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20 jours après le lancement du forum, 53 interventions émanant de 45 personnes avaient été enregistrées. Cette seconde synthèse porte sur 28 interventions provenant de 24 auteurs.
Un "savoir-vendre" à développer Savoir vendre, est-ce aussi vendre en Anglais ? La seule contribution anglophone nous vient d'un américain, descendant de français, qui nous reproche de perdre des marchés en étant trop souvent incapables d'adopter ce "véhicule universel" qu'est la langue anglaise pour présenter nos produits. Les réseaux régionaux et locaux en première ligne Plusieurs contributions démontrent le potentiel des réseaux (humains) locaux, départementaux et régionaux pour aider les PME à se mettre en ligne. Les collectivités territoriales, les chambres de commerce, les associations d'entreprises, multiplient aujourd'hui les initiatives : · Pépinières d'entreprises · Plates-formes de présentation et de test d'applications de commerce électronique · Organisation de conférences, débats, formations · Expériences locales de mise en réseau des PME et des administrations…Cet échange d'expériences s'avère déjà fécond. Il nous faut encore l'enrichir de manière, par exemple, à confectionner une sorte de "boîte à idées" utile à ceux qui, sur leur propre territoire, envisagent de lancer des projets du même type. Du concret pour les PME et les entreprises individuelles L'Internet et le commerce électronique se développent en grande partie au travers de très petites entreprises : l'Etat est d'ailleurs invité à soutenir ce type d'entreprises, plutôt que les grands groupes qui ont moins besoin de lui. Par ailleurs, les PME de tous les secteurs économiques doivent prendre la mesure de l'enjeu et des opportunités du commerce électronique.Le concret pour les PME et les entreprises individuelles, c'est :
· Un progrès rapide des échanges électroniques de manière à simplifier
leurs relations avec l'administration; Dans le domaine particulier des "partagiciels" (sharewares), l'association Litiel (http://www.ens.fr/litiel) démontre comment une profession essentiellement composée d'individus isolés peut s'organiser pour répondre à des difficultés pratiques de développement. Est-il pour autant nécessaire d'officialiser ce mode d'organisation, de créer des règles et des organismes publics pour "protéger" ces auteurs, au risque de les encadrer en même temps ? Le débat, qui dépasse le cadre des auteurs de partagiciels, est ouvert. Du concret pour l'Etat L'Etat doit d'urgence s'appliquer à lui-même ce qu'il préconise au tissu économique. La presse l'a également indiqué, il est troublant que la version papier (payante du fait des frais d'impression et d'expédition) du rapport Lorentz ne puisse (pour l'instant…) pas être payée en ligne. Pour certains organismes publics tels que Météo France, qui vendent beaucoup de leurs produits en ligne, un tel obstacle devient bloquant et les condamne à différer ou limiter leur présence sur l'Internet. De même, au delà du téléchargement des formulaires, l'administration doit se mettre en mesure de recevoir en ligne des formulaires remplis. Elle doit savoir diffuser ses appels d'offres en ligne, recevoir des propositions par cette voie, voire passer les marchés via le réseau. Un participant s'interroge, à propos des commandes publiques, sur les raisons qui expliquent aujourd'hui la prudence des organisations publiques à les passer à travers le réseau. Du concret pour les utilisateurs Un intervenant souligne, sans doute à juste titre, combien le "compteur de taxes" pénalise l'usage de l'Internet et le commerce électronique. Les différentes formules techniques et tarifaires permettant d'accéder au réseau à un coût entièrement forfaitaire devraient en effet libérer les utilisateurs et permettre l'émergence d'usages entièrement nouveaux des réseaux.
Sécurisation (bis) On sait qu'il n'y a pas de commerce sans confiance. Or une grande part du discours public sur le commerce électronique met l'accent sur les risques au moins autant que sur son potentiel, en s'attardant souvent trop sur le problème du règlement par carte bancaire, alors que la problématique est plus large. Le problème d'une entreprise est de savoir si le client (ou le fournisseur) avec lequel elle passe un contrat existe bien et si ledit contrat aura bien une valeur juridique. Des techniques cryptographiques
(d'usage libre, cf. la première réponse de Francis Lorentz) existent
pour cela. Encore faut-il : Un intervenant rappelle en outre que la France domine le marché de la carte à mémoire, qui a de bonnes chances de devenir, à une échéance plus ou moins rapprochée, le pivot d'un grand nombre de systèmes de sécurisation. Certaines interventions s'efforçant, à juste titre, de replacer la problématique "sécuritaire" dans une perspective plus large, qu'on nous permette d'aller plus loin encore avec la question suivante : les vrais dangers, pour les entreprises, sont-ils bien là où on le dit ? Beaucoup de bons auteurs soulignent en effet qu'il est plus facile, et plus profitable, de pénétrer l'informatique d'une entreprise que de s'acharner à décrypter un message capté sur le réseau. N'est-il pas temps de se préoccuper plus sérieusement de protéger de "patrimoine informationnel" des entreprises contre la malveillance, la délinquance ou l'espionnage ? Nous soumettons cette question au débat. Spam La confiance souffre de l'existence d'abus sur le réseau, tels que les courriers non sollicités (spam). Comment protéger les utilisateurs et les consommateurs contre toute sorte d'abus, dont celui-ci ?
Une action juste se fonde généralement sur une bonne information. Plusieurs interventions soulignent, à la suite du rapport lui-même, l'importance qu'il faut attacher à une meilleure connaissance du marché et à l'échange d'expériences et de "pratiques exemplaires". Le projet d' "observatoire du commerce électronique" qu'évoque
le rapport pourrait, en associant les pouvoirs publics et les associations
professionnelles, permettre : L'intérêt d'un tel observatoire serait par ailleurs d'autant plus grand que celui-ci saurait tisser des liens vers d'autres organismes du même type à l'étranger, et notamment au sein de l'Union européenne.
Quelle doit être, dans le développement du commerce électronique, la place de l'Etat ? Un passé jugé malheureux en matière de politique industrielle dans le domaine des télécommunications et de l'informatique le rendrait-il illégitime aujourd'hui pour "allumer le turbo de l'Internet en France" ? Et si c'était le cas, à supposer que quelqu'un doive "allumer le turbo", qui pourrait prendre sa place ? Une intervention propose ainsi, en substance, de créer une "place de marché" très largement dérégulée et hyperconcurrentielle… mais qui fonctionnerait techniquement sur un réseau organisé par le puissance publique et exploité par une organisation publique. Ce modèle n'est pas absurde : la bourse fonctionne à peu près de cette manière. Mais d'aucuns rétorqueront que le marché des télécoms est lui-même dérégulé et qu'on voit mal l'Etat constituer aujourd'hui un "réseau de référence". Les règles du jeu de l'économie d'aujourd'hui s'opposent de manière radicale à des approches planificatrices et centralisées de type "Plan calcul" (ou même de type Minitel). Mais il est juste, par contre, de se poser la question de l'articulation optimale entre Etat et marché dans le domaine de l'Internet et du commerce électronique : au delà de la mise en place du cadre réglementaire, comment l'Etat peut-il faciliter l'action des acteurs économiques français, dans un contexte de concurrence mondiale ? L'Etat doit en tout cas jouer un rôle majeur dans les négociations internationales. Une intervention rappelle l'importance à attacher à une harmonisation des législations nationales, par exemple dans le domaine fiscal. Est-il vrai, pour autant, que l'absence d'une telle harmonisation (qui prendra nécessairement du temps) constitue un frein majeur au développement du commerce ? Ce qui nous ramène à nos remarques du premier paragraphe… mél : mission-lorentz@francenet.fr | |
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