(Last update : Sun, Oct 23, 2016)
[ AdmiNet | France | tof | disclaimer | about ]

Circulaire du 7 novembre 1955 Relative au contrôle des eaux minérales - laboratoires agréés

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE et de la POPULATION
DIRECTION de L'HYGIENE SOCIALE

8ème BUREAU

DHS/8

LE MINISTRE de la SANTE PUBLIQUE
et de la POPULATION
(Direction de l'Hygiène Sociale)

à

Monsieur l 'Inspecteur Divisionnaire de la Santé
Direction Départementale de la Santé

OBJET: Contrôle des eaux minérales Laboratoires agréés.

Je me préoccupe actuellement de renforcer le contrôle exercé sur les eaux minérales, Et les modalités de ce contrôle seront, au cours des prochains mois, l'objet d'études tant au Conseil Supérieur d'Hygiène qu'au Conseil Supérieur du Thermalisme, en vue de compléter et éventuellement modifier la réglementation actuelle.

En tout état de cause, qu'il s'agisse d'autoriser l'exploitation d'une source d'eau minérale, ou par la suite, de prendre les mesures propres à assurer la conservation des caractéristiques initiales de l'eau, toute décision repose sur les conclusions du laboratoire agréé pour le contrôle des eaux minérales

C'est pourquoi il est d'une importance capitale que grâce à un équipement bien conçu, à un personnel qualifié, et suffisant en nombre, les laboratoires agréés soient en mesure d'assumer dans les conditions les meilleures le rôle essentiel qu'ils sont appelés à jouer.

Or, les Laboratoires ont été pour la plupart, agréés pour le contrôle des eaux minérales voici plusieurs années, et je n'ai pas depuis, été informé des Conditions dans lesquelles ils fonctionnent, et qui ont pu se modifier depuis l'époque de l'agrément.

J'aimerais donc pouvoir m'assurer pour chacun d'entre eux, qu'il peut être maintenu sur la liste des laboratoires agréés pour le contrôle des eaux minérales.

* * *

l I/ .- Je vous rappelle que les laboratoires agréés sont appelés à procéder

1°) à des mesures et recherches effectuées, à l'occasion des demandes d'autorisation, en application de l'article 4 du Décret du 30 avril 1930 relatif à la police des eaux minérales et qui comportent :

a) une analyse complète faisant connaître la quantité et la composition des substances minérales ou organiques contenues dans l'eau, et al composition des gaz dissous ou dégagés

b) s'il y a lieu, une mesure de la radioactivité

c) une analyse bactériologique ,

2°) à des analyses périodiques de contrôle prévues à l'article 2 du Décret du 28 Janvier 1860, modifié, relatif à la surveillance des sources, et à l'article 1er de l'arrêté du 14 Octobre 1937.

Celles ci comportent, ainsi qu'il a été précisé dans l'instruction du 4 décembre 1937 :

a) une analyse bactériologique

b) des mesures physico chimiques.

II/ .- Deux remarques s'imposent :

D une part, il pourrait, éventuellement être envisagé de réserver à quelques-uns seulement des laboratoires agréés les analyses plus complètes nécessitées par l'instruction des demandes d'autorisation.

Les laboratoires ainsi choisis auraient de ce fait une activité plus grand en ce qui concerne les eaux minérales et pourraient, en conséquence, disposer d'un personnel plus spécialisé, et du matériel indispensable.

D'autre part, les laboratoires chargés du contrôle périodique des sources doivent être en mesure d'organiser, pour les sources éloignées, des tournées de prélèvements de deux ou trois jours, ce qui exige non seulement un véhicule muni d'une glacière, mais aussi un matériel de laboratoire suffisamment important pour que tous les échantillons prélevés au cours de la tournée puisse être entreprise dans un délai assez court,

Pour me permettre, en conséquence, d'examiner en toute connaissance de cause les conditions dans lesquelles est actuellement assuré le contrôle des eaux minérales et éventuellement d'envisager une modification dans la répartition des tâches données aux laboratoires agréés, je vous serais très obligé de bien vouloir me donner toutes indications utiles sur :

Et notamment me faire parvenir dûment rempli le questionnaire ci-joint.

J'attacherais du prix à recevoir ces renseignements dans le plus bref délai, accompagné de votre avis motivé sur les conditions dans lesquelles fonctionne le laboratoire, sur les possibilités de lui maintenir, compte tenu de son organisation actuelle, la totalité des attributions conférées aux laboratoires agréés par les deux Décrets du 30 Avril 1930, relatifs, l'un à la police des eaux minérales (autorisation d'exploiter), l'autre à la surveillance des sources (contrôle périodique), et enfin sur les mesures qu'il conviendrait d'envisager pour lui permettre d'exercer ces attributions, ou sur l'opportunité de lui laisser seulement une partie des tâches qui lui sont actuellement confiées.

Vous voudrez bien également me préciser si le laboratoire serait en mesure, au cas où la législation serait modifiée dans ce sens, d'assurer un contrôle plus fréquent des eaux minérales (une analyse mensuelle, par exemple)

* * *

III. - Par ailleurs, il résulte d'informations parvenues à mes services, et aussi de constatations que j'ai pu faire moi-même que certains laboratoires agréés ne remplissent pas intégralement toutes les obligations qui résultent pour eux de la réglementation concernant les eaux minérales et notamment de l'arrêté du 14 Octobre 1937.

Il me paraît donc utile d'appeler votre attention et celle des directeurs de laboratoires sur les dispositions essentielles de ce texte.

I°) ORGANISATION GENERALE DU CONTROLE

Le contrôle périodique des sources ne peut être effectué avec efficacité que dans la mesure où les résultats des analyses successives sont susceptibles d'être comparés entre eux, par un laboratoire connaissant parfaitement les caractéristiques des sources dont la surveillance lui est confiée, ainsi que les incidents qui ont pu se produire dans le passé.

Tel est le but des dispositions de l'arrêté du 14 Octobre 1937, modifié par l'arrêté du 12 décembre 1950 et (lui prévoient, d'une part que le choix , par l'exploitant, du laboratoire agréé est définitif, d'autre part que le laboratoire est tenu d'ouvrir, pour chaque source, un fichier sanitaire, comprenant notamment un plan fourni par l'exploitant, approuvé par le service des mines, et indiquant d'une manière précise les points où les prélèvements doivent être effectués. Il est bien évident en effet que ceux-ci doivent être rigoureusement les mêmes lors de chaque contrôle. Or il m'est signalé que certains laboratoires n'auraient pas constitué ce fichier, et que là où il existe, il serait le plus souvent dépourvu du plan en question.

1. 1,

Il conviendrait d'inviter les laboratoires à se faire communiquer par les Directeurs Départementaux de la Santé, la liste complète des sources dont ils ont à assumer le contrôle, à ouvrir ensuite un fichier pour chacune de ces sources et à réclamer le plan qui doit y figurer (1).

Je rappelle, en ce qui concerne le choix du point de prélèvement, que celui ci doit, en application de la circulaire du 4 Décembre 1937, être aussi voisin que possible du point d'utilisation de l'eau, a moins que la longueur des canalisations (distance supérieure à quelques centaines des mètres) ne rende nécessaires deux prélèvements, l'un au départ de la canalisation, l'autre à l'arrivée.

En tout état de cause, j ‘estime que le choix du ou des points de prélèvements doit être fait en accord avec le service des Mines, auquel incombe la surveillance des sources,

c

2°) INITIATIVE DU CONTROLE

Aux termes du décret du 28 Janvier 1860 modifié par le décret du 30 Avril 1930 article 2, m'exploitant est tenu de faire procéder au moins deux fois par an à une analyse par le laboratoire agréé. Ces dispositions, qui mettent nettement en lumière la responsabilité de l'exploitant, au cas où le contrôle ne serait pas effectué, n'excluent pas, à mon sens la possibilité, pour les autorités chargées de la surveillance des sources, de prendre l'initiative du contrôle.

En effet, des précisions apportées par l'arrêté du 14 Octobre 1937, article 1er, relatif aux conditions dans lesquelles le contrôle est effectué, il ressort que les dates de prélèvements ne sauraient être laissées au choix de l'exploitant, puisque le premier doit avoir lieu au moment où sont réalisées les conditions critiques du régime de la source, le deuxième et le troisième le cas échéant, étant effectués inopinément.

(1) Voir ci joint la liste des départements compris dans la circonscription du laboratoire

(manque la page 6)

du Service des Mines, les conditions critiques du régime de la source, par contre on comprend mal que le deuxième prélèvement, qui doit avoir lieu au Cours de la saison, soit effectué le plus souvent dans le courant d'octobre, voire même plus tardivement.

Or, les conditions hydrostatiques peuvent être modifiées de façon importante, soit par des pluies abondantes et répétées, soit par des pompages intensifs qu'exige le fonctionnement des établissements thermaux pendant la saison.

C'est pourquoi il est bon de pouvoir comparer aux résultats d'analyses de printemps ceux qui correspondent aux prélèvements pratiqués au cours de la saison thermale époque qui coïncide d'ailleurs à une période sèche.

Les prélèvements devraient donc de façon générale être effectués au plus tard pour le 30 Septembre.

Enfin je rappelle qu'un troisième prélèvement doit avoir lieu à une époque fixée d'un commun accord entre le laboratoire et le service des mines, pour les sources dont l'eau est soit embouteillée, soit utilisée par un établissement thermal ouvert toute l'année.

Vous estimerez, comme moi, que la fréquence des analyses devrait être beaucoup plus grande que ne l'a prévu l'arrêté du 14 Octobre 1937, étant donné le nombre élevé de malades qui utilisent les eaux pendant la saison, et le grand nombre de consommateurs d'eaux embouteillées. il importe donc que soit intégralement appliqué le contrôle imposé.

5°) NATURE DU CONTROLE

Je constate, d'après les bulletins d'analyses qui me sont communiqués, que le plus souvent, les laboratoires effectuent seulement une analyse bactériologique et une mesure de résistivité, ce qui répond de façon insuffisante au double but de ce contrôle :

- s'assurer de la pureté bactériologique des eaux, qui doivent quel que soit le mode d'utilisation (boisson OU bains) être à l'abri de toute contamination,

s'assurer de la constance des caractéristiques physico-chimiques de l'eau et de la conservation de ses propriétés thérapeutiques.

En effet, d'une part, en ce qui concerne la vérification de potabilité de l'eau, je ne saurais trop insister sur l'importance que présentent les recherches suivantes :

De même, en ce qui concerne la vérification de la minéralisation de l'eau, le laboratoire national a appelé mon attention sur le fait que pour certaines eaux (notamment les eaux sulfatées) les mesures de résistivité ne rendent pas exactement compte des variations de minéralisation et qu'il est indispensable de procéder au dosage de l'un des constituants chimiques de l'eau, ou à la détermination des extraits secs et sulfatés ou, pour les eaux sulfatées, du dosage de l'ion sulfurique.

Il convient donc de rappeler aux directeurs des laboratoires agréés que, en vertu de l'arrêté du 14 Octobre 1937, qui a complété: sur ce point le Décret du 30 avril 1930, le contrôle périodique comporte, outre l'analyse bactériologique, des mesures physico-chimiques.

En attendant qu'aient pu être révisées les instructions du 4 Décembre 1937, relatives aux méthodes d'analyses des eaux minérales, les laboratoires devront, en ce qui concerne la vérification de la potabilité de l'eau, appliquer les directives données par le Conseil . 1 Supérieur d'Hygiène pour les eaux d'alimentation publique (Annexe c aux instructions du 24 Novembre 1954)

6°) RESULTATS DES ANALYSES

Je remarque, d'après les bulletins d'analyse transmis au fichier du laboratoire national, que d'une part les sources ne sont pas toujours désignées sous le même nom.

Seule doit être employée la dénomination sous laquelle la source a été autorisée.

En outre le plus souvent , n'est pas mentionné l'endroit exact où le prélèvement a été effectué.

Parfois même la date du prélèvement ne figure pas sur le bulletin d'analyse.

De plus, il est, toujours très utile d'indiquer les conditions dans lesquelles le prélèvement a été effectué.

2) Les résultats des mesures et analyses seront exprimés comme le demande le Conseil Supérieur d'Hygiène pour les eaux potables (circulaire susvisée du 24 novembre 1954) et notamment seront précisées les techniques employées.

Enfin je rappelle qu'en application de l'arrêté du 14 octobre 1937, les laboratoires agréés sont tenus d'adresser le procès- verbal de chaque analyse.

J'ai pu constater que d'une part, le laboratoire national n'avait pas toujours communication de ces bulletins, que très souvent en tous cas il ne les avait reçus que plusieurs mois après la date des prélèvements.

C'est donc au minimum 4 à 5 mois après les prélèvements que je suis informé des cas de contamination.

J'ai tout lieu de penser que l'exploitant et le Directeur Départemental de la Santé ne sont pas informés plus rapidement que le laboratoire national.

Il ne vous échappera pas qu'il y a là une situation qui peut avoir des conséquences très graves le Directeur de la Santé ne pouvant saisir qu'avec un grand retard le Service des Mines à qui il incombe de donner les directives nécessaires pour la protection des sources et ne pouvant éventuellement, me faire parvenir en temps utile des propositions de suspension de l'autorisation d'exploiter.

Il peut arriver ainsi que, faute d'être informé, je laisse utiliser pendant la saison, une source contaminée aux analyses de printemps, ou bien qu'au contraire, je sois amené a suspendre une source que des travaux effectués en temps voulu auraient permis de protéger et de remettre en exploitation pour la saison.

Je vous demanderai donc de bien vouloir porter toute votre attention sur les conditions de fonctionnement du laboratoire agréé, et rechercher ce qui pourrait être fait pour réduire le délai d'envoi des résultats.

Vous voudrez bien, de plus, inviter le laboratoire à m'adresser directement, sous le timbre "Direction l'Hygiène Sociale, 8ème Bureau" un exemplaire de chaque bulletin d'arìalyse, ce qui me permettra d'être plus rapidement informé ce qui n'exclut pas, bien entendu, l'envoi au laboratoire national.

Vous voudrez bien rappeler au Dírecteur du Laboratoire de votre région les obligations qui lui incombent et par ailleurs me signaler, le cas échéant, compte tenu des conditions de fonctionnement du laboratoire, les difficultés que vous paraîtrait devoir soulever l'application des dispositions ci-dessus rappelées de l'arêté du 14 octobre 1937.

Pour le MINISTRE, Docteur AUJALEU


LABORATOIRE :

ADRESSE

CARACTERE JURIDIQUE

NOM et QUALITES du DIRECTEUR

I - PERSONNEL

Nomenclature Spécialisation des Agents Nombre des emplois qui occupent ces emplois


II EQUIPEMIENT

A) MATERIEL TECHNIQUE Nombre des appareils Nomenclature des,appareils de chaque catégorie


B) MATERIEL ADMINISTRATIF

Le Laboratoire possède t il, comme le prévoit l'arrêté du 14 octobre 1937

1°) un fichier sanitaire des sources d'eau minérale qu'il contrôle, comprtant notamment pour chaque source un plan approuvé par le Service des Mines, et indiquant les endroits où le sprélèvements doivent être faits

2°) un registre spécial des analyses d'eaux minérales

C) MATERIEL AUTOMOBILE destiné aux tournées de prélèvements :

Nombre des véhicules

Sont ils équipés d'une glacière


III - ACIVITE GENERALE DU LABORATOIRE

Nombre d'analyses d'eaux potables (1953 / 1954)

a) chimiques

b) bactériologiques.

-Nombre d'analyses d'eaux minérales

1) effectuées en vue d'autorisation

a) chimiques b) bactériologiques

2) effectuées à titre de contrôle périodique

a) chimiques

b) bactériologiques

Nombre de sources d'eau minérale comprises dans la circonscription du laboratoire

Le laboratoire est il en mesure pour les sources éloignées d'effectuer des tournees de prélèvements de plusieus jours.

Dans la négative, indiquer pour quelles raisons.

Le laboratoire serait il en mesure, le cas échéant, d'eeffectuer des recherches.

1°) sur les micro elements contenus dans les eaux minérales 2°) sur la radioactivité des eaux minerales


IV METHODES EMPLOYEES pour L'ANALYSE BACTERIOLOGIQUE

- Numération totale des germes

- Recherche et numération des coliformes

- Identification d'escherichia coli

- Recherche et numération de l'entérocoque

- Recherche et numération de clostridium perfringens

Copyright © 1999 AdmiNet
Send your comments to cs
URL : http://admi.net/jo/circ7nov1955.html
  powered by Spirit