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Circulaire DGEFP n° 98-21 du 15 juin 1998 relative à la déconcentration et globalisation des programmes de lutte contre le chômage de longue durée et d'insertion des publics en difficulté Chômage longue durée - Insertion professionnelle

(BULLETIN OFFICIEL DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE L'EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE. N° 13 du 20 juillet 1998.)

Une expérimentation réussie

L'expérimentation de déconcentration et de globalisation des moyens de lutte contre le chômage de longue durée et d'action en faveur de l'insertion des publics en difficulté, qui a été conduite dans six régions en 1997, s'est révélée particulièrement positive.

Elle a permis à l'ensemble du service public de l'emploi de coopérer de façon rapprochée et efficace pour concevoir des programmes d'action locaux coordonnés et pour concentrer l'action publique au bénéfice des personnes qui en ont le plus besoin.

En particulier, les marges de manoeuvre résultant de la fongibilité des mesures, dans le cadre d'un programme d'action unique, ont été largement utilisées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque région et de chaque zone.

Une globalisation généralisée

C'est pourquoi le Gouvernement a décidé de généraliser en 1998 la globalisation de ce programme à l'ensemble des régions métropolitaines.

Il entend en effet donner la plus grande responsabilité aux échelons déconcentrés de l'Etat et du service public de l'emploi dans la mise en oeuvre d'une politique forte et active en faveur du retour à l'emploi et de l'insertion des publics aujourd'hui éloignés de l'entreprise, en même temps qu'il veut accroître l'emploi disponible en agissant sur la croissance, sur le développement des nouveaux services, sur le temps et l'organisation du travail.

Cette globalisation s'accompagne de la responsabilité confiée à l'ANPE de renforcer progressivement le traitement individualisé des demandeurs d'emploi afin de définir avec chacun d'entre eux un parcours vers l'emploi.

Des moyens importants

Les moyens mobilisables en 1998 sont portés à un niveau élevé pour répondre aux attentes des personnes qui ont besoin d'une aide ou d'un appui pour retrouver le chemin de l'emploi.

En outre, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de lutte contre les exclusions, un contingent supplémentaire de CEC vous sera notifié dans le courant de l'été, vous le prendrez en compte dans le redéploiement du mois de septembre.

Ces moyens s'élèvent à 29,3 milliards de francs répartis budgétairement en 200 000 CIE, 500 000 CES, 30 000 CEC, 130 000 SIFE collectifs, 30 000 SIFE individuels et 40 000 SAE.

I. - Les objectifs de la politique d'insertion des publics en difficulté et de lutte contre le chômage de longue durée

Une politique centrée sur les publics en difficulté

Les publics auxquels sont destinés les différentes mesures qui constituent les éléments du programme globalisé vous sont connus. Ils sont définis par les dispositions législatives, réglementaires ou par les instructions en vigueur. Il vous appartient de conduire une action fine et diversifiée pour répondre aux besoins des chômeurs de très longue durée, des jeunes connaissant des difficultés particulières, des bénéficiaires du RMI, des personnes handicapées, tout spécialement dans les quartiers où se concentrent les problèmes de notre société.

Trois objectifs clairs et ambitieux

Dans ce cadre général, les objectifs centraux qui vous sont assignés visent à obtenir une réduction du nombre des chômeurs demandeurs d'emploi depuis plus de deux ans, des jeunes chômeurs de longue durée et, parallèlement, à améliorer l'accès à l'emploi des bénéficiaires du RMI.

Je vous demande donc de bien vouloir déterminer les objectifs chiffrés particuliers, que vous arrêterez à l'échelon régional et départemental, pour la mise en oeuvre de ces objectifs généraux.

En outre, vous pourrez vous fixer des objectifs complémentaires, tenant compte des caractéristiques du marché du travail local (notamment situation des jeunes femmes et des femmes au chômage).

Il vous appartient également, pour atteindre ces résultats, de définir des objectifs de moyens portant notamment sur l'accès des publics prioritaires aux mesures et sur l'amélioration des performances du programme en termes d'accès effectif à l'emploi.

Du diagnostic local partagé aux plans d'action locaux

Vous le ferez en vous appuyant sur le service public de l'emploi (services déconcentrés du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, déléguées régionales et chargées de missions départementales aux droits des femmes, ANPE, AFPA) à partir de diagnostics locaux partagés conduisant à la définition de politiques locales de l'emploi, en fonction des caractéristiques des différentes zones de chaque département, dont la mise en oeuvre passera par la réalisation coordonnée de plans d'action locaux.

II. - Le contenu du programme globalisé

La fongibilité des instruments

Le champ de la globalisation recouvre les six instruments visant l'insertion professionnelle dans l'emploi des publics en difficulté : CES, CEC, SIFE collectifs, SIFE individuels, SAE et CIE.

La fongibilité de ces instruments est totale dans le cadre du programme globalisé, elle vous permet de combiner l'ensemble des outils en fonction des objectifs que vous aurez fixés, le cadre légal et réglementaire de chaque instrument restant inchangé.

Le service public de l'emploi s'attachera, dans la construction du programme globalisé et des plans d'action locaux, à orienter les publics vers les dispositifs favorisant un retour rapide vers l'emploi, notamment marchand, et à réserver les possibilités d'articulation et d'enchaînement des mesures pour les publics les plus éloignés de l'emploi.

Le souci de la qualité dans le recours aux contrats aidés

Vous veillerez particulièrement à ce que les CES et les CIE soient bien orientés vers les publics prioritaires ; l'ANPE en liaison avec le réseau des missions locales et des PAIO y sera particulièrement attentive.

De la même façon, vous veillerez à ce que soient privilégiés, lors de la conclusion des conventions, les employeurs qui réaliseront un véritable effort de qualité dans la mise en oeuvre des CES et contribueront à leur insertion professionnelle ou assureront une insertion professionnelle durable des salariés recrutés en CIE.

Des moyens pour suivre la globalisation et optimiser l'impact des mesures

Vous disposez, au niveau régional et départemental, de crédits d'actions spécifiques que vous utiliserez pour améliorer l'efficacité des mesures. L'utilisation de cette ligne doit vous permettre de réaliser des actions spécifiques destinées aux publics du programme en vue d'améliorer l'efficacité des mesures ou d'en faciliter l'accès aux personnes concernées. Cette ligne ne peut cependant être utilisée pour recréer des dispositifs abolis ou majorer le montant des aides existantes.

Dans ce cadre, les crédits seront notamment mobilisés pour réaliser des actions d'appui à la recherche d'emploi à l'issue des SIFE.

Vous encouragerez les organismes de formation à développer, en relation avec l'ANPE, de telles prestations d'appui et à se professionnaliser dans ce domaine.

L'ANPE renforcera également son appui à l'insertion des publics prioritaires, en développant dès 1998, dans le cadre de sa nouvelle offre de service, des actions d'accompagnement de la recherche d'emploi et de l'élaboration de projets d'accès à l'emploi.

A l'échelon régional, ces crédits ont vocation à être utilisés pour l'accompagnement et l'évaluation du dispositif en complément des moyens d'expertise disponibles au titre de la commande publique de l'AFPA.

Une vision large des moyens à mobiliser

Pour préparer votre programmation, vous prendrez en considération l'ensemble des politiques destinées à favoriser l'emploi : nouveaux services-nouveaux emplois, programme de formation en alternance, politique de la ville, afin de saisir toutes les opportunités qui permettront une insertion professionnelle rapide et durable des bénéficiaires des mesures.

Vous veillerez à articuler les mesures du programme globalisé avec la programmation des actions de l'ANPE et de l'AFPA. Vous examinerez notamment avec l'ANPE comment les actions qu'elle met en oeuvre peuvent renforcer la dynamique du programme globalisé.

Dans un souci de cohérence de l'action de l'Etat en faveur des demandeurs d'emploi, vous examinerez avec l'ANPE et l'AFPA les conditions dans lesquelles pourra être améliorée l'orientation des publics prioritaires vers des formations et en particulier vers les stages qualifiants de la commande publique.

Vous veillerez également à associer régulièrement les déléguées régionales aux droits des femmes ainsi que les chargées de mission départementales aux droits des femmes à la préparation et au pilotage du programme.

Par ailleurs, la réussite du programme implique une coopération renforcée avec les collectivités territoriales, spécialement avec le conseil régional, compétent pour la formation des jeunes, et le conseil général, compétent pour l'insertion des bénéficiaires du RMI.

III. - La mise en oeuvre

Un service public de l'emploi actif et solidaire

La mise en oeuvre du programme doit être organisée, sous l'autorité du préfet, dans le cadre d'une coopération étroite solidaire des trois composantes du service public de l'emploi animée par les responsables des services déconcentrés du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle.

Au-delà des précisions techniques qui vous sont apportées en annexe, j'insiste tout particulièrement sur le fait que le travail de diagnostic, de préparation et de suivi de l'action doit être réalisé à l'échelon local.

Un pilotage départemental et régional

C'est au préfet de région qu'il appartient de définir les orientations générales, d'assurer la cohérence des objectifs départementaux, de répartir les moyens de l'enveloppe régionale, de conduire l'évaluation.

Les préfets de région et de département proposent ensemble la répartition des enveloppes physico-financières du programme et le préfet de région formalise dans un document régional le programme globalisé.

La DGEFP valide les programmations et les redéploiements proposés par les préfets de région et de département.

Il revient au préfet de département d'animer le dispositif de pilotage local, d'arbitrer entre les propositions des opérateurs, et de suivre l'ensemble des mesures du programme.

Un suivi régulier à partir d'outils structurés et d'indicateurs précis

La réalisation des objectifs de résultat qu'il vous est demandé d'arrêter passe par la mise en oeuvre d'outils de suivi fondés sur des indicateurs et utilisés aux différents niveaux du pilotage du dispositif, dans le cadre des groupes opérationnels locaux et des réunions mensuelles du service public de l'emploi départemental et régional.

Un bilan évaluation

Un bilan évaluation de la globalisation sera réalisé chaque année aux niveaux régional et national.

Des résultats

La déconcentration globalisée des moyens d'intervention de la politique de l'emploi traduit la confiance qu'a le Gouvernement dans la capacité du service public de l'emploi à mener, avec ses partenaires locaux, une action efficace propre à faire reculer le chômage de longue durée et l'exclusion.

C'est à ses résultats que l'action de l'Etat sera appréciée.

ANNEXES


ANNEXE I

APPUI AU DIAGNOSTIC LOCAL PARTAGE

L'élaboration de plans d'action locaux, dans le cadre de la globalisation des aides à l'emploi pour les chômeurs de longue durée, repose sur un diagnostic local permettant de fixer des objectifs et de déterminer des pistes d'action adaptées aux caractéristiques locales de l'emploi et du marché du travail.

Cette fiche méthodologique rappelle les conditions et les modalités de réalisation d'un diagnostic local partagé. Elle précise les rôles et attributions de chaque niveau géographique en ce domaine. Elle est la synthèse du document diffusé par la DARES et la DGEFP, 'Définition d'objectifs et de pistes d'action : le diagnostic local' (septembre 1997).

Les conditions préalables à la réalisation du document diagnostic local

Le niveau territorial est préalablement défini dans le cadre du SPE départemental :

Le choix du territoire d'action doit privilégier son caractère opérationnel, une échelle pertinente pour traiter les questions de l'emploi et tenir compte des maillages existants. Le choix final tient compte des réalités locales et résulte d'un compromis entre les différents acteurs impliqués dans la globalisation.

Le diagnostic local est réalisé par un groupe diagnostic local :

La composition est définie dans le cadre du SPE départemental. Ce groupe technique est composé des techniciens du service public de l'emploi (CEF, DALE, correspondant départemental AFPA, chargé mission CES ... ) et peut être élargi aux autres acteurs du territoire (CBE, représentant de la CLI, mission locale, chargé de territoire du conseil régional ... ).

Cette composition large démultiplie les forces de travail, permet l'apport de connaissances multiples (qualitatives et quantitatives), facilite l'appropriation des résultats et assure la prise en compte de l'ensemble des projets mis en oeuvre sur le territoire. Cependant, pour être efficace, le nombre des membres du groupe de diagnostic local doit être limité.

L'objectif est l'écriture d'un document diagnostic local base des plans d'action locaux :

Il s'agit d'un document court, clair, simple et comparatif (dans le temps et dans l'espace) qui s'appuie sur un choix raisonné de données statistiques et de données qualitatives.

L'écriture du diagnostic, des propositions d'objectifs et des pistes d'action associe les techniciens (groupe diagnostic local) et les décideurs (SPED), permettant aux acteurs d'avoir une vision commune des questions et des solutions et, ainsi, d'élaborer la stratégie.

Il appartient au SPE de choisir un rapporteur (le CEF, le DALE par exemple) qui a en charge la rédaction du document final. Il faut en effet éviter d'externaliser la réalisation du diagnostic, ce qui risquerait de limiter l'appropriation du diagnostic local par les acteurs et donc de rendre plus difficile le passage à l'action. L'appropriation du diagnostic est d'autant plus grande que l'on associe, dès le départ, les décideurs départementaux.

Le niveau régional apporte sa capacité d'expertise et d'appui méthodologique :

Le groupe régional d'appui au diagnostic comprend les différentes compétences des services régionaux : SEPES de la DRTEFP, DRAFPA, DRANPE, OREF...

Il offre :

- une capacité d'expertise et d'analyse régionale dans les domaines de l'analyse des marchés locaux de l'emploi, des fragilités des territoires, de l'évaluation des politiques de l'emploi ... ;

- un appui spécifique et d'aide à l'analyse pour le groupe diagnostic local (questions/réponses) ;

- une mise à disposition des données statistiques et, en tant que de besoin, il accompagne leur appropriation.

Les modalités de réalisation du document diagnostic local

Etablir un calendrier ;

La réalisation d'un diagnostic local partagé doit tenir compte des différentes dynamiques et pratiques en la matière et s'inscrit dans la durée. La conduite d'un diagnostic local partagé introduit des contraintes d'organisation dont il faut tenir compte dans les modalités de travail.

Le diagnostic ne s'arrête pas à la rédaction des plans d'action locaux. Il doit être actualisé régulièrement afin de tenir compte des évolutions socio-économiques et des premières mises en oeuvre des plans d'action. Sans produire un nouveau diagnostic, un temps plus formel est à prévoir au moment du redéploiement.

Construire un questionnement :

Afin d'éviter un diagnostic trop exhaustif ou limité aux sources statistiques classiques, dont l'articulation avec la globalisation n'est pas toujours directe, le diagnostic local doit s'appuyer sur un questionnement. Celui-ci devient le support de la recherche des informations quantitatives et qualitatives qui vont constituer le document diagnostic local : l'introduction de données quantifiées ne doit pas se faire au détriment des éléments explicatifs. L'appui régional est, à cet égard, à mobiliser.

Il s'organise autour de trois séries de questions principales :

1. Des questions relatives aux situations des publics prioritaires et aux bilans des actions réalisées permettant, par exemple, non seulement d'appréhender l'entrée des publics dans les mesures, mais aussi d'analyser les principales difficultés rencontrées pour la mobilisation des publics avant leur entrée dans l'une des mesures. Il s'agit également d'analyser le degré d'adéquation aux spécificités des territoires entre la localisation des publics et des mesures. Une autre série de questions doit concerner le devenir des bénéficiaires.

2. Des questions relatives à la situation socio-économique du territoire. L'objectif est de tenir compte des spécificités locales du marché du travail tant en ce qui concerne la demande que l'offre d'emploi. En cela repérer, tant quantitativement que qualitativement, les secteurs et les métiers les plus employeurs, ceux qui recrutent, la part de l'intérim, les conditions d'accessibilité aux emplois (etc.) sont autant d'éléments du diagnostic. Il est nécessaire d'être sélectif, afin de pas être submergé par les données, et de se centrer sur les informations utiles dans le cadre des mesures globalisées afin de produire un diagnostic directement opérationnel.

3. Des questions relatives aux projets et programmes sur le territoire. La prise en compte de l'ensemble des projets et actions en cours ou en devenir sur le territoire permet de saisir les opportunités d'articulation facilitant l'insertion des publics prioritaires. Au-delà d'un simple état des lieux, il s'agit d'intégrer dans le diagnostic les autres logiques d'insertion présentes sur le territoire.

Vous trouverez un descriptif de questions sur ces trois thèmes, mais aussi des pistes pour mobiliser des données quantitatives ou qualitatives (savoir) et des pistes d'analyse (comprendre pour... ), dans le document diffusé par la DARES et la DGEFP, 'Définition d'objectifs et de pistes d'action : le diagnostic local' (septembre 1997).

Cette démarche a pour objectif de faciliter l'articulation du diagnostic à la prise de décision. Le document diagnostic local comprend en conclusion des propositions d'objectifs et des pistes d'action. Cette partie prend la forme d'un texte court, structuré autour de quelques objectifs et pistes d'action : quels objectifs fixer sur le bassin en termes de publics à prioriser ? quelles sont les activités vers lesquelles les publics prioritaires peuvent être orientés ? avec quelles structures nouer des partenariats ? pour quels publics ? quelles actions innovantes sont envisageables ? avec qui ? quelles actions mener pour faciliter l'accueil et l'orientation des publics prioritaires ? avec qui ?

Confronter le(s) diagnostic(s) au niveau local et au niveau départemental :

Le diagnostic local ne s'arrête pas à la rédaction d'un document, il s'enrichit

- d'une confrontation avec les acteurs de l'emploi au niveau local. Elle s'appuie, pour cela, sur les structures existantes de type CLEF, CBE, PLIE ... L'ouverture du groupe diagnostic local facilite cette démarche ;

- d'une mise en cohérence au niveau départemental (SPE) des différentes propositions d'objectifs et de pistes d'action issues des documents diagnostics locaux dans la perspective de la programmation. C'est l'occasion d'organiser la consultation des partenaires socio-économiques (par exemple dans le cadre du CODEF) afin de faire partager, s'approprier et enrichir les différentes pistes d'action et de programmation.


ANNEXE II

DES INSTRUMENTS FONGIBLES

Le programme globalisé comporte les principaux instruments visant l'insertion professionnelle des publics en difficulté :

- les contrats aidés, qu'ils concernent le secteur non marchand (CES, CEC) ou le secteur marchand (CIE) ;

- les dispositifs de formation (SIFE collectifs et individuels) ou d'adaptation à l'emploi (SAE).

Ces mesures s'inscrivent toutes dans une logique de prévention et de traitement du chômage de longue durée.

Ciblage sur les publics

Le champ des publics éligibles reste inchangé. Il appartient au service public de l'emploi, dans le respect des orientations nationales, de définir les priorités locales. Cela suppose notamment de préciser certaines modalités de mise en oeuvre des CES et des CIE.

S'agissant des CES, il convient de demander aux employeurs de déposer systématiquement les offres d'emploi à l'ANPE afin que celle-ci puisse leur proposer les candidatures des publics prioritaires qui auront été :

- soit identifiés dans ses propres fichiers ;

- soit orientés par d'autres acteurs de l'insertion (missions locales, PAIO, DDASS, collectivités territoriales, associations, CCAS ... ).

Les pratiques de conventionnement des CIE doivent viser à cibler la mesure sur les publics prioritaires.

Chaque fois qu'un employeur dépose une offre de CIE, l'ANPE doit négocier l'embauche de candidats appartenant aux publics prioritaires. Il appartient à l'Agence d'exploiter au mieux ces opportunités d'insertion professionnelle pour les publics les plus éloignés de l'emploi, le cas échéant en mobilisant des outils complémentaires (prestations d'évaluation, actions d'aide à la recherche d'emploi).

Ciblage sur les employeurs

Il convient, tant pour les CES que pour les CIE, de privilégier la conclusion de conventions avec les employeurs les plus aptes à proposer des activités au contenu réellement professionnel (CES) ou à assurer une insertion professionnelle durable (CIE).

S'agissant des CES et des CEC, la signature des chartes de qualité qui formalisent les engagements des employeurs et coordonnent les actions du service public de l'emploi, doit être généralisée. Ces chartes comporteront notamment les engagements suivants :

- transmission des offres d'emploi à l'ANPE préalablement au recrutement ;

- accueil des publics les plus éloignés de l'emploi ;

- organisation du tutorat ;

- le cas échéant, définition de formations complémentaires répondant au projet professionnel des bénéficiaires.

D'autres critères pourront être retenus pour apprécier l'aptitude de l'employeur à contribuer à l'insertion des bénéficiaires de CES : la consolidation des contrats, la limitation du nombre de contrats aidés par rapport à l'effectif permanent de la structure, le soutien à la recherche d'emploi au cours ou à l'issue du contrat ...

Dans le cas des CIE, pour apprécier la capacité d'un employeur à assurer l'insertion professionnelle durable d'un demandeur d'emploi, il devra notamment être tenu compte avant le conventionnement du devenir des bénéficiaires antérieurs.

De la même façon, il convient, avant de conclure des SAE avec le même employeur, de porter une attention particulière au devenir des bénéficiaires antérieurs dans le respect de la finalité de la mesure, qui vise à adapter les compétences d'un demandeur d'emploi à un poste déterminé en vue de son maintien dans l'emploi.

Articulation des mesures

La globalisation permet au service public de l'emploi local de construire des parcours vers l'emploi cohérents et adaptés aux caractéristiques de chaque bénéficiaire. Mais l'enchaînement de mesures ne doit être admis que lorsqu'il s'adresse à des personnes rencontrant de graves difficultés sociales et professionnelles, pour lesquelles la progression vers l'emploi doit être fortement soutenue et encadrée. L'articulation des différents dispositifs doit, autant que possible, déboucher sur un retour à l'emploi dans le secteur marchand.

Les compétences de l'AFPA en matière d'ingénierie et d'expertise peuvent être mobilisées pour la mise en place de ces parcours pour l'évaluation des actions, leur capitalisation et leur diffusion. Ces actions sont financées sur la ligne 'prestations d'expertise pour le SPE' dans le cadre de la commande publique de l'AFPA (circulaire DGEFP n° 98-16 du 21 avril 1998 relative aux prestations d'appui au SPE).

Mise en oeuvre des stages

Deux objectifs doivent présider à la recherche de cofinancements des SIFE collectifs :

- améliorer l'accès à la mesure des publics présentant les plus graves difficultés (à titre d'exemple avec les Conseils Généraux pour les bénéficiaires du RMI, avec IIAGEFIPH pour les travailleurs handicapés ... ) ;

- améliorer la qualité de la formation ou la réalisation de formations qualifiantes industrielles plus coûteuses que la moyenne des actions.

La recherche de financements complémentaires ne doit pas avoir pour simple objectif l'augmentation du nombre d'entrées, qui a par ailleurs un impact sur les coûts de rémunération. Les modalités de suivi de l'enveloppe de 'rémunération' des différents types de stages sont précisées dans l'annexe III, relative aux objectifs, aux d'indicateurs et au suivi.

Fongibilité des instruments

L'exercice de programmation annuelle consiste, à partir des résultats des diagnostics locaux, à déterminer, pour chaque mesure, le volume de places nécessaire à la mise en oeuvre des plans d'action locaux.

La fongibilité des instruments est totale, la détermination des moyens disponibles résulte du coût unitaire de chaque instrument ; les coûts associés à la loi de finances pour 1998 sont les suivants :

Le coût unitaire de chacun des dispositifs permet

- de définir les dotations, lesquelles ont un caractère limitatif

- de définir les enveloppes physico-financières attribuées à chacune des régions lors des notifications de début d'année ;

- de suivre la consommation des enveloppes ;

- de procéder aux redéploiements entre mesures.

Les coûts unitaires intègrent :

- des éléments de coût propres à chaque dispositif (SMIC, barèmes de rémunération... ) ;

- des données de durée ;

- des données prévisionnelles sur les catégories de publics (exemple : CIE avec ou sans prime ... ).

Ces coûts budgétaires sont des coûts moyens pondérés en fonction de ces divers facteurs.

Ils permettent, par le suivi des enveloppes, de rester dans le cadre des autorisations budgétaires globales.

Ces coûts budgétaires moyens peuvent ne pas correspondre aux coûts réels constatés au niveau local ; il est de la responsabilité du niveau national d'assurer l'adéquation entre les coûts budgétaires et les coûts moyens constatés.

Enveloppes 1998

Les enveloppes régionales pour le programme 1998 sont données dans le tableau cijoint.

Le tableau correspond à la totalité des enveloppes disponibles compte tenu du prélèvement opéré pour financer la ligne d'actions spécifiques du programme, de la réserve de 3,5 % et de la dotation spécifique des DOM.

[Tableau : cf. document original]


ANNEXE III

DES OBJECTIFS, DES INDICATEURS, DES TABLEAUX DE SUIVI

Des objectifs de résultats

Il vous appartient de déterminer au niveau régional et pour chaque département

un objectif de réduction du nombre de demandeurs d'emploi depuis plus de 24 mois

- un objectif de réduction du nombre de jeunes demandeurs d'emploi depuis plus de 12 mois ;

- un effort particulier devra être fourni par les départements dont le pourcentage de bénéficiaires du RMI entrés dans une mesure emploi est inférieur à la moyenne nationale.

Des objectifs de moyens

Pour atteindre ces objectifs de résultats, il convient de déterminer les moyens permettant d'accroître la part des publics prioritaires dans les dispositifs, ainsi que d'améliorer l'effet des mesures sur le retour à l'emploi :

- taux d'insertion dans l'emploi à l'issue des SIFE et CES, notamment dans le secteur marchand ;

- nombre de CIE consolidés dans l'emploi à l'expiration de l'aide, pour les conventions signées à partir de 1998.

Des indicateurs, un pilotage mensuel

Ces objectifs se traduisent dans des indicateurs dont le suivi mensuel vous permet d'assurer le pilotage du dispositif dans le cadre du SPE local, départemental et régional.

Les tableaux ci-joints permettent d'assurer le suivi des moyens mis en oeuvre pour ces trois catégories de publics prioritaires.

Vous construirez par ailleurs les outils de pilotage nécessaires au suivi des objectifs complémentaires que vous fixerez pour tenir compte des particularités et des priorités locales.

Vous vous doterez, notamment, d'indicateurs sexués qui vous permettront d'apprécier la mise en oeuvre de l'objectif d'égalité des chances entre les hommes et les femmes à travers le programme.

Les DRTEFP transmettront systématiquement aux DRANPE et aux DRAFPA les tableaux adressés à la DGEFP.

Le pilotage et le suivi national

Il porte sur le suivi physico-financier du programme globalisé et sur le suivi des objectifs nationaux.

Le suivi physico-financier

Ce suivi, pour lequel des remontées d'information sont effectuées par les DRTEFP à la DGEFP (MCG), concerne :

1. La répartition des enveloppes départementales arrêtées en début d'année et lors du redéploiement de septembre, avec les remontées suivantes par PALERME

- 15 février, remontée du tableau n° 1 ;

- 1er septembre, remontée du tableau n° 2.

Les enveloppes sont exprimées en données physiques et financières : nombre de places et coût estimé à partir des coûts moyens communiqués.

2. Le suivi physico-financier de la mise en oeuvre des mesures

SIFE collectif, SIFE individuel, SAE, CIE :

Tous les mois, la DRTEFP procède aux remontées physico-financières mensuelles par PALERME (tableau no 3). Les remontées agrégées au niveau national sont retransmises aux DRTEFP dans les conditions habituelles.

CES, CEC :

Le suivi physico-financier mensuel est effectué dans les conditions habituelles. Les données sont fournies par le CNASEA à la DGEFP (MCG) qui retransmet chaque mois les résultats aux DRTEFP.

3. Le suivi financier

Le suivi financier demandé aux services déconcentrés est un suivi d'enveloppes pour les CIE, CES, CEC et non un suivi de mandatement ou d'engagement. Il est effectué au moyen d'indicateurs déterminés au niveau national selon la nature de la mesure : mois CES, nombre de conventions initiales de CEC, nombre de CIE.

Pour les stages - SIFE collectif, SIFE individuel, SAE -, le suivi financier est un suivi d'engagement pour le fonctionnement et un suivi d'enveloppes pour la rémunération. A la demande des services déconcentrés, les modalités de suivi financier des stages ont été modifiées pour 1998 afin de prendre en compte les incidences des stages cofinancés ou des stages courts sur les dépenses de fonctionnement et de rémunération. Ces modalités sont indiquées dans la fiche 'Suivi financier des stages' ci-jointe.

Suivi de l'impact sur le chômage de longue durée

Vous effectuerez le suivi mensuel des objectifs de baisse du chômage de longue durée des adultes et des jeunes que vous avez fixés à partir des statistiques du marché du travail qui vous sont fournies par l'ANPE et la DARES.

Vous transmettrez chaque trimestre à la DGEFP les tableaux n° 4 et n° 4 bis renseignés.

Suivi de l'entrée des publics prioritaires dans les mesures

Le tableau n° 5 est le tableau récapitulatif des entrées des publics prioritaires en CIE, CES, CEC et SIFE collectif.

Les données concernant ces publics seront suivies mensuellement par chaque département et seront communiquées avant le 10 du mois suivant la fin de chaque trimestre à la DGEFP (MCG) dans les conditions suivantes :

- pour l'ensemble des publics et des mesures considérées, l'objectif visé (en pourcentage) sera communiqué par les DRTEFP à la DGEFP, à l'aide du tableau qui leur sera fourni dans PALERME, au moment du premier redéploiement (15 février)

- l'information concernant la part effective des entrées en CIE des CLD de + de 2 ans, des jeunes CLD et des RMIstes est communiquée à la DGEFP par la direction générale de l'ANPE ;

- l'information concernant la part effective dans les entrées en CES et CEC des CLD de plus de 2 ans, des jeunes CLD et des RMIstes est communiquée à la DGEFP par la direction générale du CNASEA ;

- les DRTEFP communiquent à la DGEFP (MCG), à l'aide du tableau fourni dans PALERME, les informations concernant la part effective dans les entrées en SIFE collectif des CLD +2 ans et des RMIstes.

Le tableau no 5 sera restitué trimestriellement par la DGEFP aux DRTEFP et à la direction générale de l'ANPE et de L'AFPA. Les DRTEFP transmettront ce même tableau aux DRANPE et DRAFPA.

Par ailleurs, les DRAFPA communiqueront trimestriellement aux autres partenaires du SPE, sur le plan régional, la part des trois publics prioritaires précités dans les stages qualifiants de l'AFPA sur la commande publique.

Suivi du taux d'accès des bénéficiaires du RMI aux mesures

La DGEFP communiquera trimestriellement aux DRTEFP un tableau relatif au taux d'accès des bénéficiaires du RMI aux mesures (rapport entre le nombre de RMIstes ayant bénéficié d'une mesure globalisée depuis le début de l'année et le nombre de RMIstes du département ou de la région), par région et par département.

Ce tableau sera établi sur la base des chiffres d'entrée des publics prioritaires dans les mesures évoquées au paragraphe précédent et du comptage des allocataires du RMI établi par la CNAF au 30 juin 1997.

Le suivi de l'insertion à l'issue des mesures

Pour les SIFE collectifs : le tableau no 6 ci-joint réunit les données relatives au devenir des stagiaires sortant de SIFE collectifs, 3 mois après la date de sortie du stage.

Les données correspondantes seront communiquées à la DGEFP (MCG) par PALERME à la fin de chaque semestre.

Pour les régions déjà globalisées en 1997, ces données concerneront tous les stagiaires sortis depuis trois mois de SIFE collectifs durant le semestre, y compris ceux entrés en stage en 1997.

Pour les autres régions, ces données concerneront les seules personnes entrées en stage en 1998. Elles ne porteront en conséquence que sur un volume très limité à la fin du premier semestre.

- pour les CES, les résultats de l'enquête nationale menée en 1997 vous seront communiqués par la DGEFP à la fin du mois de janvier 1998.

Cette enquête nationale est reconduite pour 1998.

Le suivi de la ligne d'actions spécifiques

Les DRTEFP font remonter tous les trimestres à la DGEFP (MCG) le tableau no 7 qui se décompose en deux volets :

- le suivi de la consommation financière de la ligne (enveloppe et engagement)

- le suivi de l'utilisation de la ligne d'actions spécifiques par grands types d'actions (accompagnement, suivi postformation, parrainage).

Les sources statistiques disponibles

Les sources statistiques disponibles pour suivre les mesures du programme globalisé sont recensés dans la fiche ci-jointe.

Le contrôle de gestion

Un recueil des outils de pilotage de la globalisation élaborés par les services déconcentrés a été réalisé dans le cadre de l'expérimentation conduite en 1997.

Par ailleurs, la mission contrôle de gestion se rendra dans les régions en 1998 en appui méthodologique à la mise en oeuvre des outils de pilotage et au suivi des objectifs.

Taux d'accès aux mesures des bénéficiaires du RMI.

Ce taux se calcule de la façon suivante :

Nombre de bénéficiaires du RMI entrés dans une mesure globalisée depuis le début de l'année/Nombre d'allocataires payés du RMI au 30 juin de l'année n-l

Pour se fixer des objectifs pour l'année suivante, la seule donnée disponible nationalement concernant le nombre de RMIstes est la donnée CNAF du 30 Juin, qui concerne les allocataires. (bénéficiaire = allocataire + son conjoint ou concubin).

Cette définition est celle utilisée par la DIRMI dans sa circulaire du 31 décembre 1997 concernant la dynamisation des politiques d'insertion.

A titre illustratif, on trouvera ci-après le tableau des résultats des 20 départements dont les effectifs de bénéficiaires du RMI sont les plus importants. La liste complète des départements peut-être obtenue auprès de la DIRMI ou de la DGEFP.

DISPOSITIF COUT UNITAIRE GLOBAL
SIFE collectifs 24 528 F
SIFE individuels 6 295 F
SAE 12 101 F
CES 23 398 F
CEC 95 749 F
CIE 57 775 F
NUMERO DEPARTEMENT

POURCENTAGE
de bénéficiaires du RMI entrés dans une mesure emploi en 1996

EFFECTIFS
du RMI au 6/97

59 Nord19 %59 089
13Bouches-du-Rhône15 %56 491
75Paris16 %51 130
93Seine-Saint-Denis8 %35 061
62Pas-de-Calais19 %30 329
34Hérault20 %26 482
76Seine-Maritime18 %24 466
33Gironde15 %24 204
69Rhône20 %23 376
31Haute-Garonne20 %22 046
94Val-de-Marne6 %20 369
92Hauts-de-Seine14 %19 983
06Alpes-Maritimes15 %19 975
83Var18 %19 685
30Gard24 %17 412
44Loire-Atlantique18 %17 368
95Val-d'Oise13 %14 758
57Moselle31 %13 032
38Isère26 %12 316
91Essonne14 %12 258
Moyenne des 20 départements métropolitains possédant les effectifs RMI les plus importants 17 % 519 830
Métropole 21 % 939 310

TABLEAU 1

ENVELOPPES DEPARTEMENTALES (première programmation)

15 février 1998 (remontées régionales)

[cf. document original]

TABLEAU 2

ENVELOPPES DEPARTEMENTALES (deuxième programmation)

1er septembre 1998 (remontées régionales)

[cf. document original]

TABLEAU DE BORD PHYSICO-FINANCIER DES SIFA COLLECTIFS, SIFE INDIVIDUELS, CIE ET SAE

[cf. document original]

TABLEAU 4

SUIVI DE LA REALISATION DE L'OBJECTIF 'JEUNES CLD'

Tableau de remontées trimestriel

[cf. document original]

TABLEAU 4 BIS

SUIVI DE LA REALISATION DE L'OBJECTIF 'stock de CLD >/= 2 ANS'

Tableau de remontées trimestriel

[cf. document original]

TABLEAU 5

ETAT D'AVANCEMENT DES MESURES GLOBALISEES/SUIVI NATIONAL DES PUBLICS PRIORITAIRES

[cf. document original]

TABLEAU 6

ETAT D'AVANCEMENT DES MESURES GLOBALISEES/SUIVI NATIONAL DU DEVENIR DES STAGIAIRES SORTANT DE SIFE-COLLECTIF

[cf. document original]

TABLEAU 7

LIGNE ACTIONS SPECIFIQUES (TRIMESTRIEL)

[cf. document original]

LE SUIVI FINANCIER DES STAGES

Un suivi distinct entre fonctionnement et rémunération

Les données du suivi porteront sur :

DISPOSITIFS COUT BUDGETAIRE
fonctionnement
COUT HORAIRE
budgétaire de rémunération
Sife collectifs11 28330,80 F
Sife individuels3 00021,96 F
SAE5 40022,34 F

Le suivi des enveloppes, méthode :

A titre d'exemple, le tableau ci-dessous reproduit le suivi des enveloppes financières qu'il convient d'effectuer mensuellement pour les stages SIFE collectifs, SIFE individuels, SAE.

En ligne 1, la répartition des enveloppes notifiées par la circulaire indique le volume des SIFE collectifs d'un département

(ex : 1 000 SIFE). L'enveloppe financière de fonctionnement ainsi notifiée est de 1 000 x 11 283 F = 11 283 000 F.

Pour la rémunération, l'enveloppe en nombre d'heures est obtenue par le nombre de SIFE, multiplié par la durée moyenne budgétaire, fixée à 430 heures, et par le coût unitaire moyen horaire.

En ligne 2, l'enveloppe programmée résulte du premier redéploiement effectué en janvier qui modifie éventuellement l'enveloppe initiale

(ex : + 100 SIFE, soit une nouvelle enveloppe de 1 100 SIFE).

En ligne 3, pour l'exemple, on considère en mois m le suivi de la consommation des enveloppes. Pour le fonctionnement, le suivi des engagements financiers pris par l'Etat est inchangé, il s'agit du suivi des engagements réels. Pour la rémunération, c'est le total des heures ouvrant droit à rémunération qui est inscrit (sans compter les heures des stages de moins de 39 heures, non rémumérés, et y compris les heures non financées en fonctionnement par l'Etat).

En ligne 4, le solde disponible sur les enveloppes programmées est calculé en fonction de la consommation (ligne 3). En ligne 5 est indiqué le total du solde des enveloppes financières, fonctionnement plus rémunération.

*2* FONCTIONNEMENT REMUNERATION
*2* (exemple) (exemple)
1 Notification en places x coût budgétaire = enveloppe notifiée 1 000 Sife - 11 283 000 F Notification en h x coût budgétaire = enveloppe notifiée 430 000 heures = 13 245 000 F
2 Enveloppe programmée: 1 100 Sife - 12 411 300 F Enveloppe programmée: 473 000 heures = 14 569 500 F
3 Enveloppe consommée au mois m: 7 000 300 F (soit 56,42.%)

Enveloppe consommée au mois m: 300 000 heures, soit 300 000 x 30,80 F 9 240 000 F (soit 63,42 %)
4 Solde disponible: (2) - (3) - 5 411 000 F Solde disponible: (2) - (3) - 5 329 500 F
5 *2*Total solde disponible: 5 411 000 + 5 329 500 - 10 740 500 F

L'utilisation de l'enveloppe financière disponible

Afin d'éviter que l'utilisation de l'une des enveloppes financières soit bloquée par l'autre, il est possible de procéder à des réajustements : le solde total constaté (ligne 5 du tableau) peut être reconverti en places (fonctionnement) et en heures (rémunération) en utilisant le coût budgétaire global (24 528 F) : 10 740 500 P correspond donc à 437 Sife collectifs. Les nouvelles enveloppes disponibles sont donc indiquées ci-dessous

FONCTIONNEMENT REMUMERATION
(exemple) (exemple)
6 enveloppe disponible: Enveloppe disponible:
437 x 11 283 F = 4 930 671 F 37 x 430 h x 30,80 - 5 787 628 F

LE SUIVI FINANCIER

Coûts de fonctionnement moyens associés à la loi de finances

- CIE : 21 332 F, y compris la formation (300 heures en moyenne, à 50 F/heure) et le tutorat (3 500 F)

- SIFE collectif : 11 283 F, soit 430 heures en moyenne au taux horaire moyen de 26,24 F,

dont :

- 46,07 % des effectifs au taux de base de 20 F

- 50 % des effectifs au taux moyen majoré incorporant un complément de qualité de 25,5 F ;

- 5,7 % des effectifs au taux moyen majoré pour la formation industrielle de 75 F

- SIFE individuel : 3 000 F, soit 150 heures en moyenne au taux horaire moyen de 20 F ;

- SAE : 5 400 F, soit 300 heures en moyenne au taux horaire moyen de 18 F.

Coût d'exonération moyen associé à la loi de finances

- CIE : 36 443 F.

Coûts de rémunération moyens associés à la loi de finances

En raison du suivi de l'enveloppe rémunération, les coûts sont exprimés en 1998 en coûts horaires :

- SIFE collectifs 430 heures en moyenne, au taux horaire moyen de 30,80 F

- SIFE individuels 150 heures en moyenne, au taux horaire moyen de 21,96 F

- SAE : 300 heures en moyenne, au taux horaire moyen de 22,34 F.

LES SOURCES STATISTIQUES DISPONIBLES

Les statistiques relatives aux mesures globalisées s'appuient pour la plupart sur les données de gestion de ces mesures. Elles viennent donc pour l'essentiel du CNASEA (CES-CEC) et de l'ANPE (CIE-SAE-SIFE) individuels. Pour les SIFE collectifs, les comptages sont établis directement par les DDTEFP (manuellement ou sur la base d'applications) et les données détaillées par la DARES, à partir de l'exploitation informatique des CERFA.

L'expérimentation de la globalisation en 1997 a conduit à entreprendre la refonte de ces dispositifs statistiques, dans le cadre du schéma directeur informatique du ministère.

L'objectif de cette refonte est

- de mieux suivre les caractéristiques des bénéficiaires de ces mesures (sexe, âge, durée de chômage, RMI), de manière plus homogène et en précisant la localisation infra-départementale des actions dont ils bénéficient ;

- d'assurer un suivi mensuel des principales données et une analyse plus fine trimestrielle ;

- de diffuser directement aux services déconcentrés des tableaux Excel, à partir desquels ils pourront obtenir une vue d'ensemble des différentes mesures.

Cette refonte sera progressive, certaines améliorations peuvent être rapides et prendre effet dès le début de l'année 1998, d'autres nécessitent des aménagements plus complexes qui n'auront d'effet qu'à plus long terme.

Le suivi des CES et CEC avec le CNASEA

Le dispositif du CNASEA fournit d'ores et déjà de nombreuses données. Les améliorations en cours permettront notamment de suivre les chômeurs de plus de 2 ans (1) et de localiser les mesures (niveau infra-départemental). Elles prendront effet en janvier 1998, les premiers tableaux étant diffusés début février. Ces tableaux standards par mesure, font apparaître les caractéristiques démographiques et de situation des publics : âge (dix-huit-vingt-cinq ans, vingt-six-quaranteneuf et cinquante et plus), sexe, chômage discontinu de 12 mois dans les 18, chômage continu de 1 à 2 ans, 2 à 3 ans et plus, RMI (dont sans emploi depuis 1 an au moins et dont contrats d'insertion), AUD, ASS et TH.

(1) Les CERFA seront modifiés à compter du 16 août 1998 pour tenir compte des modifications introduites par la loi de lutte contre les exclusions et des difficultés rencontrées dans l'utilisation des actuels CERFA.

Un premier tableau croise les caractéristiques démographiques avec celles de situation des publics.

Les tableaux suivants croisent ces caractéristiques, démographiques et de situation avec le type d'organisme, la durée des contrats, le niveau de formation et les emplois occupés. Ces tableaux sont établis aux niveaux national, régional et départemental, en flux cumulés mensuels ou trimestriels.

Un dernier tableau croise les caractéristiques des publics avec la localisation infra-départementale de l'organisme d'accueil (arrondissements ou zones d'emploi). Il sera fourni en flux cumulé mensuel à partir de la fin du deuxième trimestre 1998.

Ces tableaux seront transmis aux DRTEFP et aux DDTEFP sous forme de tableaux Excel par messagerie (IRMA), les fichiers complets étant comme auparavant accessibles au centre national informatique de l'INSEE d'Aix-en-Provence.

Le suivi des SIFE collectifs

Le système actuel de suivi mensuel diffère d'un département à l'autre (suivi manuel ou par 'application locale'). Il ne pourra être transformé qu'au courant de l'année 1998, en fonction des solutions qui seront retenues pour la redéfinition des CERFA et leur mode d'exploitation (projet en cours DGEFP - DARES-DAGEMOservices déconcentrés, aboutissant à une dématérialisation des CERFA à partir de 1999).

Les informations plus détaillées, actuellement réunies par la DARES à partir de l'exploitation des CERFA et accessibles annuellement au Centre national informatique de l'INSEE d'Aix-en-Provence, seront disponibles trimestriellement à partir du courant de l'année 1998. Pour que ces informations soient fiables, les DDTEFP doivent veiller à vérifier les CERFA correspondants et à les adresser à la DARES dans les meilleurs délais.

Les résultats seront fournis sous forme de tableaux analogues à ceux qui ont été conçus pour les CES et CEC, fournissant les caractéristiques des publics : âge, sexe, chômage discontinu de 12 mois dans les 18, chômage continu de 1 à 2 ans, 2 à 3 ans, 3 ans et plus, RMI, AUD et ASS.

Ces tableaux feront apparaître la localisation par zone d'emploi des organismes de formation.

Ils seront transférables aux DRTEFP et aux DDTEFP sous forme Excel. 27.

Le suivi des CIE, SAE et SIFE individuels avec l'ANPE

1. Suivi des CIE :

Le dispositif de l'ANPE fournit d'ores et déjà une série de données (à partir des tableaux de bord de gestion issus de 'Presta-Mesures' du fichier statistique PERSEE et à court terme du système info-service AGIR).

Sur la base du logiciel PERSEE, des requêtes-types seront définies à l'échelon national de manière à faciliter la production de tableaux standards par les DRANPE. Le premier croisera les caractéristiques démographiques (sexe et âge) avec la situation (chômage par durée, RMI, ASS, TH), le deuxième croisera les caractéristiques démographiques avec la durée du contrat, le troisième la situation avec la durée du contrat, le quatrième fournira la part des publics prioritaires (bénéficiaires des primes) par niveau géographique. Sont également disponibles les caractéristiques sur temps plein/temps partiel, formation, tutorat, aide et activité des entreprises.

Les améliorations prévues à court terme porteront sur la forme des tableaux diffusés par Info-service-AGIR, qui sera stabilisée par l'échelon national pour permettre de préciser les définitions et d'homogénéiser les périodes sur lesquelles portent les données (alors qu'aujourd'hui les comptages en temps réel se distinguent difficilement des données produites sur périodes définies). La présentation de ces statistiques sera de plus améliorée (lisibilité).

Les publics suivis resteront les suivants : moins de vingt-six ans, dont jeunes de niveaux VI et V bis (décret du 22 mai 96), plus de cinquante ans, hommes, femmes, jeunes CLD, chômeurs de 12 mois dans les 18, de 24 mois dans les 36, de 36 mois et plus, RMI, ASS et TH. Les caractéristiques du CIE resteront : CDI/CDD, temps plein/temps partiel et la taille de l'entreprise.

Les niveaux géographiques disponibles resteront la région, le département et 11ALE.

Ces améliorations seront opérationnelles dès 1998.

Une note technique complémentaire établie par l'ANPE décrira prochainement les informations mises désormais à votre disposition.

Les améliorations portant sur la nature des données saisies (exemple de la durée continue du chômage) ou leur localisation (par commune) ne peuvent être envisagées qu'à plus long terme.

2. Le suivi des SAE et SIFE individuels

En l'attente du passage de ces deux mesures sur 'Presta-Mesures', seuls resteront disponibles pour 1998 des comptages manuels, globaux, mensuels (tableaux de bord).

Par ailleurs, des fichiers détaillés relatifs à chacune des mesures globalisées (à l'exception du SAE et du SIFE individuel) restent accessibles au Centre national informatique de l'INSEE, à Aix-en-Provence.

SUIVI DES OBJECTIFS PAR PUBLICS. - SITUATION 1998

1. Suivi des demandeurs d'emploi

CARACTERISTIQUES des publics EFFECTIF public visé [n-1] *3*ENTREES EN MESURES [n]
CES-CEC SIFE collectif CIE
Source NOSTRA CNASEA DARES ANPE
CLD de + 3 ans Oui Oui Oui Oui
CLD de 2 à 3 ans Oui Oui Oui Non
CLD de 1 à 2 ans Oui Oui Oui Non
12 mois dans les 18 Possible Oui Oui Oui
24 mois dans les 36 + tard Non Non Oui
DE < 26 ans (= 16-25 ans) Oui Oui Oui Oui
Dont CLD de + 1 an Oui Oui Oui Discontinu
Dont VI et V bis Oui Oui Non Oui

SUIVI DES OBJECTIFS PAR PUBLICS. - SITUATION 1998

2. Suivi des autres caractéristiques

	EFFECTIF	*3*ENTREES EN	MESURES [n]
CARACTERISTIQUES	public	CES- 	SIFE
des publics	visé [n-1]	CEC	collectif	CIE
Source	CNAF + MSA	CNASEA	DARES	ANPE
RMI	Oui	Oui	Oui	Oui
Allocataire Bénéficiaire Bénéficiaire Bénéficiaire
Dont sans emploi		Oui	Non	Non
> 1 an
Source	UNEDIC	CNASEA	DARES	ANPE
AUD	Oui	Oui	Oui	Non
ASS	Oui	oui	Oui	oui
 


ANNEXE IV

LE ROLE DES ECHELONS

Le niveau local

Dans chaque bassin d'emploi, l'échelon local est chargé du diagnostic, de l'élaboration des plans d'action locaux, de leur mise en oeuvre et du suivi de leur réalisation.

A cet effet, l'ensemble des partenaires du service public de l'emploi constitue un groupe de travail composé du coordonnateur emploi formation, du directeur délégué ou des représentants de l'ANPE et de l'AFPA.

Ce groupe pourra être élargi en fonction des priorités et des particularités locales à d'autres partenaires : mission locale et PAIO, comité de bassin d'emploi, représentant du conseil régional, du conseil général ...

Le groupe local établit un diagnostic du territoire (voir annexe diagnostic local).

A partir du diagnostic partagé par les acteurs locaux le groupe élabore les plans d'action locaux qui fixent les objectifs (publics concernés, secteurs économiques cibles, retour vers l'emploi) et définit les actions.

Le groupe local suit la mise en oeuvre des plans d'action locaux par les opérateurs (ALE, organismes de formation...

Il en suit les réalisations.

L'échelon départemental

Le Préfet du département (DDTEFP) met en place les groupes locaux chargés d'élaborer le diagnostic et les plans d'action locaux.

Il met en cohérence les diagnostics et les plans d'action locaux.

Il définit les priorités d'action en tenant compte des politiques départementales (PDITH, politique de la ville, politique d'insertion du conseil général, nouveaux services - nouveaux emplois...

Le préfet de département dans le cadre du SPE, et à partir des plans d'action locaux, répartit la dotation financière globale, entre les différentes mesures, en tenant compte du montant de l'enveloppe et du coût unitaire moyen de chaque mesure.

Le service public de l'emploi définit les indicateurs de résultats

- en matière d'évolution du chômage

- en matière d'insertion à l'issue des mesures.

Il élabore un programme d'action départemental qualitatif qui indique, à partir des plans d'action locaux les objectifs et les choix retenus pour la répartition de l'enveloppe physico-financière.

Il détermine les objectifs pour la part des publics prioritaires dans les mesures.

Il alloue les enveloppes de mesures aux équipes locales.

Il définit les modalités d'utilisation de la ligne d'actions spécifiques.

Il gère les enveloppes.

Il est chargé d'assurer le suivi et d'animer la mise en oeuvre des plans d'action locaux qu'il examine régulièrement avec les équipes locales.

Il met en place l'information et la formation nécessaires pour orienter et faciliter l'action des agents du terrain.

Il est responsable de l'exécution du programme départemental.

L'échelon régional

Le préfet de région dans le cadre du SPER définit les orientations générales, assure la cohérence des objectifs départementaux, répartît les moyens alloués à partir des demandes des départements, assure le contrôle de gestion et l'évaluation du programme.

L'échelon régional (DRTEFP, DRANPE, DRAFPA) fournit aux services départementaux et aux groupes locaux les éléments statistiques, de bilan, de prospective leur permettant d'établir les diagnostics locaux, les plans d'action locaux et la programmation départementale.

Le préfet de région dans le cadre du SPER, en liaison étroite avec les préfets de département, définit les grandes orientations stratégiques

Publics cibles

priorités d'actions favorisant le retour vers l'emploi (secteur marchand, secteur non marchand)

articulation avec d'autres politiques :-(*nouveaux services - nouveaux emplois, politique de la ville, actions des conseils régionaux ou généraux....

- définition des indicateurs de résultats et de suivi.

La programmation physico-financière

A la fin de l'année n-1 l'enveloppe physico-financière du programme globalisé est notifiée aux préfets de région (DRTEFP) pour l'ensemble des instruments, cette notification porte sur la totalité de l'enveloppe annuelle.

En accord avec les préfets de département (DDTEFP), l'ANPE et 11AFPA, le préfet de région procède à une répartition indicative de l'enveloppe régionale entre les départements.

Cette répartition tient compte des orientations, des objectifs définis avec les préfets de département, et des projets de programmes départementaux élaborés à partir des plans d'action locaux.

Lorsque les préfets de département ont élaboré le programme départemental et réparti la dotation financière entre les mesures, le préfet de région vérifie la cohérence financière des programmes départementaux avec l'enveloppe globale et formalise dans un document régional le programme globalisé.

Le programme régional est adressé en deux exemplaires à la DGEFP sous le timbre mission marché du travail/mission développement de l'activité et de l'insertion professionnelle pour le 15 février 1998.

En milieu d'année, en fonction des résultats obtenus et de l'évolution du marché du travail, le préfet de région et les préfets de département opèrent les redéploiements nécessaires entre les départements et les mesures.

Les enveloppes physico-financières correspondant au premier et au deuxième redéploiement sont transmises pour l'année 1998 à la DGEFP sur la base des tableaux PALERME le 15 février 1998 et le 1er septembre 1998.

La DGEFP valide les programmations et les redéploiements proposés par les préfets de région et de département.


ANNEXE V

UNE LIGNE D'ACTIONS SPECIFIQUES

Des crédits pour améliorer l'efficacité du programme

Vous disposez aux niveaux départemental et régional de crédits d'actions spécifiques au titre du programme globalisé.

Ces crédits doivent être mobilisés afin d'améliorer l'efficacité des mesures et de favoriser l'insertion professionnelle et le retour à l'emploi des publics concernés par le programme.

Vous veillerez à mobiliser l'ensemble des acteurs locaux en recherchant des cofinancements, notamment avec des collectivités territoriales. L'utilisation de cette ligne est en effet l'occasion de développer des partenariats au niveau local. L'existence de cofinancements ne constitue pas cependant une condition à la mobilisation de cette ligne.

Pour les prestations d'ingénierie et d'expertise, il convient d'utiliser les compétences de l'AFPA, lorsque celles-ci correspondent aux besoins. Ces actions sont alors financées sur la ligne 'prestations d'appui et d'expertise pour le SPE' dans le cadre de la commande publique (cf. circulaire DGEFP n° 98/16 du 21 avril 1998 relative aux prestations d'appui au SPE).

En fonction des besoins identifiés par les acteurs locaux, le préfet de département (SPE) décide des actions à conduire.

Les orientations

Une ligne départementale pour un accompagnement des bénéficiaires des mesures

Cette ligne a pour but de renforcer et de poursuivre la dynamique créée pendant le déroulement des actions entrant dans le cadre de la globalisation, notamment par la mise en place d'actions d'accompagnement des personnes vers l'emploi.

Ce dispositif général d'accompagnement comprend en outre un volet complémentaire de soutien à la recherche d'emploi pendant un contrat emploi-solidarité, mis en place dans le cadre du programme de prévention et de lutte contre les exclusions, et financé par ailleurs sur des crédits FSE.

Il vous est demandé de développer, grâce à cette ligne

- des actions d'appui à la recherche d'emploi à l'issue d'un SIFE (mise en place d'un suivi post-formation de 3 mois avec des contacts et entretiens réguliers entre le demandeur d'emploi et le référent). Ces actions sont réalisées, autant que possible, par l'organisme qui a dispensé la formation

- des réseaux de parrainage.

Ces actions doivent être organisées et mises en oeuvre en coordination étroite avec l'ANPE.

Par ailleurs, vous pourrez apporter un soutien matériel aux bénéficiaires des mesures quand celui-ci est déterminant pour le bon déroulement du parcours d'insertion, tel que :

- une aide à la mobilité géographique

- une aide à la garde d'enfant, souvent déterminante pour le bon déroulement du parcours d'insertion ;

- un soutien aux actions ponctuellement développées par des associations pour faciliter la réinsertion.

Le SPE peut également affecter une partie de ces crédits au financement d'actions d'accompagnement personnalisé des publics prioritaires conduites par l'ANPE, directement ou avec des sous-traitants (ex : cercles de recherche d'emploi, modules d'orientation approfondie, actions d'intervention sur l'offre et la demande d'emploi de type IOD).

L'AFPA n'a pas vocation à prendre en charge ces prestations d'accompagnement, sauf en cas de carence de l'offre locale, ou lorsqu'il s'agit d'actions accompagnant des prestations qu'elle conduit elle-même.

La ligne d'actions spécifiques ne doit pas être utilisée afin d'abonder les mesures (augmentation de l'aide de l'Etat dans le cadre des contrats aidés, prise en charge de la rémunération des stagiaires en formation...).

Enfin, ces crédits ne peuvent pas servir au financement d'études qui relèvent de la compétence du niveau régional dans son rôle d'animation.

Une ligne régionale pour animer et évaluer la mise en oeuvre du programme

Cette ligne a pour objet de donner aux DRTEFP un véritable outil d'animation, de suivi et de capitalisation des expériences départementales.

Sa mise en oeuvre doit être l'objet d'une concertation dans le cadre du SPER.

Elle peut notamment servir à financer des études de prospective, d'appui ou d'évaluation d'actions locales. La ligne régionale peut aussi permettre si nécessaire la mise en place, au niveau interdépartemental ou régional, d'actions d'accompagnement, de soutien ou d'appui à la recherche d'emploi.

Rôle de l'échelon départemental

Suivre l'utilisation des crédits

Une fiche de suivi est établie par les DDTEFP, selon le modèle joint, dès le conventionnement de l'action, et transmise à la DRTEFP.

Rôle de l'échelon régional

Dans le cadre de son rôle d'animation et de suivi, la DRTEFP établit tous les semestres une synthèse qualitative de l'utilisation des lignes départementale et régionale, qui est transmise à la DGEFP en trois exemplaires sous timbre MMTMDAIP.

Elle fournira, en fin d'année, un bilan de l'utilisation des crédits régionaux.

La DRTEFP fait remonter à la DGEFP (mission contrôle de gestion) chaque trimestre l'état des consommations et la répartition par grands types d'actions (cf annexe 3).

Répartition des moyens financiers

La dotation destinée à financer les actions spécifiques dans le cadre de la globalisation est d'un montant de 176 MF.

Ces crédits s'imputent sur le chapitre 44-74, article 13 (mesures d'accompagnement de la globalisation).

La répartition de cette dotation est la suivante

- 3 MF pour les actions nationales (paragraphe 10) ;

- 6 MF pour les actions régionales (paragraphe 20) ;

- 167 MF pour les actions départementales (paragraphes 31 à 34).

Une partie des crédits de la ligne départementale (60 MF) sont réservés à la mise en place d'actions d'appui à la recherche d'emploi à l'issue d'un SIFE, avec un objectif de 30 000 bénéficiaires en 1998.

La répartition des crédits régionaux et des crédits départementaux est effectuée au prorata des enveloppes de mesures notifiées au niveau régional.

La répartition des crédits entre les départements est effectuée, par le préfet de région (DRTEFP), au prorata des enveloppes programmées au niveau départemental.

En 1998, ces crédits font l'objet d'une délégation unique début juillet.

Instruction des projets

Chaque action financée doit donner lieu à l'établissement d'une convention précisant l'objet de l'action, ses objectifs, son contenu, sa durée et son plan de financement. Elle précise également les modalités de suivi, d'évaluation, de contrôle et de résiliation. Elle fait apparaître, le cas échéant, les modalités de cofinancement avec le ou les cocontractants.

Dispositions comptables

Pour la gestion de ce dispositif, l'ordonnateur est, soit le préfet de région ou par délégation le directeur régional du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, soit le préfet de département ou par délégation le directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle.

Le comptable assignataire est le trésorier-payeur général de la région ou du département.

Avant signature par le représentant de l'Etat, la convention doit être soumise à l'avis préalable du contrôleur financier local. Elle peut donner lieu à un ou plusieurs avenants également soumis au visa préalable. Pour toute convention ou avenant, l'engagement comptable devra couvrir la totalité du montant de l'engagement juridique indépendamment des mandatements prévus dans l'année.

Les conventions ou avenants dont une part du montant n'a pas donné lieu à paiement au cours de l'exercice budgétaire devront être engagés dès le début de l'exercice suivant. La récupération des indus s'effectuera selon la procédure de rétablissement de crédits sur le budget du ministère de l'emploi et de la solidarité.

La gestion de cette ligne donnera lieu à une remontée d'informations sur le serveur TELEMAF ou GBC (situations mensuelles d'exécution).

Vous voudrez bien faire connaître les difficultés éventuelles de mise en oeuvre des instructions relatives à la ligne d'actions spécifiques à la mission développement de l'activité et de l'insertion professionnelle (Damienne Verguin, tél. : 01-44-38-28-30) ou à la mission marché du travail (Bruno Lucas, tél. 01- 44-38-28-70).

LIGNE D'ACTIONS SPECIFIQUES DU PROGRAMME GLOBALISE

Fiche descriptive d'opération

Date d'édition de la fiche

Région :

Département

N° d'ordre de la fiche

Niveau d'instruction du projet

Porteur du projet :

Etat d'avancement du projet

Autres partenaires :

Diagnostic à l'origine du projet

Descriptif général :

Descriptif particulier des aspects de l'action pour lequel un financement est demandé

Durée de l'action :

Date de début de l'action

Public visé

Autres caractéristiques particulières des publics

Résultats attendus

Coût global :

Dont par Etat

                           LIGNE D'ACTIONS   LIGNES D'ACTIONS
                           Spécifiques       spécifiques
REGIONS                    départementale	   régionales
Ile-de-France              23 626 398        847 229
Champagne-Ardenne          4 160 228         149 183
Picardie                   6 097 034         218 636
Haute-Normandie            6 007 425         215 423
Centre                     6 500 603         233 108
Basse-Normandie            4 239 340         152 020
Bourgogne                  4 676 991         167 714
Nord - Pas-de-Calais       15 228 645        546 091
Lorraine                   6 394 524         229 304
Alsace                     3 426 405         122 869
Franche-Comté              2 803 788         100 542
Pays de la Loire           8 309 475         297 973
Bretagne                   7 050 109         252 813
Poitou-Charentes           5 372 346         192 649
Aquitaine                  9 430 795         338 183
Midi-Pyrénées              7 940 785         284 752
Limousin                   1 959 506         70 159
Rhône-Alpes                14 253 259        511 114
Auvergne                   4 316 104         154 773
Languedoc-Roussillon       9 250 071         331 702
Provence-Alpes-Côte d'Azur 15 297 283        548 552
Corse                      981 885           35 210
.
Total métropole            167 320 000       6 000 000

MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE. Sous-direction développement de l'activité et de l'emploi. Sous-direction des marchés de l'emploi et de la formation professionnelle. Département animation et suivi de l'action territoriale Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle) (délégations régionales aux droits des femmes) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales du travail de l'emploi et de la formation professionnelle) (chargées de mission départementales aux droits des femmes) ; Madame la déléguée interministérielle aux droits des femmes ; Monsieur le délégué interministériel à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté ; Monsieur le directeur général de l'ANPE ; Monsieur le directeur général de l'AFPA. Texte non paru au Journal officiel.

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