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Page 5 - dossier distribué lors de la conférence de presse sur France Télécom tenue le 8 septembre 1997 par D. Strauss-Kahn, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et C. Pierret, secrétaire d'Etat à l'industrieL'ouverture totale du marché des télécommunications à la concurrence à compter du 1er janvier 1998 rend nécessaire une adaptation du dispositif actuel de recherche.
Dans ce domaine, la France a acquis des positions d'excellence, marquées par des résultats reconnus dans le monde entier : commutation numérique, fibre optique, GSM, télématique, commutation numérique à haut débit (ATM), transmission synchrone (SDH), etc ... Cette capacité exceptionnelle des laboratoires du CNET a permis d'asseoir le développement d'une industrie des équipements de télécommunications qui est au tout premier rang dans le monde.
L'opérateur public France Télécom doit désormais mettre l'accent sur la recherche en matière de services et de systèmes d'information ce qui suppose une implication de sa part encore plus forte dans le développement de logiciels complexes.
Il ne faut pas, pour autant, que la France réduise son effort global de recherche amont, condition nécessaire pour maintenir l'avance technologique des équipementiers nationaux. Tout particulièrement, l'action fructueuse développée dans le domaine de la micro-électronique ou de l'optronique doit être poursuivie et soutenue.
Pour garantir la pérennité de nos laboratoires, il est projeté de créer un réseau national de recherche en télécommunications (RNRT) doté de moyens et ayant pour finalité de fédérer l'ensemble des laboratoires publics existants - le CNET, l'INRIA, le CNRS, les Ecoles, les Universités ... - en associant les laboratoires des industriels privés et des opérateurs de télécommunications. Ce réseau serait piloté par un comité national dans lequel l'Etat aurait un rôle majeur.
Le Gouvernement prendra très rapidement les dispositions nécessaires pour mettre en place un tel réseau à l'échelon national. Il dégagera notamment dès 1998 les crédits de recherche industrielle nécessaires pour permettre le financement de programmes de recherche exécutés en coopération. De nouveaux programmes, à forts enjeux de société dans le domaine de la santé ou de l'éducation, seront par ailleurs lancés.
Enfin, le Gouvernement veillera au bon respect des obligations fixées par la loi afin que France Télécom et les autres opérateurs de télécommunications maintiennent un effort de recherche permettant à la France de garder dans l'avenir sa position d'excellence technologique dans ce domaine.
Ainsi, par une clarification des rôles entre l'Etat et France Télécom et par la mise en synergie des compétences de tous les chercheurs, la France restera au premier rang dans le domaine stratégique de la recherche en télécommunications.