14 Mai 1997
Communiqué de presse
La recherche dans les télécommunications
Notre pays a su se forger, dans le secteur des télécommunications,
des atouts incontestables en consacrant traditionnellement un effort important à
la recherche et développement.
Au moment où les équilibres qui jusque là prévalaient
vont sensiblement se modifier, le gouvernement a, sur proposition de François
FILLON, Ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications
et à l'Espace et de François d'AUBERT, Secrétaire
d'Etat à la Recherche, décidé de prendre des mesures afin
de préserver les acquis de la recherche française du secteur et de
les développer de manière utile à l'ensemble des acteurs.
1. Mesures relatives à l'organisation de l'Etat
Les organismes publics de recherche développeront significativement
leurs efforts dans le secteur des télécommunications.
Un comité d'orientation présidé par M. Jean-Pierre
NOBLANC, Directeur à CEA Industries, et regroupant autour des Ministères
chargés des Télécommunications et de la Recherche
l'ensemble des acteurs concernés (scientifiques, industriels, opérateurs
...) aura pour mission :
- de proposer aux Ministres des priorités pour la recherche publique,
- de proposer les thèmes des appels à propositions et les
projets de recherche coopératifs qui seront, à l'avenir, lancés
par les pouvoirs publics.
Les différents pôles de compétences nationaux de la
recherche en télécommunications (Centre National d'Etudes des Télécommunications,
Centre National de la Recherche Scientifique, universités, écoles,
Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique, Commissariat à
l'Energie Atomique...) participant à ces actions seront fédérés
au sein d'un réseau national de recherche en télécommunications,
qui travaillera en étroit partenariat avec les industriels du secteur.
Pour soutenir la recherche des industriels et les programmes de recherche
coopératifs :
- un milliard de francs sur 5 ans sera consacré par le Ministère
chargé des Télécommunicationsdont 250 MF par l'Agence
Nationale de Valorisation de la Recherche (ANVAR) pour le soutien spécifique
des PME du secteur.
- 300 MF seront consacrés sur la même période par le
Secrétariat d'Etat à la Recherche aux projets de recherche amont.
Ces 1,3 milliards de francs de crédits incitatifs permettront
d'abonder 2,7 milliards de francs d'investissements en recherche et développement
des acteurs du secteur. Au total, ces mesures doivent conduire à un
effort suppplémentaire de 4 milliards de francs sur 5 ans, qui correspond
bien aux enjeux du domaine.
2. Mesures relatives à France Télécom
En ce qui la concerne, France Télécom a convenu avec les
ministères chargés des Télécom et de la recherche
des mesures suivantes :
France Télécom maintiendra les effectifs du CNET en Bretagne.
France Télécom développera ses efforts de recherche
conduits en coopération avec des partenaires économiques (opérateurs,
industriels).
Dans le domaine de la micro-électronique, la coopération avec
SGS-THOMSON et le CEA sera poursuivie pour permettre le passage à la
nouvelle génération de semi-conducteurs.
Dans le domaine de l'opto-électronique, la recherche sera poursuivie à
travers des partenariats, noués sous forme de groupements, entre le
centre de Bagneux, des industriels et des organismes de recherche publics, afin
de valoriser l'excellence des compétences acquises dans ce domaine stratégique.
France Télécom poursuivra son soutien à la recherche
académique et universitaire et en accueillera chaque année 50 thésards
dans ses laboratoires.
Les organismes de recherche publics définiront, en liaison avec
France Télécom, les conditions de l'accueil d'une centaine de
chercheurs du CNET en leur sein dans un délai de 3 ans.
France Télécom renforcera son soutien technologique aux PME en
renforçant les actions de CAT INNOVACOM, sa filiale de capital risque et
en animant, avec les banques intéressées, un fonds commun de
placement innovation pour le secteur des télécommunications.