télécommunications audiovisuel espace secteur postal technologies de l'info

C

26 juin 1997
Discours de M. Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’industrie,
au colloque de MULTIMEDIAVILLE


Mesdames, Messieurs,
La "ville intelligente" devient une réalité : d'un concept inventé il y a quelques années par quelques spécialistes elle s'est traduite concrètement en de multiples projets associant tous les acteurs du milieu urbain. La dynamique de ces projets, qui sont avant tout la marque d'un foisonnement d'initiatives locales des maires, des entreprises et des acteurs sociaux, permet d'affirmer que la France est désormais à un stade où il est possible - et indispensable - de passer d'une logique d'expérimentation à une logique de généralisation, en s'appuyant sur les leçons à tirer des projets menés à bien. Les villes sont et ont toujours été le lieu de rencontre et d'échanges des hommes, des biens et des services. Plus que jamais, elles constituent à la fois un vecteur économique et un commutateur social. En ce sens, leurs habitants sont situés en un lieu stratégique pour accèder à la nouvelle société, la société de l'information, à laquelle tous nos concitoyens, urbains comme ruraux, doivent accèder. Les technologies de l’information sont des instruments et non pas des fins en soi : elles sont au service de la population et des entreprises. Ceci m'amène à dire que dans ce domaine de haute technologie et d'innovations sociales et économiques, les débats ne doivent plus porter uniquement sur les équipements mais sur les services - les téléservices - qui recèlent l'essentiel de la valeur apportée par ce secteur. Je vois notamment trois niveaux de services à rendre dans les villes : - les services aux citoyens,
- les services aux acteurs économiques et aux entreprises,
- les services rendus aux acteurs proprement dits du domaine des technologies de l'information, en particulier aux opérateurs de télécommunications.
Plus généralement, l’avènement des technologies de l’information constitue une opportunité pour l’économie française au service de l’emploi et je m’attacherai à développer plus précisément deux axes forts d’intervention de mon département ministériel : - la télévision numérique et les nouveaux services associés
- la démarche des «Autoroutes de l’Information ».

D’abord, les services à rendre aux citoyens.
Les technologies de l'information permettent la création de services nouveaux et l'amélioration de la qualité des services existants.
De nombreuses villes l'ont compris et se sont d'ores et déjà dotées des compétences en la matière en créant des départements ou des services spécialisés dans ce domaine ; elles désignent ainsi la priorité stratégique accordée à l'insertion des nouvelles technologies de l'information dans l'organisation des services municipaux et permettent la réalisation de projets innovants, l'archivage électronique par exemple, en disposant d'une maîtrise d'ouvrage de qualité.
Cette efficience bénéficie aux différents services municipaux par une meilleure circulation de l’information et doit surtout leur permettre d'être au service de l'ensemble des citoyens de la ville.
Dans le domaine de l’éducation des expériences locales multiples doivent se conjuguer avec une politique ambitieuse de l’Education Nationale.
D'ici l'an 2000, tous les établissements secondaires seront raccordés à des réseaux multimédia, les établissements du second degré et une partie des écoles s'équiperont de micro-ordinateurs, qui leur permettront de communiquer et d’échanger entre elles ainsi qu’avec l’extérieur notamment par Internet. En l'an 2000, c'est à dire demain, plus aucun jeune ne quittera le système éducatif sans savoir utiliser un micro-ordinateur, un traitement de texte, un tableur, une messagerie électronique et sans savoir rechercher des informations sur les réseaux.
Pour assurer la connexion des établissements à Internet, des contacts sont bien avancés, entre l'Education Nationale et l'opérateur public, pour permettre l’accès des établissements scolaires à un tarif préférentiel.
Ce projet constitue un objectif ambitieux qui nécessite des dépenses importantes, dans le contexte que vous connaissez de maîtrise des dépenses publiques. L'effort combiné de l'Etat, des villes et de partenaires privés permettra d’améliorer cette initiative.
Mais au-delà de l'équipement des établissements, il convient d'insister sur un autre enjeu essentiel, celui de la formation des enseignants et des personnels d'encadrement, aux nouvelles technologies et à leur application pédagogique, formation sans laquelle rien ne se fera.
Je suis convaincu que cette action volontariste en matière d'éducation portera ses fruits, tant vis à vis des enfants que des parents d'ailleurs, pour réduire l'exclusion potentielle de certains citoyens de la société de l'information, et maintenir la cohésion sociale. Souhaitons que dans le domaine de la formation continue au sein des entreprises et dans les centres de formation continue, tous les salariés puissent également disposer d’un tel outil. J'attache un prix particulier à ce que l'accès au savoir, indispensable à la structuration de la citoyenneté, résulte d'une action incitative et forte de l'Etat ; pour moi, cette action est au coeur de notre pacte républicain.
Dans le domaine de la santé, les technologies de l'information accompagnent les tendances qui sont en particulier de développer les soins à domicile et de favoriser le travail en réseau des différents établissements de santé, tant pour des raisons de coût que d’efficacité thérapeutique. Cela passe par des services d'assistance à domicile aux personnes incapables de se déplacer, la téléalarme par exemple, ou par des services de télémédecine qui permettent dans certains cas d'éviter les déplacements des malades, de gérer les hospitalisations à domicile ou de faire en sorte que les établissements de soins puissent travailler en réseaux de façon réactive.
C’est d’ailleurs dans ce domaine, à travers le Réseau Santé Social que va mettre en place le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité et qui reliera tous les professionnels de la santé aux Caisses Primaires d’Assurance Maladie, que l’ensemble des français verront d’ici deux ans une première application nationale des technologies de l’information : la télétransmission des feuilles de soins maladies directement du médecin vers les centres de Sécurité Sociale.
J'évoquerai rapidement un sujet lié à la santé, c'est celui de la pollution et des encombrements dans certaines grandes villes. Les technologies de l'information jouent de ce point de vue un rôle positif.
Elles permettent d’améliorer les performances des infrastructures de transport existantes en matière de traitement des flux et de leur donner une plus grande souplesse d'exploitation, notamment pour mieux absorber les effets de pointe. Concrètement, il s'agit : - de la régulation de la circulation routière,
- de l'exploitation des transports publics - à Metz notamment,
- des systèmes d'information embarqués dans les véhicules.
Au-delà des systèmes mis à la disposition des gestionnaires municipaux dont j'ai déjà parlé, il y a les systèmes d'information à destination du grand public qui induisent généralement une simplification des procédures administratives : bornes interactives d'information, serveur Internet, médiathèque, journaux électroniques, qui permettent aux villes de diffuser en temps réel l'information et surtout de développer un lien d'interactivité, symbole d'une nouvelle citoyenneté, que l'on peut appeler la "démocratie locale de participation". Ainsi, la Ville d'Issy les Moulineaux joue à cet égard un rôle pionnier en diffusant en direct sur une chaîne locale du réseau câblé les séances du Conseil Municipal et en permettant aux habitants de réagir.
Le citoyen, comme tout consommateur, devient de plus en plus exigeant sur le service offert, qui se mesure à l'aune de la qualité, du délai et du coût.
Les technologies de l’information participent à la cohésion sociale de notre pays. Tout d’abord, elles sont créatrices d’emplois dans l’industrie et les services. Je ne saurais insister sur la grande capacité qu’ont les entreprises dans ce domaine , en particulier les PME à créer des emplois hautement qualifiés.
Elles peuvent favoriser l’insertion des jeunes, notamment dans les banlieues défavorisées en suscitant d’abord leur curiosité puis leur interêt. Elles permettent également de rompre l’isolement en particulier chez les personnes âgées. Elle favorise l’égalité d’accès au savoir quel que soit le niveau social et la localisation géographique. Elles permettent des échanges qui transcendent les structures sociales traditionnelles grâce aux forums d’échanges ou à la messagerie électronique.
Enfin parce qu’elles font le pari de l’intelligence et permettent la construction de la personnalité par le savoir, elles sont une véritable école de citoyenneté. Elles ne sont toutefois qu’un complément au lien social et non une substitution.
Ensuite, les services à rendre aux investisseurs économiques.
Aujourd'hui, les enjeux dans ce domaine se jouent principalement en terme d'attractivité des villes entre elles, cette compétition se déroulant à la fois sur le plan national et international. En terme économique, les nouvelles technologies de l'information induisent deux tendances lourdes : - la tertiarisation de l'activité, du fait notamment de l'importance prise d'ailleurs dans toutes les activités par les nouvelles technologies de l'information, y compris les activités agroindustrielles ou industrielles ;
- la mondialisation : les échanges s'intensifient à travers la planète grâce à la facilité croissante de communication à distance.
Dans ce contexte, force est de constater que la disponibilité et le prix des services de télécommunications ne sont pas un facteur déterminant de localisation des activités et de la population mais qu'elles constituent l'un des éléments du panorama qui détermine cette localisation.
S'agissant des services, les deux principaux facteurs de compétitivité sont la disponibilité, associée à la qualité, et les prix. La France est habituée à un niveau d'excellence quant à la disponibilité et à la qualité des services de télécommunications, et ce, en tout point de son territoire.
La loi de réglementation des télécommunications du 26 juillet 1996 apporte des garanties de ce point de vue.
Outre l'instauration du service universel, service téléphonique de qualité, qui est fourni par l'opérateur public, France Télécom, à un prix abordable à tout consommateur de télécommunications, quelle que soit sa localisation géographique, elle instaure sur l'ensemble du territoire d'accès une offre de services obligatoires qui est de nature à favoriser le développement de l'activité économique et sociale.
De plus, tout consommateur bénéficie désormais de l'offre de services multimédia interactif à moindre coût. En effet, depuis mai 1996, il peut accéder aux fournisseurs d'accès à Internet au prix forfaitaire d'une communication locale sur l'ensemble du territoire national, indépendamment de l'endroit où il se trouve.
S’agissant des services mobiles la couverture du territoire est déjà bien assurée par les téléphones mobiles et la radio messagerie et sera totale en 2002 avec l’arrivée des systèmes satellites.
La baisse du prix du téléphone va se poursuivre : le rapport entre tarifs longue distance et tarifs locaux qui était de 6 en 1994, sera de 3 en fin d'année. et sera voisin de 2 en l'an 2000.
Cette dynamique peut favoriser la déconcentration des activités , le télétravail devient alors possible.
Toutefois, je reste persuadé que le poids des activités de création, de conception, de coordination et tout simplement d'information entraîne un besoin croissant de contacts, rencontres et d'échanges, qui ne peut être satisfait que dans les villes proprement dites. Loin de réduire les contacts interpersonnels, les nouvelles technologies de l'information ont tendance à les augmenter. Telle est ma conviction : la ville est devenu le complément indispensable du télétravail. Ces technologies donnent donc leurs chances aux métropoles comme aux zones rurales.
A cet effet, je me félicite qu’un service public comme La Poste comprenne cet enjeu : il sera possible bientôt de recevoir à son domicile une lettre émise sous forme de courrier électronique à partir d’un micro-ordinateur relié à un réseau.
Enfin, les services à rendre aux acteurs proprement dits du domaine des technologies de l'information, en particulier aux opérateurs de télécommunications.
Je ne reviendrai pas en détail sur la loi de réglementation des télécommunications du 26 juillet 1996, qui ouvre le marché des services de télécommunications à partir du 1er janvier prochain, les infrastructures ayant été libéralisées, quant à elles, depuis le 1er juillet 1996.
Toutefois, je soulignerai le fait que cette loi, permet à l'ensemble des opérateurs, France Télécom comme les autres, d'établir, d'exploiter des réseaux ouverts au public, en bénéficiant désormais de droits de passage moyennant redevances.
S’agissant de l’offre de services de télécommunications, je me félicite que France Télécom ait créé voici quelques années déjà, une structure spécifique pour prendre en compte les besoins des collectivités locales en matière de télécommunications ; je veux parler de l’Observatoire des Télécommunications de la Ville. La dynamique ce cet interface avec les élus qui complète le travail réalisé par les services opérationnels de l’opérateur public est certainement une démarche qui intéressera les autres opérateurs à partir de 1998.
Je souhaite maintenant mettre l’accent sur deux axes forts des technologies de l’information sur lesquels les pouvoirs publics ont un rôle important : - la télévision numérique et les nouveaux services d’une part,
- les « Autoroutes de l’Information » d’autre part.
La télévision numérique et les nouveaux services
La France a depuis plusieurs années construit de manière solide des compétences dans le domaine de la communication audiovisuelle et des nouveaux services. La solidité de la démarche réside : - dans une production industrielle de haute performance par des grands groupes industriels, et un tissu de PME dynamiques, reposant sur des compétences de R&D reconnues au niveau international.
- dans la présence sur le territoire français d’acteurs innovants dans le domaine de la production de contenus et de la diffusion audiovisuelle, qui explorent déjà, les axes de développement des nouveaux services permis par l’avènement du Numérique.
Rappelons, par exemple, que le CCETT, centre de recherche du groupe France Télécom, a grandement contribué à la définition des standards internationaux de diffusion numérique. Dans le sillage de ces travaux pionniers, la France a vu se développer sur son territoire, d’importantes capacités de R&D dans le domaine de la télévision numérique au sein de groupes industriels européens.
Ces grands acteurs ne doivent cependant pas faire oublier les produits innovants que proposent de nombreuses PME française de haute technologie dans le domaine audiovisuel et multimédia.
Dans le panorama de la diffusion, la télévision par câble s’avère aujourd’hui, à bien des égards, complémentaire du satellite. A la suite de la création des bouquets satellites, c’est d’ailleurs aujourd’hui toute l’infrastructure câble des principaux acteurs français du domaine qui devient numérique.
En effet, le câble est un support mieux adapté à la diffusion de programmes locaux, alors que le satellite a vocation à une diffusion de trop grande échelle pour fournir ce type de services.
Au niveau des grandes agglomérations, l’architecture combinant satellite et câble apporte une souplesse supplémentaire aux utilisateurs qui profitent ainsi de plusieurs bouquets satellite utilisant des systèmes d’accès incompatibles et peuvent ainsi s’affranchir des contraintes urbaines d’installation d’antennes de réception.
Dans les zones d’habitation moins denses, où le câble ne se développera pas ou ne s’est pas encore développé, l’installation d’une réception directe du satellite est là par nature, moins contrainte. Cependant, des systèmes numériques hertziens pourront, localement présenter une solution provisoire en attendant le développement éventuel d’une infrastructure fixe. Ceci est en particulier le cas dans les petites et moyennes agglomérations.
La France a récemment adapté son cadre législatif de manière à permettre le lancement d’expérimentations dans le domaine du numérique hertzien, dont l’emploi était jusqu’à présent restreint aux zones d’habitat dispersé et à l’usage exclusif des transmissions professionnelles.
Ces évolutions technologiques dans le numérique ne font que préfigurer les possibilités de nouveaux services interactifs accessibles au consommateur. Les pouvoirs publics ont permis la mise en place d’un certain nombre d’expérimentations dont le retour d’expérience est particulièrement précieux. Nous préparons ainsi le positionnement résolument ambitieux de l’industrie française dans le domaine du multimédia et de la communication audiovisuelle.
Cependant les nouveaux services offerts ne peuvent se développer que si les acteurs économiques sont assurés d’une véritable rentabilité. La France a la chance de bénéficier avec le Minitel d’une expérience unique en matière d’économie de la télématique. Il faut transformer cet atout en une réelle opportunité.
S’agissant de l’action du Secrétariat d’Etat à l’Industrie en faveur des Autoroutes de l’Information, au-delà des mesures déjà prises, il faut persévérer dans les efforts entrepris. Les nouvelles technologies peuvent participer à la relance de l’investissement et de la consommation, et par conséquent la lutte contre le chômage. C’est pourquoi il faut tirer parti des expérimentations concluantes en les généralisant. La créativité au rendez-vous des premiers projets doit se concrétiser en services, mais l’exploration de ce secteur ne fait que commencer et les pouvoirs publics sont décidés à soutenir les propositions innovantes dans ce domaine.
Aujourd’hui, existe au sein du Secrétariat d’Etat à l’Industrie une nouvelle procédure de « guichet permanent » pour les expérimentations sur les autoroutes de l’information, l’accueil des projets se faisant désormais sur une base continue. Cette nouvelle démarche devrait permettre, en capitalisant sur les sites qui ont été, d’ores et déjà, labellisés lors du premier appel à propositions, de continuer à structurer et regrouper l’offre de nouveaux services, d’en évaluer la viabilité économique, de réaliser des tests commerciaux et d’acquérir le savoir-faire de la gestion opérationnelle des nouveaux réseaux de communication. Elle permettra aussi de prendre en compte les évolutions technologiques les plus récentes.
La France participe sans aucun doute à une véritable révolution technologique, mais nous devons, à l’image des autres pays industrialisés, redoubler nos efforts et nos investissements pour rattraper très vite le retard parfois constaté dans la diffusion des technologies de l’information. Conclusion
L'Etat, en France, a désormais mis en place une réglementation dans le domaine des télécommunications qui favorise la création de valeur et d'emplois par les entreprises de haute technologie.
Réglementeur, aménageur attaché à la réduction des disparités existantes sur le territoire national, l'Etat, dans son rôle d'incitation et d'animation, doit résolument accompagner les villes, qui agissent au niveau local en tant que développeur économique et social, grâce notamment aux nouvelles technologies de l'information.
Toutefois, ces dernières ne sont qu'un outil à disposition des villes, au service d'une stratégie : elles ne peuvent être isolées du contexte social de leur mise en oeuvre. Que ce soit en terme de valorisation d'espace ou de lutte contre les ségrégations et l'exclusion, des effets bénéfiques n'ont été observés que lorsqu'elles se sont inscrites dans des politiques d'ensemble cohérentes.
Mesdames et Messieurs, les villes, de par le lien de proximité qu'elles entretiennent avec leurs habitants et leur dynamisme reconnu pour s'approprier les nouvelles technologies de l'information, sont un acteur incontournable, aux côtés de l'Etat, pour assurer l'entrée de plein pied de notre pays dans la société de l'information. Pour cela la France a des faiblesses certes mais aussi des atouts : une infrastructure de télécommunications moderne, une recherche de tout premier plan dans les télécommunications, une industrie du logiciel puissante, des salariés, des techniciens et des ingénieurs très qualifiés et bénéficiant de formations reconnues.
Notre société est certes complexe, à l'instar des technologies de l'information elles-mêmes, qui la fondent. Eh bien, nous devons aller de l’avant vers la société de l’information : c'est une réelle mobilisation de tous qu'il nous faut désormais engager pour la préservation du niveau de compétitivité globale de la France, et garantir l'emploi, le nôtre et celui de nos enfants.



forum communiqués de presse lois et rapports agenda

© Secrétariat d'Etat à l'industrie - France


Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Secrétariat d'Etat chargé de l'industrie
----------------------------------
Site Web sur les télécommunications,
les technologies et services de l'information, le secteur postal
Téléphone : 33 1 43 19 36 36 - Télécopie : 33 1 43 19 68 50 - © 1997
Pour tout savoir sur ce service - mél : info@telecom.gouv.fr