Discours de M. François Fillon
Ministre délégué
à la Poste, aux Télécommunications et à l'Espace
à la réception du GITEP
(Groupement des
Industries de Télécommunications et de l'Electronique
Professionnelle)
24/09/96
Sommaire
Introduction
1. Un nouvel espace à investir : le marché des
télécommunications à l'heure de la concurrence
- - Un espace dans lequel les industriels devront trouver leurs marques
- - Une période posant des difficultés qui ont vocation à
s'estomper
2. Un marché riche de nouvelles opportunités
que les industriels français doivent se préparer à saisir
- - Partir à la conquête des nouveaux opérateurs
- - Partir à la conquête de nouveaux marchés à
l'export
- - Se positionner sur le marché des nouvelles technologies de
l'information
- - Lancement de la consultation publique sur la boucle locale radio
- - Poursuivre l'effort de R& D dans le domaine des télécommunications
Conclusion
Mesdames et Messieurs,
je suis heureux d'assister aujourd'hui à cette réunion du pôle
télécommunications civiles du GITEP (Groupement des industries de
télécommunications et de l'électronique professionnelle)
issu du récent rapprochement, que je salue, du SIT (Syndicat des
industries de télécommunications) et du SPER (Syndicat
professionnel de l'électronique et des radiocommunications). Je ne vous
cacherai pas que j'accorde beaucoup de prix à ce rendez-vous annuel avec
des acteurs qui sont concernés au premier chef par l'action de mon ministère.
C'est une année riche en événements décisifs
pour l'avenir du secteur français des télécommunications
qui vient de s'écouler. Avec l'adoption de la Loi de Réglementation
des Télécommunications et la réforme du statut de France Télécom,
ce sont en effet deux pas en avant essentiels qui ont été
accomplis.
J'avais évoqué devant vous l'année dernière la nécessité
pour tous les industriels réunis au sein du SIT de relever le double défi
que constituent l'avènement de la société de l'information
et l'ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications.
Depuis un an, c'est à faire de ce nouveau contexte une opportunité
à saisir plutôt qu'un obstacle à surmonter, c'est à
vous donner les moyens de relever ce défi que nous avons travaillé
- avec la conviction que les réformes entreprises serviraient votre
dynamisme, votre compétitivité et votre sens de l'innovation.
Avec un objectif : que , dans un secteur appelé à connaître
une forte croissance, la concurrence soit source de richesses économiques
et de créations d'emploi.
Le secteur des télécommunications est en effet appelé à
devenir, dans un avenir proche, l'un des plus créateurs de nouvelles
richesses et de nouveaux emplois : la croissance exponentielle du trafic, le déferlement
de nouvelles applications multimédias, le succès du réseau
Internet ou la recherche d'alliances industrielles à l'échelle
internationale dans votre secteur d'activité sont autant de phénomènes
qui laissent pressentir, sans risque de se tromper, les enjeux d'un tel marché,
le poids futur des télécoms dans notre économie et notre
société.
Rappelons par exemple que, selon les évaluations de l'Union Européenne,
le chiffre d'affaires total dans le secteur des télécommunications
passera d'environ 90 milliards d'écus en 1990 à 200 milliards en
l'an 2010. Rappelons également qu'un pays comme le Japon estime que dans
une dizaine d ?années le secteur des technologies de l'information
emploiera plus de monde et générera plus de revenus que le secteur
de l'automobile aujourd'hui.
En réformant le secteur des télécommunications, je suis
persuadé que nous avons fait les bons choix : ceux qui permettront à
tous les acteurs concernés d'aborder avec un élan renouvelé
la révolution technologique que nous vivons et de passer avec succès
le cap de l'ouverture à la concurrence.
C'est dans cette optique que nous avons veillé à répondre
au plus près à vos attentes. Vous souhaitiez, en priorité,
disposer de signaux et de points de repère aussi clairs que possible pour
déterminer les bonnes stratégies. C'est bien à cette
attente que répond la définition par la LRT de règles du
jeu précises et transparentes, qui permettront un exercice loyal de la
concurrence, tout en préservant le service public tel que nous le
connaissons.
1. Un nouvel espace à investir : le marché
des télécommunications à l'heure de la concurrence
Un espace dans lequel les industriels devront trouver leurs marques
Certes, il va maintenant vous falloir apprendre à vivre avec ces
nouvelles règles, à évoluer dans un monde des télécommunications
qui ne ressemblera pas à celui que nous avons connu du temps du monopole
de France Télécom - celui que nous voyons déjà se
construire à la veille de l'avènement de la concurrence.
Dans une société où les télécommunications
vont jouer un rôle croissant et déterminant, où la demande
se diversifie et se complexifie sans cesse, la présence d'industries de télécommunications
dynamiques, compétitives et innovantes est une nécessité
vitale pour notre pays.
Mais nous sommes en même temps tous conscients que les industriels
vont devoir trouver leurs marques, définir leurs ambitions et leur place
dans un paysage profondément chamboulé par les mutations en cours.
Nous savons aussi que les plus petits d'entre vous vivent difficilement la période
de transition, dans la mesure où il leur est difficile de gérer
les variations qu'elle induit.
Une période posant des difficultés qui ont vocation à
s'estomper
Il est vrai également qu'il ne reviendra plus à l'Etat de
jouer sur un marché où la concurrence s'exercera pleinement le rôle
qu'il a assumé naguère s'agissant des investissements de l'opérateur
public. France Télécom a en effet besoin, pour aborder avec succès
l'ouverture à la concurrence, de disposer de la même liberté
de gestion que celle de ses concurrents : c'est la raison principale de la réforme
de France Telecom que nous avons conduite. Et cela vaut bien entendu pour les
investissements
C'est dans cette optique que j'ai proposé au ministre de l'économie,
qui l'a accepté qu'à compter de l'ouverture du capital, c'est à
dire de l'année prochaine, les programmes d'investissements de France Télécom
ne relèvent plus du contrôle exercé par l'Etat par le biais
du Fonds de Développement Economique et Social (FDES).
Cette modification de procédure intervient en outre à un
moment où, vous le savez, la future entreprise France Télécom
met de plus en plus souvent les industriels en concurrence et se montre de plus
en plus exigeante quant au coût et à la qualité des services
auxquels l'opérateur a recours. Une telle évolution des relations
de France Télécom avec ses sous- traitants, évolution dont
je mesure les problèmes qu'elle peut poser à certains d'entre vous
- répond au demeurant à un souci légitime, compte tenu des échéances
auxquels l'opérateur doit se préparer.
Certes, la diminution sensible des investissements de France Télécom
- si elle est parfois durement ressentie par les industriels, et notamment par
les PME - s'explique par la bonne qualité du réseau atteinte grâce
aux efforts exceptionnels des années passées. Les comparaisons
internationales montrent d'ailleurs que le niveau d'investissements se stabilise
aux alentours de 20 % du chiffre d'affaires pour des opérateurs ayant
achevé le développement et la numérisation de leur réseau
national - ce qui correspond pour France Télécom à un
montant de l'ordre de 26 milliards de francs par an, niveau prévu pour
1997. Mais j'observe aussi que les principaux concurrents de France Telecom déjà
soumis à la concurrence comme British Telecom investissent massivement
dans des technologies d'avenir comme les technologies large bande et préparent
la compétition de demain. France Telecom ne doit donc pas se reposer sur
ses lauriers mais au contraire l'entreprise de technologie qu'elle est doit
savoir investir dans les technologies d'avenir. Et si elle ne le fait pas,
gageons que les marchés qui surveilleront sa stratégie sauront le
lui rappeler...
Je comprends qu'il vous soit néanmoins nécessaire de disposer
d'une marge de prévisibilité plus grande s'agissant des commandes
de France Télécom, et j'ai demandé à l'opérateur
d'oeuvrer en ce sens. Je souhaitais aussi que soit mis en place un partenariat
entre France Télécom et ses sous-traitants afin de trouver, au
cas par cas, des solutions adéquates au problème d'emploi que l'évolution
à la baisse de ses investissements risque d'engendrer. Je suis cependant
conscient- et France Telecom également- que les mesures prises
aujourd'hui notamment pour les PME ne sont pas suffisantes. Nous travaillons sur
ce sujet activement et je présenterai prochainement des mesures pour
faciliter l'adaptation des PME du secteur des télécommunications à
ce nouvel environnement.
Gageons en outre que la concurrence et la croissance constante du trafic
engendrée par la démocratisation de nouvelles technologies de
communication ou le développement de nouveaux services en ligne très
attractifs seront autant de raisons, dans un avenir de proche, de poursuivre la
modernisation du réseau - ne serait-ce, par exemple, que pour l'adapter
aux besoins de télécommunications à haut débit.
L'exemple du " boom " des mobiles prouve d'ailleurs suffisamment que
le marché des télécommunications est loin d'être
victime d'un coup d'arrêt...
Enfin, les difficultés que vous connaissez aujourd'hui devraient
naturellement s'estomper avec l'entrée sur le marché de nouveaux
acteurs qui ne manqueront pas, pour les mêmes raisons, d'investir et -
j'en suis persuadé - de faire appel aux industriels français pour
développer une offre de qualité sur notre territoire.
Ma conviction est donc qu'à une période de transition, comme
celle que nous traversons, répondent des difficultés tout aussi
transitoires. Les industriels des télécommunications ont en réalité
toutes les raisons d'espérer de l'ouverture à la concurrence un
nouveau souffle pour leur secteur d'activité.
Sans doute les industriels français doivent-ils veiller encore
davantage à devoir leur succès à leurs seuls efforts, sans
attendre d'un opérateur national tout entier mobilisé par la préparation
du 1er janvier 1998 qu'il les épaule autant que par le passé. Mais
ces efforts prennent tout leur sens si l'on songe aux opportunités qui
vont s'offrir aux acteurs ayant su se préparer à temps à
les saisir.
2. Un marché riche de nouvelles opportunités
que les industriels français doivent se préparer à saisir
Quelles sont les voies dans lesquelles les industriels français
doivent désormais s'engager pour faire tenir ses promesses à
l'ouverture à la concurrence ?
Partir à la conquête des nouveaux opérateurs
Leur premier souci doit naturellement être de chercher à
cueillir les fruits de la fin du monopole auprès des opérateurs
alternatifs aux opérateurs historiques : en France, mais aussi dans le
monde, puisque le mouvement de libéralisation des télécommunications
est commun à tous les grands pays industrialisés. La
multiplication des acteurs sur le marché mondial des télécommunications
doit être l'occasion pour les industriels français de partir à
la conquête de nouveaux clients.
Certains d'entre vous m'ont saisi du devenir de la directive européenne
réglementant les marchés publics, notamment ceux de télécommunications,
dans la perspective de l'ouverture généralisée du secteur à
la concurrence. Je compte soulever la question de la révision de cette
directive auprès de mes collègues européens et de la
commission dès le Conseil du 27 septembre prochain. Mais j'attache également
du prix à ce que les travaux de révision de ce texte puisse être
préparés de façon concertée entre les différents
services de l'administration, les industriels et les opérateurs. C'est
pourquoi un groupe de travail doit être mis en place prochainement et je
souhaite qu'il puisse rapidement déterminer une position française
dans les négociations à venir.
Partir à la conquête de nouveaux marchés à
l'export
La concurrence est aussi une invitation à partir à la conquête
de nouveaux marchés, partout où la compétence et la capacité
d'innovation des industriels français peuvent leur valoir une
implantation réussie. Et nous savons que les perspectives sont vastes,
des investissements importants de mise à niveau de réseaux devant être
consentis par nombre de pays, notamment en Asie.
Je souhaite à ce titre vous faire part d'une profonde conviction.
Face à la concurrence acharnée des constructeurs étrangers à
laquelle vous êtes soumis, une approche coordonnée des marchés
me parait plus que jamais souhaitable. Une concurrence à l'intérieur
de nos frontières n'exclut pas une certaine connivence à
l'exportation pour gagner de nouveaux territoires. Il importe que nos opérateurs
de télécommunications, et en particulier France Telecom, et nos
industriels, grands et petits, sachent unir leurs efforts pour conquérir
de nouveaux marchés à l'étranger. Notre pays a la chance
d'avoir un opérater de télécommunications et des
industriels parmi les premiers mondiaux : ils doivent s'épauler.
Le Gouvernement est prêt à s'engager, aux côtés de
nos industriels pour prospecter les marchés d'avenir d'Asie. Les
effectifs des postes d'expansion économique de la zone Asie- Pacifique,
au service des industriels français désirant prospecter, s'établir
ou développer des partenariats avec des entreprises locales, vont être,
dans les mois qui viennent, considérablement renforcés. Je me
rendrai moi-même prochainement dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est et je
compte à cette occasion être accompagné de plusieurs d'entre
vous.
Se positionner sur le marché des nouvelles technologies de
l'information
Il est par ailleurs évident que les industriels français
doivent se tenir prêts à investir le marché des technologies
de l'information du futur et participer activement, dès aujourd'hui, au
déploiement des autoroutes et services de l'information. Vous avez
compris cette nécessité et mesuré l'extraordinaire
potentiel de développement de ce secteur émergent. Un exemple :
pour les seuls services à valeur ajoutée sur les réseaux de
télécommunication, les investissements devraient s'élever
dans les prochaines années à 1 à 3 milliards de francs par
an, France Télécom investissant d'ores et déjà 605
MF en 1995 sur un secteur largement ouvert à la concurrence.
J'avais déjà salué votre mobilisation l'an passé
au lendemain de la clôture de l'appel à propositions sur les
autoroutes de l'information et précisé les mesures nombreuses et
importantes mises en uvre pour soutenir vos efforts. Cette année
encore, soyez convaincus que nous mettrons tout en uvre pour que vous
puissiez continuer à tirer parti d'une révolution technologique
qui, alliée à un exercice stimulant de la concurrence, démocratisera
et fera entrer dans le quotidien des français les outils de la société
de l'information - comme c'est déjà le cas pour la téléphonie
mobile.
Lancement de la consultation publique sur la boucle locale radio
Pour illustrer ce propos, j'ai décidé le lancement d'une
consultation publique sur la boucle locale radio dont le développement
est une condition de la création d'un marché pleinement
concurrentiel des télécommunications dans notre pays.
Je sais que de nombreux industriels étaient demandeurs de cette
consultation sur une technologie qui représente un marché
potentiel important. Cette consultation que lance aujourd'hui le ministère
devra permettre, en s'appuyant sur une meilleure appréciation des besoins
du marché et une évaluation des technologies envisageables pour
les satisfaire, de définir le cadre réglementaire du développement
de la boucle locale radio, tant en matière de licences des futurs opérateurs
que de choix des systèmes et des fréquences les plus adaptés
aux différents segments de marché. Je souhaite donc que vous soyez
nombreux à y répondre.
Poursuivre l'effort de R& D dans le domaine des télécommunications
Pour bâtir ces industries du futur, la capacité d'innovation
constituera un élément décisif car la bataille industrielle
est générale. La R&D en matière de télécommunications
est essentielle et le maintien de l'effort national de recherche en la matière
est pour le gouvernement une priorité de premier ordre.
Une école de pensée, actuellement en vogue, tend à
laisser croire que les infrastructures de télécommunications sont
désormais stables et ne connaîtront pas d'évolutions
technologiques dans les dix ans qui viennent. Je puis vous assurer que je n'adhère
en aucune façon à cette idée car les études en cours
et les résultats obtenus dans les laboratoires nous permettent de présager,
à coup sûr, de progrès techniques encore plus exceptionnels
que ceux que nous avons vécus.
Certes les évolutions que connaît le secteur ne seront pas sans
répercussion sur l'organisation de la recherche et développement
dans ce domaine mais il est essentiel de s'assurer que notre pays continuera à
disposer des technologies et des compétences indispensables à
maintenir la compétitivité de notre industrie.
Les opérateurs historiques, partant souvent de situations très
variées, ont partout dans le monde et pour la plupart d'entre eux, réorganisé
leurs pratiques sans pour autant, au contraire, diminuer leurs efforts de
recherche et développement. Mais les relations entre centres de recherche
des différents opérateurs sont moins ouvertes à la coopération
qu'elles ne l'étaient par le passé; les moyens et résultats
des recherches ne sont plus aussi largement publiés...
Pour ce qui concerne la recherche et le développement des équipementiers
de télécommunications, la situation actuelle des industriels français
fait apparaître un effort au moins de même niveau que celui consenti
par les entreprises des autres principaux pays de l'Union Européenne, des
Etats-Unis et du Japon - et nous ne pouvons que nous en féliciter.
J'ai souhaité que l'Etat puisse appuyer ces efforts. C'est pourquoi
la LRT rappelle que les missions d'intérêt général
dans le domaine des télécommunications, et en particulier la
recherche publique et l'enseignement supérieur, sont exercées par
l'Etat ou pour le compte de l'Etat et sous sa responsabilité. Le développement
de l'innovation dans ce secteur demeurera donc, soyez-en certains, une préoccupation
stratégique des pouvoirs publics au-delà du 1er janvier 1998.
De plus, les initiatives du MPTE visant à encourager les expérimentations
dans le domaine des autoroutes et services de l'information ont aussi pour
vocation de contribuer au soutien à la recherche et au développement
dans le secteur des télécommunications. Je pense notamment à
l'appel à propositions lancé par l'ANVAR, qui a rencontré
un exceptionnel succès auprès des industriels français.
L'évolution constatée au cours des dernières années
des dépenses de recherche et développement de France Télécom
et la perspective d'un recentrage accéléré lié à
l'arrivée de la concurrence, rendent nécessaire de définir
les conditions permettant de garantir le maintien en France d'efforts de
recherche et développements publics et privés dans le secteur des
télécommunications, de déterminer la part que doit y
consacrer l'opérateur historique au titre de ses missions de service
public et enfin d'accompagner les nécessaires évolutions du CNET.
C'est pourquoi, vous le savez, j'ai confié à Didier LOMBARD,
directeur général des stratégies industrielles, une mission
d'information et de propositions sur ces sujets. Le rapport qu'il me rendra à
l'automne proposera des modalités de soutien, notamment contractuelles,
pour les efforts de recherche qu'il est important de maintenir à la fois
dans les laboratoires publics et universitaires et chez les industriels, en
partenariat avec l'Etat. Je veux ici remercier le GITEP et les acteurs présents
ce soir qui ont bien voulu apporter leur contribution à la réflexion
engagée par le gouvernement à ce sujet.
Conclusion :
Le secteur français des télécommunications se prépare
à aborder un monde nouveau. Ce n'est plus une " terra incognita ",
puisque vous en connaissez maintenant précisément, avec la LRT,
les contours et les règles :c'est un espace ouvert à vos
initiatives, une nouvelle frontière dont vous devez - et pouvez - partir à
la conquête avec l'énergie propre aux pionniers. Vous avez par le
passé démontré votre capacité à doter la
France du meilleur de la technologie. J'espère que l'action du MPTE aura
contribué à vous donner les moyens de faire demain de notre pays
un avant-poste de la société de l'information.