Dossier chikungunya :
le point sur la situation (suite)
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mis à jour mardi 31 janvier 2006
Un faible nombre d'annulations de séjour selon le Comité du Tourisme de la Réunion
La rédaction de L'Echo Touristique publie l'article suivant (in extenso) dans sa lettre d'information via internet envoyée à plusieurs milliers de professionnels du tourisme.
" L'épidémie de chikungunya a entraîné peu d'annulations de voyages, selon les professionnels du tourisme de la Réunion. Pas de mouvement de panique : pour l'heure, les agences de voyages de l'île, les correspondants des TO et les centrales de réservation affirment avoir enregistré un faible nombre d'annulations de séjour dans les hôtels ces dernières semaines. Mais ils sont assaillis depuis quelques jours d'appels de touristes métropolitains, inquiets de la situation sanitaire sur place.
Le Comité du tourisme réunionnais (CTR), qui fait lui aussi état d'un nombre restreint d'annulations individuelles, redoute un renversement de tendance, suite aux reportages de plus en plus nombreux dans les médias nationaux sur l'extension de l'épidémie.
La Réunion, qui accueille chaque année quelque 420 000 touristes, invite les voyageurs à maintenir leur projet de voyage, et à observer les mesures de prévention suivantes : prévoir des produits pour se protéger des moustiques et emmener des vêtements amples.
L'épidémie causée par le virus du chikungunya, transmis par une espèce de moustique, provoque une maladie non transmissible par l'homme et non mortelle. Plus de 30 000 personnes ont été victimes de l'épidémie depuis son apparition en mars 2005, dont 22 formes graves (ayant conduit à une hospitalisation dans un service de réanimation).
Ce contexte, « bien que pris au sérieux, n'est pas un frein au déroulement des activités humaines, notamment en cette période de l'été austral », souligne le CTR. "
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Source : AFP infographie |
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mis à jour lundi 30 janvier 2006
Le gouvernement accentue la mobilisation
Le gouvernement a décidé samedi d'accentuer la mobilisation pour tenter d'enrayer l'épidémie de Chikungunya à La Réunion. Il a notamment décidé d'affecter 400 militaires supplémentaires à la campagne de lutte contre le moustique à l'origine du Chikungunya.
Depuis le mois de février 2005, l'épidémie de chikungunya sévit sur l'île de la Réunion. Aujourd 'hui, les pouvoirs publics reconnaissent qu'au moins 30 000 personnes sont atteintes du virus depuis le début de l'épidémie avec, chaque semaine, 5 000 nouveaux cas révélés.
400 militaires supplémentaires pour démoustiquer l'île
Face à l'ampleur de l'épidémie, le Premier ministre Dominique de Villepin a « décidé d'accentuer la mobilisation des moyens de l'Etat dans le cadre d'une stratégie globale de lutte contre l'épidémie », lors d'une réunion, samedi 28 janvier, à Matignon avec les ministres de la Santé, Xavier Bertrand, et de l'Outre-mer, François Baroin. 400 militaires supplémentaires ont été affectés à la campagne de démoustication sur l'île. Ils se trouvent déjà sur place. Les militaires entament depuis ce matin, lundi 30 janvier, leur lutte contre le moustique. Ces hommes viennent s'ajouter aux 1.500 personnes (militaires et agents communaux), déjà réparties en une quarantaine de brigades. De leur côté, le Conseil régional et le Conseil général de l'île ont annoncé le renfort sur le terrain de près de 2.000 agents supplémentaires.
Mis en place d'une cellule de crise permanente
Objectif « maîtrise totale » en vue. Dimanche 29 janvier 2006 sur France Inter, le préfet de la Réunion, Laurent Cayrel se dit optimiste quant au contrôle de l'épidémie de chikunugunya. Selon le représentant de l'Etat, les moyens supplémentaires débloqués par le gouvernement vont enrayer la crise. "Il s'agit de maîtriser l'épidémie car d'un point de vue épidémiologique, on n'éradique pas une épidémie de moustique mais on la maîtrise", a expliqué le préfet de la Réunion.
D'autre part, Laurent Cayrel a annoncé samedi 28 janvier, la mise en place « d'une cellule de crise permanente analogue à un plan Orsec » (organisation des secours).
L.M
Le ministre de la Santé sur place pour établir un bilan précis
Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, est arrivé ce matin à la Réunion. Vendredi , à l'hôtel Matignon, il déclarait qu'il y avait "environ 5 000 nouveau cas par semaine" de chikungunya, expliquant qu'il s'agissait d'un "tout nouveau pic" . Il a insisté sur la nécessité d'anticiper son évolution.
Plusieurs dizaines de professionnels de santé venus de métropole accompagnent le ministre pour épauler les équipes sur place, avec du matériel supplémentaire, notamment dans le domaine de la néo-natologie.
Dès le retour du ministre de la Santé à Paris, le Premier ministre, Dominique de Villepin, réunira à nouveau les ministres concernés "pour arrêter un plan global et interministériel dans les domaines de la prise en charge des malades, de la démoustication et de la recherche dans les îles de la Réunion et de Mayotte" , ont indiqué les services du Premier ministre. Le gouvernement va, par ailleurs, saisir l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "de façon à avoir les informations les plus précises possible, les plus globales possible" , a indiqué Xavier Bertrand.
LdS
La chikungunya n'est pas mortelle !
La psychose n'a pour l'instant pas de raison d'être. Sur quatre certificats de décès survenus depuis le début de janvier, le chikungunya est "mentionné avec un point d'interrogation par les médecins comme cause de la mort", selon Laurent Cayrel, préfet de la Réunion. Il s'agit, a précisé la préfecture, de "trois femmes de 82, 91 et 94 ans et d'un homme de 48 ans atteint de pathologique chronique".
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Se protéger c'est protéger les autres
Afin de limiter la propagation de la maladie, il est important que les Réunionnais prennent conscience d'un point très important : l'homme peut transmettre le virus aux moustiques. Voilà pourquoi, dans les cinq jours suivant les premiers symptômes, il faut par tous les moyens éviter d'être à nouveau piqué par les moustiques, afin de ne pas les contaminer eux aussi.
En outre, rappelons qu'il est plus efficace d'empêcher la naissance des larves que de traquer les insectes volants. N'oubliez donc pas d'éliminer tout foyer pouvant être un gîte larvaire (flaques, eau stagnante etc.) |
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Le 09.12.05
Chikungunya : le combat commence dans nos jardins
Depuis le début de l'année 2005, la Réunion est frappée par une épidémie : la chikungunya. Transmise par piqûre de moustique, la maladie a fait, depuis mars dernier, 6 273 cas dans toute l'île. La Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) met tout en ouvre pour lutter contre le virus. Formation d'agents communaux, traitements des gîtes larvaires et de quartiers entiers.La communication reste un point indispensable. En effet, le combat contre l'épidémie commence dans nos propres jardins.
Bonne nouvelle : le nombre de cas recensés dans les principales zones touchées par la chikungunya (Saint-Denis, le Port ou Saint-Paul)recule. En revanche, de nouveaux foyers, en particulier dans l'Est de la Réunion, se sont déclarés.
Pas de panique. La DRASS planche sérieusement sur l'épidémie. Des mesures ont déjà été prises afin de faire reculer la chikungunya.
« Nous traitons les quartiers dans lesquels on recense des cas de maladie. La DRASS a formé 150 agents communaux au traitement. Nous les avons équipés en produits et matériels, puis protégés avec l'équipement adéquat. En outre, 850 agents des collectivités travaillent sur la médiation. La communication est un point essentiel pour ralentir l'épidémie. Chacun d'entre-nous doit éliminer les foyers de moustiques à la maison », explique Julien Thiria, ingénieur sanitaire à la DRASS.
Faisons le ménage dans le jardin ! Il faut savoir que les «aedes aegypti », les bébêtes zébrées porteuses du virus, sont des moustiques domestiques. Ils vivent tout près de la population. Toutes les stagnations d'eau (soucoupes sous les pots de fleurs, branchages retenant de l'eau, creux d'arbres etc.) représentent un gîte potentiel.
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Liens utiles
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/zoonose/12z.htm
http://www.orsrun.net/chikungunya.pdf
http://www.orsrun.net/PointChik20060123.pdf
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- Tour d'horizon des remèdes de grand-mère pour soulager la douleur.
- Symptômes et traitements.
- Tout savoir sur la chikungunya : 0 800 110 000
L'épidémie pourrait venir des Comores
C'est la première fois que l'île de la Réunion connaît une telle épidémie. Si l'on ignore officiellement l'origine exacte de l'entrée du virus sur notre île, la DRASS a, quant à elle, sa petite idée.
« Les Comores ont été frappées par le virus en 2004. Il est tout à fait plausible, qu'un voyageur contaminé ait transporté la chikungunya à la Réunion » , confie Jean-Louis Saulet, ingénieur épidémiologique à la Cellule Interrégionale Epidémiologie Réunion-Mayotte (Cire).
Ce dernier écarte l'hypothèse du moustique voyageur. En effet, une personne qui vient de se faire piquer par une bête porteuse peut, dans les cinq jours, le transmettre à un autre moustique par le biais de son sang. Et l'épidémie, de suivre son court.
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Guerre contre la chikungunya : le Département gonfle les troupes
Le conseil Général booste la lutte contre l'épidémie de Chikungunya. Le Département vient en effet de recruter 60 nouveaux agents qui viennent s'ajouter aux 150 personnes déjà formées pour le traitement des foyers. 20 dans l'Ouest, 20 au Nord Est et 20 pour le Sud, les hommes apprennent avec la DRASS à utiliser les machines, manier les produits. Mais aussi à communiquer avec la population, car l'information chez les personnes est un point essentiel pour faire reculer le virus. Les 60 hommes sont en Contrat d'Avenir de 6 mois. Une durée que ces derniers estiment bien trop courte pour éradiquer la chikungunya. « Notre but n'est pas pour le moment d'éradiquer les moustiques porteurs de la chikungunya, ça paraît difficile. En revanche, nous allons ralentir et faire reculer la maladie. Ces hommes sont motivés et fiers d'être des acteurs dans ce combat », a affirmé Cyril Melchior, vice-président du conseil Général.
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