Le 18 mars 1996
C O M M U N I Q U E
COMMUNIQUE DE PRESSE DU PREMIER MINISTRE
Conformément aux engagements européens de la France, le
Gouvernement a décidé la réforme du secteur des télécommunications
pour l'adapter aux évolutions technologiques, économiques et
juridiques. A cette fin, une loi de réglementation des télécommunications
qui organise ce secteur dans la perspective de l'ouverture à la
concurrence à partir du 1er janvier 1998, sera présentée au
Parlement au printemps pour être adoptée au cours de cette session.
Cette échéance rend nécessaire une évolution de
l'entreprise France Télécom lui permettant d'affronter la compétition
avec les mêmes atouts que ses concurrents.
Le Premier Ministre, pour répondre aux attentes que suscite cette évolution
chez les agents de France Télécom, tient à leur apporter,
par l'engagement solennel de l'Etat, les garanties suivantes :
1 - La loi de réglementation garantira le rôle et la mission de
France Télécom comme opérateur public chargé
d'assurer un service public national des télécommunications de
qualité pour tous ;
2 - France Télécom restera une entreprise publique, sous forme
de société détenue majoritairement par l'Etat ;
3 - Les agents de France Télécom qui sont fonctionnaires
conserveront leur statut de fonctionnaires de l'Etat et les garanties associées,
en particulier la garantie de l'emploi et des droits aux pensions de retraite,
acquis ou à acquérir, dont l'exécution est garantie par
l'Etat. France Télécom restera leur employeur.
Le Premier Ministre a demandé à M. Michel BON, Président
de France Télécom, d'engager un dialogue social approfondi avec le
personnel et ses représentants afin de définir les conditions
permettant à France Télécom d'assurer son développement
dans les perspectives nouvelles qui seront ouvertes par la loi de réglementation
des télécommunications. En soulignant le plus grand prix qu'il
attache à ce que le dialogue au sein de France Télécom
permette l'expression de tous les points de vue, le Premier Ministre a invité
M. BON à lui remettre ses propositions lorsque les réflexions et
discussions nécessaires seront achevées.