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EN FRANCE
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INTERNET EN FRANCE
- Le coût de la connexion à Internet
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Le coût de la connection à
Internet: comparaison entre quelques grands pays
(d'après une étude de l'Institut de l'audiovisuel et des
télécommunications en Europe - Idate - Octobre 1997)
N.B Il nous a semblé intéressant -sans pour autant prendre parti-
de porter à votre connaissance
les résultats de cette petite étude réalisée par l'Institut de l'audiovisuel et des
télécommunications en Europe (Idate)
Dans
la plupart des pays, se connecter à Internet coûte à
deux titres :
1) au titre de l'abonnement que l'on paye à son
fournisseur d'accès (de plus en plus souvent cet abonnement
est forfaitaire, c'est-à-dire qu'il permet une consommation
illimitée) ; 2) au titre des minutes de
communication (au tarif local, heures chargées) passées
à consulter Internet, sauf aux Etats-Unis où
l'abonnement téléphonique inclut généralement
un usage gratuit en mode local.
L'Idate a choisi de comparer ces deux éléments
dans quatre pays : trois pays européens (Allemagne,
Grande-Bretagne, France) et les Etats-Unis.
Les comparaisons
sont donc établies :
- au niveau du prix de l'abonnement (pour les Etats-Unis,
l'Idate a
pris pour exemple l'abonnement facturé par Bell Atlantic) ;
- au niveau du prix de la minute de communication locale (heures
chargées) ;
- au niveau de quelques exemples d'abonnements ISP* (dans les
pays européens, l'Idate a retenu l'abonnement fourni par l'opérateur
de télécommunications historique, et un autre
abonnement ; aux Etats-Unis, le chiffre fourni est un chiffre
moyen).

Ces tableaux comparatifs font ressortir que,
si l'on exclut les Etats-Unis,
les internautes français
sont loin d'être dans une mauvaise situation, comparés
à leurs homologues allemands ou britanniques :
- la fourchette d'abonnements d'accès à Internet
disponibles en France est tout à fait comparable à
ce qui se pratique dans d'autres pays;
- si l'on excepte les Etats-Unis, c'est aussi en France que la
minute de communication locale (malgré une récente
hausse de l'heure de communication au-delà de la première
période de trois minutes) ainsi que l'abonnement téléphonique
sont les moins chers, et cet élément joue de façon
tout à fait déterminante dans la facture Internet ;
naturellement, la comparaison mériterait d'être étendue
aux formules tarifaires spécifiques proposées par
les opérateurs, permettant de faire baisser le coût
de la composante téléphonique dans la consultation d’Internet,
soit en fonction des heures peu chargées, soit en prenant
un abonnement spécifique offrant un rabais sur la connexion
au numéro de l’ISP ou sur un volume horaire de
connexion. Ainsi, désormais, les internautes français
qui voudront conserver une tarification téléphonique
proche de celle qu'ils connaissaient après 22 h 30 (plus de
65 % de rabais) devront s'abonner à un service facturé
10 F / mois (ramenant l'heure téléphonique à
5,23 F TTC et débutant à 22 heures).
Quant aux Etats-Unis, c'est bien précisément
cette structure tarifaire du téléphone qui permet aux
internautes américains de bénéficier d'une
facture au total extrêmement favorable. Car, si l'abonnement
est plus cher que dans les autres pays considérés, le
fait qu'il permet ensuite des communications locales de façon
illimitée n'a pas manqué de contribuer au développement
massif de l'Internet dans ce pays. Au point que les RBOCs (opérateurs
de télécommunications locaux américains) en
sont aujourd'hui à s'inquiéter des risques de
saturation que les internautes font peser sur leur réseau téléphonique
local, et envisagent de demander aux fournisseurs d'accès de
contribuer d'une façon ou d'une autre à la mise à
niveau de ces infrastructures. La FCC a jusqu’ici refusé
les arguments des Baby Bell visant à faire supporter les
charges associées au surcroît de trafic local par les
ISP ou les abonnés. Ils font notamment remarquer que cette
situation n’a pas que des côtés négatifs
pour les opérateurs téléphoniques : depuis deux
ans, le parc des lignes téléphoniques s’est remis
à croître fortement, en particulier en Californie où
une proportion importante des ménages a opté pour une
deuxième ligne téléphonique. Au
total, si l'on compare la situation en France aux heures
chargées
par rapport à tous les autres pays sur un nombre moyen
d'heures de conmmunication Internet (six heures par mois), on se
rend compte que l'internaute français n'est pas le plus mal
loti :
*L'Idate a retenu dans tous les pays, sauf pour
l'Allemagne sur T-Online, les abonnements ouvrant droit à une
connexion illimitée; pour T-Online, l'offre de Deutsche
Telekom, dans la mesure où un tel abonnement n'existe pas, l'Idate
a recalculé le coût de l'abonnement à partir du
temps moyen d'utilisation d'Internet
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