La Commission supérieure du service public des postes et télécommunications
a fait connaître au ministre et à l'Autorité de régulation
des télécommunications son avis sur le service universel du téléphone
Dans son avis sur le projet de décret, la CSSPPT a rappelé que
la question du service universel concerne d'abord l'usager. Il s'agit, dans le
cadre voté par le Parlement, d'indiquer clairement aux usagers à
quel prix plafond ils auront accès aux différents éléments
du service universel (service téléphonique entre points fixes,
annuaire universel et service de renseignements, cabines publiques sur la voie
publique).
Comme le prévoit également la loi, les ministres concernés
auront aussi à indiquer, pour ce même service universel, les tarifs
spécifiques à certaines catégories d'utilisateurs défavorisés
et les conditions d'accès à ces tarifs.
La commission considère que la péréquation géographique
du prix du service universel conduit à un traitement égal des
usagers, c'est-à-dire à un tarif identique d'abonnement et de
raccordement quelles que soient les régions et à un même
prix des communications quelle que soit la zone d'appel. Le coût de la
communication locale ou de la communication à une même distance
doit être le même partout.
Le prix du service universel à définir devrait donc couvrir à
la fois l'abonnement (comprenant la facturation détaillée et l'accès
aux services restreints) et le tarif des communications. Confiante dans l'évolution
du marché et des technologies, la commission rappelle que la loi a pris
en compte une baisse générale progressive du coût du téléphone,
dont l'usager profitera. La concurrence, en incitant au développement de
produits nouveaux mieux adaptés aux besoins de chacun, offrira à
l'usager la possibilité de préférer telle ou telle offre
des opérateurs. La commission a tenu à affirmer que les options de
stratégie commerciale des opérateurs chargés des
obligations de service universel ne sauraient, à son avis, peser sur le
calcul du coût de ce service.