delà de nos frontières ce qui impliquera d'associer des tiers certificateurs internationaux.

Les systèmes qui ont véritablement pris de l'ampleur (comme Netmarket.com Netmarket.com ) [25] sont aujourd'hui très logiquement pour la plupart anglo-saxons.

Pour la signature électronique il convient de pousser les feux au niveau européen afin de lui donner une force juridique probante dans tout le marché unique (pour les signatures techniquement évaluées et avec tiers certificateur accrédité),

Il conviendra de montrer l'exemple au niveau des pouvoirs publics (qui devront s'abstenir de créer des systèmes spécifiques) et de favoriser la mise en place de systèmes collectifs d'archivage (documents signés et certificats), la pérennité de la preuve étant consubstantielle à la notion de signature

Toutes ces organisation de certification sont elle-même en général certifiées par un niveau hiérarchique supérieur or aujourd'hui celui-ci est exclusivement américain

Sans prêter à ceux-ci le moins du monde la volonté de privilégier les entreprises anglo-saxonnes, on ne peut s'empêcher de penser que très naturellement ils favoriseront les entreprises qui leur sont culturellement et économiquement proches et l'on peut s'interroger sur l'opportunité de prendre des initiatives dans ce domaine au niveau national, ou plus vraisemblablement européen:

L'initiative de La Poste associée à Sagem de créer une autorité de certification française "Certinomis" va dans ce sens

On pourrait en particulier penser, comme dans d'autres domaines liés à la qualité, à la sécurité où à la protection des consommateurs à un système de reconnaissance mutuelle entre organismes européen (en France le Cofrac ) en tant "qu'autorité supérieure de certification" ceci permettrait d'échapper ainsi à la question sans réponse dans le système hiérarchique "qui certifie l'autorité supérieure?"

Il serait ainsi possible de capitaliser sur un des éléments discrets mais important de la construction européenne

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