La mondialisation des échanges, l'accélération des cycles technologiques, les changements observés dans la nature même du développement technologique ont conduit Christian Pierret, Secrétaire d'Etat à l'Industrie, à publier sous le titre "Technologies clés 2005" les résultats d'une importante étude de prospective technologique pour l'industrie. Lors d'une conférence de presse tenue ce 12 Octobre, Christian PIERRET a souligné l'importance qu'il attache au rôle de vigie et d'éclairage parmi les attributions de son Ministère . Son ambition est bien d'offrir tant aux entreprises qu'aux organismes de recherche et de transfert les clefs les plus actuelles de l'anticipation et de la réactivité nécessaires au développement de notre économie et de notre industrie.

Ce travail a pour objectif de répondre à trois questions :

• quelles sont les technologies importantes pour l'industrie française ?
• quelle est la position de la France et de l'Europe sur ces technologies ?
• où faut-il faire porter l'effort ?

Il apporte ainsi des réponses pragmatiques à deux préoccupations :

• aider les entreprises à identifier et s'approprier les technologies les plus prometteuses pour l'avenir de leurs activités
• donner aux pouvoirs publics, les éclairages prospectifs les plus actuels pour prendre en compte, dans la définition et la mise en œuvre de leurs politiques, les besoins technologiques essentiels de notre économie

Cette étude supervisée par un comité animé par Jean JACQUIN, Président du conseil de surveillance d'Auriga a associé étroitement plus de 100 personnalités du monde de la science et de l'industrie. 600 autres experts ont accepté de communiquer leurs avis.

Au terme d'une démarche de type atouts- attraits, 119 technologies clés ont été identifiées comme de première importance pour notre économie à l'horizon 2005. D'ores et déjà, en comparaison avec l'étude précédente,  quelques inflexions sont intervenues sur le plan du contenu : les technologies de l'information et de la communication apparaissent désormais omniprésentes. De même, les biotechnologies s'annoncent comme porteuses d'un développement considérable, même si sa concrétisation est plus longue que celle prévue en 1995.

Un des enseignements les plus novateurs de ces travaux réside dans l'éclairage qu'ils apportent sur la dynamique du développement technologique : la réussite de celui-ci suppose la connaissance et la maîtrise d'interactions complexes entre les facteurs scientifiques, économiques, humains et sociaux. La notion de verrou technologique s'estompe au profit de celle d'architecture de technologies et de systèmes. Un nouveau champ émerge ; celui des technologies d'organisation où les facteurs humains retrouvent la première place.

Christian PIERRET a invité l'ensemble des acteurs concernés, dans les entreprises grandes et petites , dans les organismes et dans les différentes institutions nationales et régionales à contribuer à la valorisation de ces travaux . Pour favoriser ces échanges, un forum Internet sera accessible à partir du portail industrie.gouv.fr dès le 20 octobre et jusqu'à la fin de l'année 2000.

Il a en outre annoncé le lancement d'ici fin janvier 2001 de deux initiatives :

• l'organisation d'une rencontre nationale pour débattre des méthodes d'appropriation de ces travaux ainsi que pour présenter la façon dont le Ministère tiendra compte à partir de 2001 de ces travaux dans la conduite de son action technologique . Cette rencontre associera notamment les grandes fédérations professionnelles ainsi que les principaux organismes intéressés;
• l'organisation d'une rencontre consacrée à la valorisation à l'échelle régionale de ces travaux, pour notamment mettre en valeur les premières expériences de déclinaison régionale et renforcer l'appropriation de ces technologies par les PMI.